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L’IA au travail : un gain de confort qui pourrait vous coûter cher

Par  Kathleen Desveaud , Kedge Business School L’intelligence artificielle promet un soulagement face à l’ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ? L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers est un sujet majeur , qui a été traité dans de nombreuses études . Si la question de la disparition des emplois retient souvent l’attention, une autre question de fond mérite d’être considérée : comment ces technologies transforment et transformeront-elles concrètement le quotidien, les compétences et la motivation des travailleurs ? L’IA, un remède contre l’ennui au travail ? L’IA est parfois présentée comme un parfait remède a...

La nouvelle bataille de la téléphonie

Comme une réponse à Free, SFR a annoncé hier que les appels téléphoniques entre ses box internet et les mobiles seraient gratuits. Ce nouvel épisode illustre la bataille que vont se livrer les opérateurs pour conserver leurs clients et en conquérir de nouveaux.
D'aucuns y verront la réponse du berger à la bergère ; la réplique de SFR à la nouvelle box internet de Free. Hier, en effet, le 2e opérateur télécom français, a annoncé qu'il allait proposer dès le 18 janvier les appels illimités vers tous les mobiles en France à l'ensemble de ses clients internet. Sans surcoût pour les détenteurs de la nouvelle Neufbox Évolution ou avec une option à 3 € par mois pour les autres. SFR reprend donc la main face à Free dans ce qu'il faut bien appeler la nouvelle bataille de la téléphonie à laquelle se livrent tous les opérateurs en ce début d'année.
Imposée par Bruxelles, la hausse de la TVA de 5,5 % à 19,6 % sur la partie « télé » des forfaits internet et de certains abonnements mobiles a fait sauter le verrou de l'abonnement à 29,90 € mensuels - le plus bas d'Europe - redoutable maître étalon imaginé par Free en 2002 et que personne jusqu'à présent n'osait remettre en cause.
En répercutant la hausse de la TVA - à partir du 1er février pour Orange et SFR - les opérateurs se sentent libres de diversifier leurs offres en imaginant des formules basiques au tarif proche du fameux 29,90 € et des formules premium de haut de gamme plus chères comprenant du matériel dernier cri et des services à forte valeur ajoutée (vidéo à la demande, 3D, jeux en réseau, bientôt domotique, etc.). Les opérateurs avancent qu'avec davantage d'offres, ils répondront mieux aux demandes d'une clientèle dont les profils et les besoins sont très divers. Un avis que ne partage pas l'UFC Que Choisir. « Au final, la hausse de la TVA pourrait tout chambouler. Hausses de tarif, offres segmentées difficilement comparables… le risque est grand de voir le marché de l'internet fixe ressembler de plus en plus à celui, très opaque, de la téléphonie mobile », estime l'association de défense des consommateurs qui vient de créer un « kit » d'aide à la résiliation de son contrat (lire ci-dessous)…
En incluant les appels mobiles illimités dans ses box internet - une mesure dont le coût n'a pas été communiqué - SFR veut garder une longueur d'avance. Pour l'heure, Bouygues Telecom et Orange restent sur leurs offres actuelles qui comprennent une ou plusieurs heures d'appels vers tous les mobiles ou des numéros préférés. « Cela correspond aux usages de notre clientèle mais tout peut évoluer », confiait hier à La Dépêche un cadre d'Orange. L'opérateur historique, qui prépare une nouvelle Livebox, n'exclut pas de sortir une offre similaire à celles de Free et de SFR au printemps. La guerre ne fait que commencer…


« Free ne fait pas peur à SFR »

Frank Esser, PDG de SFR, 2e opérateur français, était en visite hier à Toulouse dans le cadre des « Innovation Days », un rendez-vous interne pour présenter aux collaborateurs les derniers services et les dernières innovations.

Vous venez d'annoncer que les appels illimités vers tous les mobiles en France seront inclus dans les Neufbox à partir du 18 janvier. Est-ce une réponse à Free et sa nouvelle box Révolution qui proposera cela ?
Pas du tout, c'était déjà dans les tuyaux. L'illimité est une tendance à laquelle se sont habitués nos clients, sur les communications fixe vers fixe, sur l'internet mobile des smartphones. Il manquait l'illimité entre les box et les mobiles. Ce sera désormais chose faite avec la particularité que cette offre sera disponible pour les clients de notre offre premium Évolution, comme pour ceux de l'« ancienne » box moyennant une option à 3 € TTC par mois.
On sent que 2011 sera une année très agitée entre les opérateurs au niveau des tarifs. C'est la guerre ?
C'est vrai que le marché n'a jamais été aussi dynamique et agressif que maintenant. Il y a la hausse de la TVA que nous appliquerons à partir du 1er février et pour laquelle nous avons envoyé à nos clients 12 millions de lettres explicatives ; il y a les offres premium, de nouveaux services, etc. Le tarif à 29,90 € c'est fini. Chaque mois, il y a de nouvelles offres mais notre objectif chez SFR est de rester le plus simple et le plus performant.
Free va-t-il changer la donne en arrivant dans le mobile ?
Concernant Free, on verra quand il sera effectivement opérateur mobile même si je doute qu'il y ait la place d'un 4e opérateur en France. J'ai du respect pour Free, mais je n'en ai pas peur. Créer une box est une chose ; mais il faut y ajouter la relation client, une expertise, ce que SFR sait faire et ce qui se traduit dans nos parts de marché. Dans les mois à venir, nous allons nous concentrer pour offrir un bon réseau et des services innovants.

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