Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
A l'occasion de la 18ème édition du Salon des Seniors qui s'achève ce dimanche 10 avril à Paris, l'Institut Français des Seniors, le centre d'expertise et de recherche qui organise ce salon, a dévoilé un sondage inédit sur « Les Seniors et les objets connectés ».
Réalisé en partenariat avec Medisite, 1er site internet d'information santé en France, cette étude met en lumière le regard des seniors sur la e-santé, un sujet qui va impacter la médecine de demain.
Les seniors sont les premiers concernés par les questions de santé. Le cas particuliers des objets connectés ouvre des perspectives mais pose aussi des questions. Se sentent-ils concernés par ces technologies ? Les différents objets disponibles sont-ils bien adaptés et utiles pour ce public ? Qui va interpréter les données produites ? Voici les principaux enseignements de ce sondage :
> Surveiller régulièrement sa santé
La santé est une préoccupation pour tous, particulièrement pour les 40% de français qui doivent surveiller leur santé régulièrement, la moitié chez les plus de 70 ans. Trouver des solutions pour faciliter le suivi de sa santé est un donc un enjeu majeur pour tous les seniors.
> Les seniors ont parfaitement intégré le concept d'objets connectés
¾ d'entre eux ont déjà entendu parler des objets connectés, alors même que leur diffusion reste encore limitée. D'une manière générale, les seniors les plus âgés (70 ans et plus) se sentent autant concernés par les objets connectés que les plus jeunes seniors (50-60 ans).
Près d'1/3 des 50 ans et plus ont déjà utilisé des objets connectés. Ils semblent y trouver une vraie valeur ajoutée puisque 81% l'utilisent toujours. Un score très élevé qui dit leur satisfaction.
> L'utilité des objets connectés pour rester à domicile
Les deux objets qui attirent le plus l'intérêt des seniors français sont les montres mesurant le rythme cardiaque et les tensiomètres. Et parmi les objets qui vont être utiles pour faciliter le maintien à domicile la téléassistance, le pilulier électronique, les caméras qui détectent les chutes et alertent les proches. Les seniors ont foi en l'avenir de ces objets dans la prévention des accidents de santé et le maintien à domicile.
> La confiance en son médecin
Les objets connectés permettent de produire des données chiffrées sur sa santé. Mais qu'en faire ? Si l'interprétation des résultats était défaillante cela pourrait conduire à des comportements inadaptés voire dangereux. 84% des seniors souhaitent communiquer les résultats directement à leur médecin. 68% d'entre eux le solliciteraient pour faire le choix d'un objet. Le référent santé absolu reste plus que jamais le médecin. Les objets connectés renforcent le rôle du médecin auprès de ses patients et ne substituent pas à lui.
> L'avenir des objets connectés
60% des seniors attendent des futurs objets connectés qu'ils les préviennent d'un accident de santé. D'autre part, une réduction de cotisation de la part de la mutuelle ou de l'assurance les inciterait à les utiliser (47% y seraient favorables). Les seniors attendent une prise en charge des mutuelles, ce qui parait logique puisqu'ils confèrent à ces objets un rôle préventif par rapport à d'éventuels accidents de santé.