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Inquiétude de voir des criminels utiliser ChatGPT

Alors qu'Europol vient de publier un rapport sur les dangers de ChatGPT et s'inquiète de son utilisation par des criminels,  Kunal Anand , CTO d’ Imperva , spécialiste de la sécurité, réagit face à la situation actuelle Les chatbots posent-ils un problème de protection de la vie privée plus important que les moteurs de recherche, et pourquoi ? "Le problème des chatbots par rapport aux moteurs de recherche n'est pas seulement lié aux conditions générales ou à la manière dont ils utilisent les données, mais aussi à la manière dont nous interagissons avec eux. Par rapport à une recherche Google ou Bing, les LLM comme Bard deviennent plus utiles à mesure que nous leur donnons plus d'informations (en informatique, cela s'appelle l'apprentissage par renforcement). Et surtout avec un chatbot, il est facile de traiter les interactions comme une conversation et de laisser échapper plus d'informations que nous ne le ferions normalement en tapant simplement dans

Etude Ipsos/Microsoft. Les Français et la relation homme/machine : entre adhésion et œil critique



Microsoft s’est associé à Ipsos pour interroger les Français et mieux saisir leur perception de la technologie, leurs usages, la place qu’ils accordent au numérique dans leur vie et comment ils imaginent son évolution à l’avenir. Une relation qui s’avère fidèle à l’esprit français, entre adhésion et œil critique, estime Microsoft.

La simplicité d’usage, facteur d’adhésion des Français aux nouvelles technologies.

Dans un monde numérique aux frontières mouvantes qui se déploie sur tous les écrans de nos vies, où les interfaces se font naturelles et où la réalité devient virtuelle ou augmentée, 65 % des Français considèrent que les technologies rendent la vie meilleure. Ils reconnaissent au numérique des effets majoritairement positifs sur le gain de temps (78 %), l’organisation de la vie quotidienne (63 %), le travail (63 %) et dans une moindre mesure la qualité de l’information (55 %).

Les Français trouvent à 63 % que les technologies sont simples à utiliser (86% pour la génération Z – les 16-24 ans, 83 % pour la génération Y – les 25-34 ans), mais des progrès restent à faire : 28% les trouvent plus compliquées à utiliser qu’il y a 10 ans. Ils sont néanmoins optimistes puisque 57 % d’entre eux pensent que cela va encore se simplifier à l’avenir.
Et parmi les nombreux appareils qui peuplent le quotidien numérique des Français, c’est l’ordinateur qui est perçu comme la technologie qui simplifie le plus la vie pour 91 % d’entre eux. Un plébiscite quasi unanime mais qui n’est pas exclusif : le smartphone est aussi considéré à 80 % comme un agent de simplification et il fait même jeu égal avec l’ordinateur chez les plus jeunes.

Quant à l’usage de ces appareils, le tactile talonne les moyens d’interaction traditionnels (clavier, souris) en termes de simplicité. 85% jugent ainsi cette interface pratique.

Une simplicité également revendiquée pour la diffusion des nouveaux usages

Forts de ce désir de simplicité, les Français ont des exigences sur ce qui pourrait améliorer leur relation aux machines. 58% des Français pensent que commander leur ordinateur/téléphone par la voix rendrait leur vie plus simple. Et la voix s’annonce comme la souris des nouvelles générations. La génération Z se montre en effet plus attirée que la moyenne des Français par l’interface vocale. Ainsi, pour elle, la voix est une commande aussi pratique que la souris (38% vs 34%) !

Par ailleurs, ils ne souhaitent pas à avoir à choisir entre leurs écrans et veulent une continuité d’expérience, quel que soit le support. 70 % pensent que la possibilité de synchroniser ses préférences sur l’ensemble des écrans est essentielle pour simplifier l’expérience utilisateur, et 64% trouveraient plus simple qu’une tâche commencée sur un écran puisse être poursuivie sur un autre.

Enfin, ils sont ouverts aux bénéfices du Machine Learning : 71% des Français trouveraient utile que leur agenda leur soit communiqué chaque matin, 66% apprécieraient un accompagnement pour leurs rendez-vous.

« Cette étude souligne le regard majoritairement positif, mais parfois critique et souvent exigeant que les Français ont, vis-à-vis des technologies, » analyse Brice Teinturier, Directeur Général Délégué France d’Ipsos. « Ils s’interrogent sur la manière de trouver leur « juste » place dans nos vies, et leur constat est loin d’être tranché tant ils reconnaissent à la fois leurs bienfaits mais aussi leur « emprise » ».

Un regard critique sur la place des nouvelles technologies dans leur vie

Si les Français voient un rôle positif des technologies dans l’organisation de la vie quotidienne, ils sont plus nuancés sur le plan humain : l’impact sur les relations avec leurs proches est davantage positif (39%) que négatif (28%) ; il est en revanche clairement négatif sur les relations humaines en général (49 %).

Par ailleurs, ils sont 58 % à trouver que les machines rendent dépendants, et qu’elles prennent trop de place. Seulement 27 % les considèrent comme libératrices des tâches contraignantes, ennuyeuses ou compliquées pour l’Homme. Un chiffre qui atteint 37% pour la génération Z, les digital natives, témoignant d’un élan plus franc pour la technologie que le pragmatisme mesuré exprimé par leurs aînés.

Quand on projette les Français dans l’avenir au sujet de l’Intelligence artificielle, ils sont également partagés : 51 % éprouvent de l’inquiétude et du scepticisme, même si la génération Z se distingue en se prononçant à 58 % curieuse et enthousiaste face aux perspectives d’avenir qui lui sont liées. Les plus jeunes, nés avec les nouvelles technologies, sont particulièrement optimistes et anticipent prioritairement les avantages, là où leurs parents, qui ont vécu la transition numérique, adoptent une posture plus critique.

Au courant, mais peu pratiquants dans l’adoption de nouvelles fonctionnalités

L’étude montre que les Français sont majoritairement au fait des évolutions technologiques. En effet, seuls 15% d’entre eux se sentent dépassés par le sujet. La grande majorité parvient à les suivre, certains avec un peu de retard (48%), mais d’autres suivent de près ce qui se fait de nouveau. Ils sont ainsi 54% chez la génération Z, les 16-24 ans.
Cependant, certaines fonctionnalités récemment apparues, si elles sont connues des Français, ne sont pas encore forcément utilisées par un grand nombre : 53 % connaissent le tactile sur ordinateur mais ne l’utilisent pas, 57 % pour la commande vocale, 61 % pour le contenu de l’agenda communiqué le matin. De la même façon, alors que la gestion des mots de passe est jugée pénible par 69 % des Français, ils sont 57 % à penser que déverrouiller son ordinateur ou son téléphone grâce à la biométrie leur rendrait la vie plus simple, et 61 % à savoir que c’est possible, sans encore l’utiliser.

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