Après un accord de spectre de 17 milliards de dollars, Elon Musk projette de transformer Starlink en opérateur sans fil capable de connecter directement chaque smartphone à sa constellation de satellites. Un bouleversement qui questionne la souveraineté numérique européenne et l’avenir des télécommunications terrestres. Le fantasque milliardaire Elon Musk se lance dans un nouveau projet qui pourrait bouleverser l’écosystème mondial des télécommunications. SpaceX, maison-mère de la constellation de satellites Starlink, a, en effet, acquis cette semaine auprès d’EchoStar des droits de spectre sans fil pour 17 milliards de dollars. Cet accord offre à l’entreprise l’accès aux fréquences AWS-4 et H-block, situées entre 1,9 GHz et 2 GHz. Elon Musk y voit la clé pour faire de Starlink non plus un fournisseur d’accès Internet par satellite, mais un opérateur mondial capable de connecter directement les smartphones. La fin des zones blanches Le projet repose sur une idée radicale : c...
Voilà une success story comme on les aime et qui illustre bien le dynamisme du numérique en Midi-Pyrénées. Avec une croissance mensuelle de 30 %, la start-up toulousaine Payname, a levé 5 millions d’euros début septembre dont 4 auprès de Maif Avenir (le fonds de l’assureur éponyme) et a noué ce mois-ci un partenariat stratégique avec le groupe Dépêche du Midi à hauteur de 360 000 euros sous forme de Media for equity (crédit d’espaces publicitaires contre une prise de participation minoritaire).
« Poil à gratter des banques »
Cette jeune pousse, forte de 25 collaborateurs et 20 000 clients, n’entend pas s’arrêter là et affiche un objectif ambitieux : devenir la « première banque en ligne collaborative. » Un concept qui s’apparente à une petite révolution dans le secteur très encadré de la banque comme l’explique son PDG, Éric Charpentier.
« Aujourd’hui, nous sommes une plateforme de co-banking,c’est-à-dire qui permet d’envoyer, recevoir ou collecter de l’argent avec à chaque fois des services associés. Concrètement, un particulier peut payer un service et nous nous occupons des déclarations administratives auprès de l’Urssaf et du règlement des cotisations sociales. On peut aussi payer un achat à la réception d’un colis, payer en trois fois, etc. Autre exemple, on peut payer son loyer et recevoir une quittance. Ou encore collecter de l’argent pour financer un voyage, un projet, etc. Notre objectif est d’aller plus loin et de devenir une banque en ligne collaborative », explique le PDG, qui veut que les particuliers « reprennent la main sur leur argent de façon plus transparente. »
De quoi agacer les banques traditionnelles qui peinent à proposer des offres en ligne pertinentes. « C’est vrai qu’on est clairement le trublion, le poil à gratter. On est petit, mais on grandit : on franchit les barrières réglementaires, on lève des fonds. On n’est plus en mode garage », explique Éric Charpentier, qui refuse de se situer dans la lignée des sites comme AirBnB ou le fameux Uber. « On n’est pas dans le schéma les fintech* contre les banques car les consommateurs ont déjà fait leur choix. La banque actuelle ne les satisfait plus. Payname s’adapte aux consommateurs qui attendent autre chose en bâtissant un nouveau modèle. On revient aux fondamentaux de la banque. »
Payname va profiter des fonds levés pour renforcer ses équipes (techniques, sécurité, contrôle interne marketing, communication, direction financière, etc.). « Cet été, après huit mois de procédure, nous avons obtenu l’agrément pour être établissement bancaire. Ensuite il y a d’autres agréments que nous solliciterons plus tard. Le plus important était d’entrer dans le modèle réglementé », détaille Éric Charpentier, qui prévoit désormais de lancer une carte bancaire siglée Payname.
* fintech : start-up qui innovent dans les secteurs bancaires et financiers via les nouvelles technologies. Le 7 octobre, 36 fintechs ont créé l’association France FinTech.
Un campus unique
À Saint-Elix-le-Château, Payname pose aujourd’hui la première pierre d’un campus unique en France pour aider des projets et permettre l’émergence de start-up. « On se différencie de beaucoup de fintech* aujourd’hui avec ce campus. On n’est pas dans l’esprit spéculatif de ceux qui veulent se faire racheter. Nous, nous avons le temps, nous voulons construire quelque chose de pérenne. Dans ce village de 1 000 habitants, ce campus aura des infrastructures ouvertes à tous : les gens trouveront des compétences sur place, et notre équipe pourra phosphorer sur d’autres projets que Payname », explique Éric Charpentier.