La menace est bien réelle et les chiffres font froid dans le dos. Neuf Français sur dix ont déjà été confrontés à une situation de malveillance informatique. L’année dernière, ce sont plus de 278 000 infractions numériques qui ont été enregistrées par les forces de l’ordre, une hausse significative par rapport aux 255 320 cas de 2022. Face à cette déferlante cybercriminelle, le ministère de l’Intérieur contre-attaque avec le lancement d’un nouveau service : le 17Cyber . L’initiative, qui vient d’être dévoilée ce 17 décembre, se veut être l’équivalent numérique du traditionnel appel d’urgence « 17 ». Une réponse adaptée à notre époque où les malfaiteurs ont troqué le pied de biche contre le clavier d’ordinateur. Le concept ? Un guichet unique accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 via le site 17cyber.gouv.fr, permettant aux victimes d’obtenir rapidement un diagnostic de leur situation et des conseils personnalisés. Le phénomène tou...
Homo numericus
Côté grand public, le constat est sans appel. « Nous n’avons jamais été autant connectés », explique Édouard Forzy, délégué général de la Mêlée, l’association organisatrice qui fédère quelque 550 acteurs de l’économie numérique. Le citoyen de 2014 est clairement un homo numericus comme l’ont baptisé les organisateurs. Un homme connecté à ses proches, ses amis, ses collègues, son entreprise, sa ville, qui définit clairement de nouveaux usages, de nouvelles pratiques, une nouvelle citoyenneté.
De l’autre côté, il y a les créateurs. Start-ups, laboratoires de recherche, grandes entreprises de l’informatique, du spatial, etc. Et c’est peu dire que ce secteur pèse : Midi-Pyrénées est la seconde région française derrière l’Ile-de-France dans le secteur de l’informatique, de l’électronique et des télécommunications. Plus de 34 000 emplois et 2,5 milliards de chiffre d’affaires qui font du secteur le second pôle derrière l’aéronautique.
French tech Toulouse
Jusqu’à présent, ces acteurs étaient au pire dispersés et isolés, au mieux rassemblés dans plusieurs organismes plus ou moins concurrents. Dans les deux cas, le manque de visibilité était patent. Cela pourrait toutefois bien changer avec une initiative qui vient de voir le jour pour fédérer tout le monde : French tech Toulouse, qui a vu le jour dans le cadre de l’initiative French tech, lancée par l’ancienne ministre de l’économie numérique Fleur Pellerin.
« L’objectif de French tech Toulouse est de faire partie des 4-5 villes qui auront le label Métropoles French tech » résume Jean-Pierre Bayol, directeur de Digital place. « Cela permettra de montrer que Toulouse compte au plan national sur le numérique », rajoute Édouard Forzy, qui a donc concocté un programme 2014 pour que la Mêlée numérique explore toute la palette des compétences régionales.