Par Frederic Alexandre , Inria Un des problèmes que l’IA n’a toujours pas résolu aujourd’hui est d’associer des symboles – des mots par exemple – à leur signification, ancrée dans le monde réel – un problème appelé l’ « ancrage du symbole » . Par exemple, si je dis : « le chat dort sur son coussin car il est fatigué », la plupart des êtres humains comprendra sans effort que « il » renvoie à « chat » et pas à « coussin ». C’est ce qu’on appelle un raisonnement de bon sens. En revanche, comment faire faire cette analyse à une IA ? La technique dite de « plongement lexical » , si elle ne résout pas tout le problème, propose cependant une solution d’une redoutable efficacité. Il est important de connaître les principes de cette technique, car c’est celle qui est utilisée dans la plupart des modèles d’IA récents, dont ChatGPT… et elle est similaire aux techniques utilisées par Cambridge Analytica par exemple. Le plongement lexical, ou comment les systèmes d’intelligence artificielle
C'est un projet étonnant que mènent les élèves de la spécialité «Systèmes Robotiques et Interactifs» (SRI) de l’UPSSITECH, école d’ingénieur de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier : la conception d'un robot interactif nommé Ziggy, pour le compte de l'éditeur toulousain Eurécia, spécialisé dans les logiciels de gestion administrative du personnel et de ressources humaines (RH).
L'idée est de développer l’usage du robot français Ziggy en entreprise pour améliorer la communication et la gestion des ressources humaines. Le petit robot peut ainsi assister les services RH et communication dans leurs missions, et contribuer ainsi à créer un environnement propice au bien-être des collaborateurs.
Les étudiants ont planché cinq mois sur le sujet et conçu un premier prototype, dans le cadre du Projet de Grande Envergure (PGE) de la formation de 3e année SRI, au cours duquel les étudiants de dernière année (niveau bac+5) apprennent à gérer toutes les facettes d’un projet industriel.
"L’enjeu principal est d’humaniser le robot, et le doter de la capacité de pouvoir interagir de manière naturelle, fluide et intelligente. Il pourra notamment apporter son soutien aux collaborateurs d’Eurécia pour l’accueil des visiteurs, sonder l’humeur des salariés, aider à l’organisation des événements, identifier le bon interlocuteur pour un projet", expliquent les deux partenaires.
Un modèle de robot qui cartonne au Japon
Le robot toulousain Ziggy est issu d'une modification du robot humanoïde Pepper. Commercialisé par la société Softbank Robotics, ce robot est déjà déployé auprèsd du grand public. "Plus de 140 magasins SoftBank Mobile au Japon ont intégré Pepper comme une nouvelle manière d'accueillir, d'informer et de divertir les clients. Depuis peu, Pepper est aussi le premier robot humanoïde qui a rejoint les foyers japonais", explique le constructeur.
Pepper peut reconnaître un visage, parler, entendre ou se déplacer de manière autonome. Il est surtout personnalisable et peut donc être programmé pour des utilisation très particulière, ce qu'ont fait les étudiants toulousains.
Eurecia et la spécialité «Systèmes Robotiques et Interactifs» de l’UPSSITECH présenteront Ziggy le 23 février prochain.