Par Kathleen Desveaud , Kedge Business School L’intelligence artificielle promet un soulagement face à l’ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ? L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers est un sujet majeur , qui a été traité dans de nombreuses études . Si la question de la disparition des emplois retient souvent l’attention, une autre question de fond mérite d’être considérée : comment ces technologies transforment et transformeront-elles concrètement le quotidien, les compétences et la motivation des travailleurs ? L’IA, un remède contre l’ennui au travail ? L’IA est parfois présentée comme un parfait remède a...
Alors que Facebook est toujours embourbé dans le scandale Cambridge Analytica (les données de 50 millions d'utilisateurs indûment utilisées et ciblées pour de la communication politique en faveur de Donald Trump), la start-up SendinBlue, spécialisée dans le marketing relationnel, a sondé les Français à quelques mois de l’entrée en vigueur du Règlement Général européen sur la Protection des Données personnelles (RGPD).
40% sont inquiets
La majorité des Français se déclare concernée par la collecte et l’usage de leurs données personnelles. Près de la moitié (40%) affirme même s’en inquiéter tout particulièrement. Toutefois, cette crainte reste relative, puisqu’elle concerne principalement l’affichage de contenus comprenant des photos et des commentaires sur les réseaux sociaux : c’est le cas pour 88% des interviewés, 58% s’en disant même « très préoccupés » Les Français sont nettement moins inquiets quand la collecte de données personnelles se fait dans le cadre de l’envoi d’un email, l’achat d’un bien ou d’un service, la création d’un compte sur le site Web d’une marque ou encore pour échanger par messagerie instantanée. La recherche de renseignements spécifiques (pour un voyage, du shopping…) est l’action qui les inquiète le moins : seuls 28% des interviewés se disent très soucieux de l’usage de leurs données personnelles dans ce cas précis.
Une question de générations
Le rapport au données et à leur partage est toutefois très différent en fonction de lâge selon l'enquête. Ainsi, nativement digitale, la génération des 18/24 ans est, sans surprise, la moins frileuse sur l’éventuel usage qui pourrait être fait de ses données personnelles. Concernant leur navigation sur les réseaux sociaux, dont ils sont les premiers utilisateurs, les millénials sont à peine 1 sur 2 à s’en préoccuper (45%). Il en va de même pour l’ensemble des actions réalisées sur Internet, où ils sont globalement toujours en deçà des autres catégories d’âge. A contrario, les 65 ans et plus, moins familiers avec ce média, expriment une forte inquiétude (64%) quant à la confidentialité des informations qu’ils transmettent en ligne.
Quant aux 35/49 ans, ils s’avèrent les plus soucieux du devenir de leurs données personnelles, lorsqu’ils achètent un bien ou un service (billets de spectacle, vêtements…). Un résultat qui s’explique sans doute par leur pouvoir d’achat plus élevé et donc une propension plus forte à utiliser Internet pour cet usage.