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L’IA au travail : un gain de confort qui pourrait vous coûter cher

Par  Kathleen Desveaud , Kedge Business School L’intelligence artificielle promet un soulagement face à l’ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ? L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers est un sujet majeur , qui a été traité dans de nombreuses études . Si la question de la disparition des emplois retient souvent l’attention, une autre question de fond mérite d’être considérée : comment ces technologies transforment et transformeront-elles concrètement le quotidien, les compétences et la motivation des travailleurs ? L’IA, un remède contre l’ennui au travail ? L’IA est parfois présentée comme un parfait remède a...

La France sera le pays le plus connecté d'Europe d'ici 10 ans, promet Axelle Lemaire à Montpellier



La 38e édition du Digiworld Summit, le grand sommet du numérique organisé par l'Idate à Montpellier, s'est achevée ce vendredi et a été clôturée par Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat au Numérique et à l'Innovation.
Le thème choisi cette année, la confiance dans l'économie numérique, a permis à la ministre de développer sa vision d'une société connectée sans éluder ni les faiblesses, ni les atouts de la France.


"La confiance se niche au coeur, pas seulement de l'économie numérique, mais de la société entière. Nous avons besoin de confiance pour créer, générer la croissance. Les acteurs numériques sont là pour créer la confiance", a estimé la ministre, déclinant les conditions de cette confiance en trois points.


Trois clés pour la confiance dans l'économie numérique

"La première chose, c'est la transparence des informations dans le secteur public", a estimé Axelle Lemaire, soulignant que "très peu de pays agissent avec l'open data par défaut" comme le fait la France. De fait, les initiatives pour l'ouverture des données publiques se sont multipliées, notamment avec l'association Open Data France, présidée par le Toulousain Bertrand Serp.

Le second point est pour la ministre "la confiance des consommateurs, la loyauté, la transparence, la portabilité des données, le droit à l'oubli." Autant d'impératifs qui commencent à trouver leur cadre réglementaire.

Enfin, le dernier point est la confiance des citoyens dans l'écosystème et leurs représentants politiques. Mme Lemaire considère que le vote pour le Brexit ou pour Donald Trump illustrent ce manque de confiance et que la réponse à ces messages se trouvera dans plus de transparence.


A cet égard, la ministre a loué les initiatives des pays d'Europe du Nord. "Je me sens très scandinave. Je suis née au Québec ; j'ai l'habitude de représenter les Français dans le monde scandinave. Quand on voit le niveau de confiance dans les sociétés nordiques, c'est plus haut. Le challenge pour un pays comme la France est d'améliorer le niveau de confiance. Il est urgent d'agir, de réformer le système", assure Axelle Lemaire, qui avoue "dans le gouvernement français j'ai un peu de mal" à convaincre.

Par rapport à l'Europe du Nord, Mme Lemaire admet nos handicaps. "Oui nous sommes en retard pour la numérisation des TPE ; on n'est pas assez en ligne, pas assez sur les réseaux sociaux ; on n'a pas assez d'export dans le numérique ; le niveau de protection de la vie privée n'est pas au point", estime la ministre qui s'est récemment opposée au ministre de l'Intérieur sur le fameux mégafichier TES dont elle n'a dit mot mais qui occupait tous les esprits.


En revanche "on est plutôt bon en dématérialisation des services, en open data. Le sommet OGP (open gouvernment partnership) en décembre à Paris sera une vitrine en termes de gouvernement ouvert", assure-t-elle en soulignant les investissements publics consentis par l'Etat depuis quatre ans. "Je vous donne rendez-vous dans 10 ans : la France sera le pays le plus connecté d'Europe" avance-t-elle, se réjouissant que non seulement la Commission européenne a donné son feu vert au plan très haut-débit (THD) français mais qu'elle va s'en servir comme modèle.


Enfin, la ministre ne pouvait pas ne pas finir sur la Frenchtech, ce label lancé par sa prédécesseuse Fleur Pèlerin et qui connaît un véritable succès, offrant à la France un visage d'innovation aux yeux du monde.

"Cela s'est solidifié. On ne peut pas revenir en arrière. Même culturellement, cet esprit sur l'entrepreneurait a évolué. Notre challenge est de continuer. Nous voyons les Etats membres de l'UE en concurrence. Il faut réfléchir à un plan européen, comme le font François Hollande et Angela Merkel en proposant Eurotech. Il nous faut créer une sorte d'Erasmus pour les start-up."

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