Jamais VivaTech n’avait autant misé sur l’intelligence artificielle : plus de 40 % des exposants présentaient cette année des solutions fondées sur des technologies d’IA, qu’elles soient génératives, prédictives, embarquées ou souveraines. L’AI Avenue, animée notamment par Salesforce, a vu défiler une foule dense autour des démonstrations de startups comme Buddyo, Vrai AI ou Next. Plusieurs annonces ont également rythmé ces quatre jours, à commencer par la création de “Mistral Compute” – une nouvelle infrastructure européenne de calcul IA lancée en partenariat entre NVIDIA et Mistral AI. Pour la première fois, le GTC Paris – grand-messe technologique de NVIDIA – s’est tenu dans le cadre de VivaTech, symbolisant la convergence des écosystèmes. Un carrefour mondial d’entrepreneuriat Avec plus de 14 000 jeunes pousses venues de 120 pays et 50 pavillons nationaux, VivaTech s’est imposé comme le cœur battant du capital-risque européen. Les investisseurs les plus influents (Accel, Sequo...
Une expédition va partir fin mai à l'assaut du «7e continent», une gigantesque plaque de déchets plastiques flottant sur l'océan Pacifique. Un capteur réalisé par des élèves ingénieurs toulousains et le Cnes.
Le réchauffement climatique, la fonte de la banquise ou l'élévation du niveau de la mer sont désormais bien connus du grand public. Ce dernier va découvrir une autre conséquence environnementale de l'inconscience des hommes à la faveur d'une expédition scientifique impliquant des Toulousains, qui va partir fin mai à l'assaut du «7e continent». Derrière cette expression se cache une gigantesque plaque de déchets plastiques flottant sur l'océan Pacifique. Rassemblés par les courants marins en un immense vortex appelé «gyre», ces déchets forment un «continent» grand comme six fois la France !
Un an après une première tentative, une expédition va repartir le 20 mai de San Diego, en Californie, pour mieux cerner les conséquences dramatiques de ces plastiques sur l'eau et la faune. À l'origine de cette aventure, Patrick Deixonne, un explorateur guyanais de 48 ans, qui a découvert le «continent» en 2009 lors de sa participation à la course en solitaire à l'aviron Rames-Guyane. Revenu à terre, cet ancien sapeur-pompier au centre spatial de Kourou et membre de la Société des explorateurs français, se documente et s'aperçoit que le «continent», découvert fortuitement par un océanographe américain, Charles Moore, en 1997, n'est pas cartographié car difficilement détectable par les satellites. Dès lors, Patrick Deixonne ambitionne d'étudier l'impact de cette «soupe» de plastiques et mobilise des partenaires.
Parmi ceux-ci le Centre national d'études spatiales (Cnes) mais aussi des élèves ingénieurs de l'Institut Catholique d'Arts et Métiers (ICAM) de Toulouse.
Cinq bouées au total
Ces derniers ont réalisé une bouée dérivante qui sera larguée, avec quatre autres, par Patrick Deixonne au cours de son périple. À l'intérieur de la balise toulousaine baptisée Gyroplastic, différents capteurs vont mesurer les paramètres de l'environnement : température, luminosité, fluorescence, salinité. Dans un second temps, les élèves-ingénieurs toulousains vont développer un capteur qui sera capable de différencier les microdéchets plastiques collectés du plancton, afin de pouvoir déterminer ensuite la concentration de plastiques dans la zone.
Sur le site internet de l'expédition, le grand public pourra suivre le parcours des balises - arrivées à San Diego vendredi dernier pour être embarquées sur le voilier - et parcourir un carnet de bord multimédia.
Le CNES en première ligne
Le 7e continent n'a été exploré que par deux expéditions américaines en 2006 et 2009. L'expédition française mise en œuvre par Patrick Deixonne est fortement soutenue par le Cnes. Le programme pédagogique de l'expédition a intégré le dispositif Argonautica du Cnes. Et les capteurs Modis à bord des satellites Aqua et Terra, ainsi que les satellites Parasol et Jason seront sollicités pour des prises de vue et fourniture de données sur la zone.