Par Kathleen Desveaud , Kedge Business School L’intelligence artificielle promet un soulagement face à l’ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ? L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers est un sujet majeur , qui a été traité dans de nombreuses études . Si la question de la disparition des emplois retient souvent l’attention, une autre question de fond mérite d’être considérée : comment ces technologies transforment et transformeront-elles concrètement le quotidien, les compétences et la motivation des travailleurs ? L’IA, un remède contre l’ennui au travail ? L’IA est parfois présentée comme un parfait remède a...
A l'échelle de l'informatique, c'est peu dire que trois années sont quasiment une éternité tant les progrès technologiques et logiciels vont vite. Trois années, c'est aussi la période durant laquelle le cluster Digital Place – qui regroupe 185 acteurs du numérique – a mené une minutieuse enquête auprès de quelque 200 entreprises de Midi-Pyrénées (sur 660 consultées). L'étude, dévoilée mardi 10 mars 2015 dans l'hémicycle de l'hôtel de Région, montre la forte dynamique de ces PME innovantes entre 2011 et 2014.
«C'est une chance pour la région»
Seconde économie régionale après l'aéronautique, le numérique est, en effet, en pleine croissance (+27 % de chiffre d'affaires sur trois ans) et créateur d'emplois (+13 %). «La filière numérique est une chance pour notre région. Il faut pérenniser nos start-up, renforcer la filière numérique», a estimé Nadia Pellefigue, vice-présidente de la Région en charge de l'enseignement supérieur, des finances et de l'égalité femme-homme.
Des start-up auprès desquelles la Région, mais aussi l'État s'engagent, notamment via la Caisse des dépôts ou la Banque publique d'investissement (BPI). 43 % des entreprises sondées bénéficient ainsi de fonds publics. Pour Marc Chappuis, secrétaire général pour les affaires régionales à la préfecture de région, l'État entend bien soutenir cet écosystème dynamique au travers de ses actions prioritaires pour l'accès, la filière et les usages.
5600 recrutements
Les start-up de la région, très concentrées sur la Haute-Garonne (89 %) et dont 29,1 % ont un titre de propriété intellectuelle ou un brevet, ont en tout cas de belles perspectives de développement vers l'étranger : elles génèrent deux fois plus de chiffres d'affaires à l'export que la moyenne nationale (26,2 % en moyenne contre 13 %). Et près de la moitié des entreprises interrogées s'exportent pour un chiffre d'affaires (hors grands groupes) de 260 millions d'euros. De quoi vivifier les embauches. 73 % des start-up envisagent, en effet, de recruter : 1 300 embauches sont prévues par Digital Place en 2015 ; 5 600 d'ici 2020.
Parmi les domaines qui vont constituer les relais de croissance de demain, Digital Place et ses partenaires ont répertorié le cloud computing, l'internet mobile, l'internet des objets – dont Sigfox est un emblème – le paiement sans contact, le big data, et la cybersécurité. Six domaines dans lesquels Midi-Pyrénées a tous les atouts pour briller.
Le numérique, lien entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon
Le numérique est l'un des domaines sur lequel les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon vont avancer le plus vite en vue de la future grande région. De retour d'une réunion de travail à Montpellier avec son homologue Damien Alary, Martin Malvy en a fait l'annonce hier aux acteurs du numérique. Rendant un hommage appuyé à l'action des différents clusters et de l'incubateur Midi-Pyrénées qui «assurent le redressement économique et le basculement dans une époque complètement nouvelle», M. Malvy a dit sa conviction que si le numérique peut produire le pire, il peut surtout produire le meilleur. «La desserte numérique du territoire est une obligation que l'on peut comparer à l'ambition et la volonté de ceux qui nous ont précédés pour amener l'eau puis l'électricité dans le village le plus reculé». Pour relever ce défi de connecter notre vaste territoire, la Région a déjà investi 120 M€.