Les cybercriminels agissent en bandes très organisées, et surtout très modulables. Dan Asaki, Unsplash , CC BY Par Jean-Yves Marion , Université de Lorraine Europol vient d’ annoncer le démantèlement d’un groupe de rançongiciels en Ukraine . Dans leur forme la plus basique, ces cyberattaques bloquent les systèmes informatiques et exfiltrent les données de la victime, promettant de les restituer contre rançon. Ainsi, en août 2022, une cyberattaque attribuée au rançongiciel LockBit a paralysé le centre hospitalier sud-francilien en exfiltrant 11 Gigaoctets de données de patients et d’employés. L’hôpital a dû fonctionner en « mode dégradé » pendant plusieurs mois, avec les dossiers médicaux inaccessibles et des appareils de soin inutilisables. En juillet 2023, c’est le port de Nagoya, l’un des plus importants du Japon, qui a été obligé de s’arrêter pendant deux jours à cause d’un rançongiciel. De l’exfiltration des données à leur revente sur des marc
Les Français sont prêts à aller beaucoup plus loin sur le numérique en matière de santé selon un sondage BVA/Orange réalisé dans le cadre du Digital Society Forum.
Selon les premiers enseignements de cette enquête, pour les Français, internet occupe une place importante dans le domaine de la santé :
Un Français sur trois consulte au moins une fois par mois des sites, rubriques ou forums sur la santé. Des sites, rubriques ou forums consultés essentiellement de manière réactive face à une maladie ou un symptôme, plutôt que de manière préventive.
Les informations santé trouvées sur internet sont jugées utiles et sont peu remises en cause : 89% des personnes qui les consultent jugent ces informations utiles et 70% des personnes qui les consultent les jugent également fiables, moins d’un Français sur trois (29%) mettant en doute leur crédibilité
Enfin, un Français sur cinq a comme premier réflexe d’aller sur Internet en cas de petit souci de santé. En cas de problème de santé leur paraissant peu important, 41% prennent rendez-vous avec leur médecin mais 21% vont sur internet, tandis que 20% demandent conseil à leur pharmacien et 17% demandent conseil à leurs proches
Le numérique utile pour la prévention...
Les outils et services numériques sont jugés utiles dans le domaine de la santé préventive. 78% des Français estiment, en effet, que les outils et services numériques sont utiles pour aider les Français à améliorer leurs comportements préventifs pour éviter certaines maladies.
76% pensent que le développement du numérique va permettre à la recherche médicale de faire beaucoup de progrès à l’avenir ; et 68% pensent que le développement du numérique va permettre d’améliorer la qualité des soins apportés aux patients
... et le maintien à domicile
Autre aspect positif du numérique : son rôle dans le maintien à domicile des patients. 76% des Français sont favorables au développement du maintien à domicile des patients (ex : en post opératoire) avec un suivi et un accompagnement à distance
Partager ses données de santé : oui mais...
Les Français sont prêts à partager leurs données de santé avec certains acteurs.
Si les données sont anonymisées, sécurisées et si on leur explique l’usage qui en sera fait 80% sont prêts à les partager avec les professionnels de santé, 79% avec les hôpitaux, 60% avec des chercheurs ou des universitaires... mais seulement 13% avec les grands acteurs d’Internet.
Enfini, la reation humaine avec un médecin reste importante pour les Français : 60% des Français ne sont pas favorables au développement des consultations médicales par Internet