Par Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...
Après deux reports, la commission des affaires juridiques du Parlement européen a finalement adopté le rapport Castex à une large majorité.
Par 15 voix pour, 5 contre, 3 abstentions), les eurodéputés ont adopté le rapport de l'eurodéputée PS du Sud-Ouest qui préconisait de conserver le système de copie privée actuellement en vigueur dans 23 des 28 États membres ; et ainsi pris le contre-pied du rapport Vitorino qui préconisait, lui, une évolution vers un système de licences.
"Ce rapport a fait l'objet d'un lobbying intense des industriels, pour la plupart non européens. Ils veulent supprimer la redevance pour copie privée, afin d’augmenter leurs marges sur le dos de la culture européenne, " souligne la rapporteure.
Pour Françoise Castex: "Le dispositif de redevance pour copie privée doit être modernisé, mais on ne peut lui substituer un système de licence, qui fera le jeu des majors au détriment des artistes et du spectacle vivant en Europe. Le système doit cependant être modernisé pour retrouver sa légitimité auprès des industriels et des consommateurs.", ajoute la Vice-présidente de la Commission des Affaires juridiques.
Face aux possibilités de "forum shopping", les parlementaires ont soutenu une définition commune de la copie privée et une harmonisation des produits soumis à redevance. Ils appellent également à une meilleure visibilité de cette redevance auprès des consommateurs et à un remboursement plus effectif des professionnels.
Extension de la redevance au cloud ?
Par ailleurs, pour l'eurodéputée du Gers, "le dispositif doit être adapté à l'ère numérique: l'extension de la redevance au Cloud doit cesser d'être un tabou".
Françoise Castex "regrette cependant que la droite européenne, majoritaire, ait rejeté sa double proposition de suppression des mesures techniques de protection et de légalisation des échanges d'œuvres à des fins non commerciales. Cela aurait constitué une juste compensation pour le consommateur", conclut l'eurodéputée.