Les téléphones permettent de communiquer avec des personnes qui ne parlent pas notre langue et dont nous ne parlons pas la langue. Maxx-Studio / Shutterstock Par Pascual Pérez-Paredes , Universidad de Murcia Est-il encore utile d’apprendre des langues étrangères quand on dispose de smartphones équipés de traducteurs automatiques ? Si cette hypothèse inquiète, il semblerait que l’intelligence artificielle ouvre aussi de nouvelles pistes pour s’initier à différentes langues. En 2024, la société Open AI , spécialisée dans l’intelligence artificielle, a présenté GPT4-o, un nouveau grand modèle de langage capable de « raisonner » et d’interagir avec du texte, des images et des sons. Dans l’une des vidéos diffusées après ce lancement, on voit deux personnes sur leur téléphone portable qui demandent à GPT4-o de les écouter et de traduire leurs échanges de l’anglais à l’espagnol ou de l’espagnol à l’anglais, de sorte que
Futurapolis, le grand rendez-vous de l’innovation qui ouvre ses portes jeudi 15 mai Toulouse pour trois jours, va aborder de multiples thèmes dont l’un intéressera à coup sûr tous les automobilistes : à quoi ressemblera la voiture de demain ? Rémi Bastien, directeur de la recherche et ingénierie avancée chez Renault, Antoine Jouin, président de Continental Automotive, Guillaume Devauchelle, vice-président chargé de l’innovation chez Valeo et Paul Labrogère, directeur du programme « Technologies & Outils » chez SystemX, vont détailler les pistes de réflexion du secteur automobile pour concevoir les véhicules de demain, marqués par deux innovations : les nouveaux modes de propulsion (véhicules hybrides ou tout électriques), et les voitures connectés à internet. Ces dernières sont d’ailleurs une réalité selon l’Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe (Idate), basé à Montpellier. Celui-ci évalue à 420 millions le nombre de voitures qui seront connectées en 2018 contre 45 millions en 2013 ; le marché devrait alors peser 8 milliards d’euros. « La stratégie de la plupart des constructeurs est de rendre leurs propres voitures connectées », explique Samuel Ropert, chef de projet de l’étude, qui détaille la rencontre de deux secteurs industriels, celui de l’automobile et celui des télécoms. « Le concept de la “voiture connectée” est assez simple : une voiture équipée d’un accès internet lui permettant de communiquer avec le monde extérieur et de partager cet accès avec d’autres applications (ou des terminaux) à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du véhicule », explique le spécialiste qui liste trois solutions possibles de connexion.
« La solution embarquée (où le module est intégré à la voiture), est la plus avantageuse techniquement car elle est dédiée aux services connectés. Une autre option consiste à utiliser le smartphone pour gérer la connectivité. La dernière solution est la combinaison des deux précédentes : l’utilisation du système intégré pour des services de télématique et du smartphone pour les applications de divertissement. »Objectif : proposer des applications comme sur les smartphones. Applications d’aide à la conduite avec des options de sécurité (transmission d’alerte en cas d’accident), de confort (lire sa musique, dicter ses SMS) et d’agrément (GPS avec infotrafic personnalisé).
Tous les fabricants de smartphones ont fait des annonces. Apple vient ainsi de lancer Carplay qui connecte intelligemment son iPhone à la voiture. Ferrari, Volvo et Mercedes-Benz ont présenté des modèles équipés au dernier salon de Genève en mars.
Google contre Apple
« Pour les acteurs de l’Internet, la stratégie est claire : l’automobile est un terminal connecté supplémentaire, tout comme les smartphones, les tablettes ou les ordinateurs portables, et qui doit être désormais pris en compte », explique l’Idate. « Néanmoins, Apple et Google n’ont pas la même approche. En effet, alors qu’Apple propose sa technologie pour permettre l’interface avec ses produits, Google fait la promotion de sa technologie intégrée à la voiture. Ce dernier cherche aussi à collecter les données pour améliorer encore le ciblage des publicités, comme celles liées aux centres d’intérêt, en relation surtout avec la situation géographique. »
Derrière la voiture connectée se joue aussi la bataille pour le contrôle de l’écran embarqué.