Par Kathleen Desveaud , Kedge Business School L’intelligence artificielle promet un soulagement face à l’ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ? L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers est un sujet majeur , qui a été traité dans de nombreuses études . Si la question de la disparition des emplois retient souvent l’attention, une autre question de fond mérite d’être considérée : comment ces technologies transforment et transformeront-elles concrètement le quotidien, les compétences et la motivation des travailleurs ? L’IA, un remède contre l’ennui au travail ? L’IA est parfois présentée comme un parfait remède a...
C'est un projet étonnant que mènent les élèves de la spécialité «Systèmes Robotiques et Interactifs» (SRI) de l’UPSSITECH, école d’ingénieur de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier : la conception d'un robot interactif nommé Ziggy, pour le compte de l'éditeur toulousain Eurécia, spécialisé dans les logiciels de gestion administrative du personnel et de ressources humaines (RH).
L'idée est de développer l’usage du robot français Ziggy en entreprise pour améliorer la communication et la gestion des ressources humaines. Le petit robot peut ainsi assister les services RH et communication dans leurs missions, et contribuer ainsi à créer un environnement propice au bien-être des collaborateurs.
Les étudiants ont planché cinq mois sur le sujet et conçu un premier prototype, dans le cadre du Projet de Grande Envergure (PGE) de la formation de 3e année SRI, au cours duquel les étudiants de dernière année (niveau bac+5) apprennent à gérer toutes les facettes d’un projet industriel.
"L’enjeu principal est d’humaniser le robot, et le doter de la capacité de pouvoir interagir de manière naturelle, fluide et intelligente. Il pourra notamment apporter son soutien aux collaborateurs d’Eurécia pour l’accueil des visiteurs, sonder l’humeur des salariés, aider à l’organisation des événements, identifier le bon interlocuteur pour un projet", expliquent les deux partenaires.
Un modèle de robot qui cartonne au Japon
Le robot toulousain Ziggy est issu d'une modification du robot humanoïde Pepper. Commercialisé par la société Softbank Robotics, ce robot est déjà déployé auprèsd du grand public. "Plus de 140 magasins SoftBank Mobile au Japon ont intégré Pepper comme une nouvelle manière d'accueillir, d'informer et de divertir les clients. Depuis peu, Pepper est aussi le premier robot humanoïde qui a rejoint les foyers japonais", explique le constructeur.
Pepper peut reconnaître un visage, parler, entendre ou se déplacer de manière autonome. Il est surtout personnalisable et peut donc être programmé pour des utilisation très particulière, ce qu'ont fait les étudiants toulousains.
Eurecia et la spécialité «Systèmes Robotiques et Interactifs» de l’UPSSITECH présenteront Ziggy le 23 février prochain.