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L’IA au travail : un gain de confort qui pourrait vous coûter cher

Par  Kathleen Desveaud , Kedge Business School L’intelligence artificielle promet un soulagement face à l’ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ? L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers est un sujet majeur , qui a été traité dans de nombreuses études . Si la question de la disparition des emplois retient souvent l’attention, une autre question de fond mérite d’être considérée : comment ces technologies transforment et transformeront-elles concrètement le quotidien, les compétences et la motivation des travailleurs ? L’IA, un remède contre l’ennui au travail ? L’IA est parfois présentée comme un parfait remède a...

Futurapolis : la révolution des voitures connectées


Futurapolis, le grand rendez-vous de l’innovation qui ouvre ses portes jeudi 15 mai Toulouse pour trois jours, va aborder de multiples thèmes dont l’un intéressera à coup sûr tous les automobilistes : à quoi ressemblera la voiture de demain ? Rémi Bastien, directeur de la recherche et ingénierie avancée chez Renault, Antoine Jouin, président de Continental Automotive, Guillaume Devauchelle, vice-président chargé de l’innovation chez Valeo et Paul Labrogère, directeur du programme « Technologies & Outils » chez SystemX, vont détailler les pistes de réflexion du secteur automobile pour concevoir les véhicules de demain, marqués par deux innovations : les nouveaux modes de propulsion (véhicules hybrides ou tout électriques), et les voitures connectés à internet. Ces dernières sont d’ailleurs une réalité selon l’Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe (Idate), basé à Montpellier. Celui-ci évalue à 420 millions le nombre de voitures qui seront connectées en 2018 contre 45 millions en 2013 ; le marché devrait alors peser 8 milliards d’euros. « La stratégie de la plupart des constructeurs est de rendre leurs propres voitures connectées », explique Samuel Ropert, chef de projet de l’étude, qui détaille la rencontre de deux secteurs industriels, celui de l’automobile et celui des télécoms. « Le concept de la “voiture connectée” est assez simple : une voiture équipée d’un accès internet lui permettant de communiquer avec le monde extérieur et de partager cet accès avec d’autres applications (ou des terminaux) à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du véhicule », explique le spécialiste qui liste trois solutions possibles de connexion.
« La solution embarquée (où le module est intégré à la voiture), est la plus avantageuse techniquement car elle est dédiée aux services connectés. Une autre option consiste à utiliser le smartphone pour gérer la connectivité. La dernière solution est la combinaison des deux précédentes : l’utilisation du système intégré pour des services de télématique et du smartphone pour les applications de divertissement. »Objectif : proposer des applications comme sur les smartphones. Applications d’aide à la conduite avec des options de sécurité (transmission d’alerte en cas d’accident), de confort (lire sa musique, dicter ses SMS) et d’agrément (GPS avec infotrafic personnalisé).
Tous les fabricants de smartphones ont fait des annonces. Apple vient ainsi de lancer Carplay qui connecte intelligemment son iPhone à la voiture. Ferrari, Volvo et Mercedes-Benz ont présenté des modèles équipés au dernier salon de Genève en mars.



Google contre Apple

« Pour les acteurs de l’Internet, la stratégie est claire : l’automobile est un terminal connecté supplémentaire, tout comme les smartphones, les tablettes ou les ordinateurs portables, et qui doit être désormais pris en compte », explique l’Idate. « Néanmoins, Apple et Google n’ont pas la même approche. En effet, alors qu’Apple propose sa technologie pour permettre l’interface avec ses produits, Google fait la promotion de sa technologie intégrée à la voiture. Ce dernier cherche aussi à collecter les données pour améliorer encore le ciblage des publicités, comme celles liées aux centres d’intérêt, en relation surtout avec la situation géographique. »
Derrière la voiture connectée se joue aussi la bataille pour le contrôle de l’écran embarqué.

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Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

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La fin du VHS

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