Jamais VivaTech n’avait autant misé sur l’intelligence artificielle : plus de 40 % des exposants présentaient cette année des solutions fondées sur des technologies d’IA, qu’elles soient génératives, prédictives, embarquées ou souveraines. L’AI Avenue, animée notamment par Salesforce, a vu défiler une foule dense autour des démonstrations de startups comme Buddyo, Vrai AI ou Next. Plusieurs annonces ont également rythmé ces quatre jours, à commencer par la création de “Mistral Compute” – une nouvelle infrastructure européenne de calcul IA lancée en partenariat entre NVIDIA et Mistral AI. Pour la première fois, le GTC Paris – grand-messe technologique de NVIDIA – s’est tenu dans le cadre de VivaTech, symbolisant la convergence des écosystèmes. Un carrefour mondial d’entrepreneuriat Avec plus de 14 000 jeunes pousses venues de 120 pays et 50 pavillons nationaux, VivaTech s’est imposé comme le cœur battant du capital-risque européen. Les investisseurs les plus influents (Accel, Sequo...
Le scandale Facebook Cambridge Analytica qui a vu les données de quelque 87 millions d'utilisateurs du réseau social détournées indûment, est décidément loin d'être terminé. Hier une commission du parlement britannique a auditionné le psychologue Aleksandr Kogan, le concepteur de l'application qui a permis à Cambridge Analytica de capter les données des internautes. Et ce jeune chercheur de 32 ans de l'université de Cambridge, originaire de Moldavie, refuse d'endosser seul la responsabilité du scandale. Il affirme avoir été abusé par Cambridge Analytica et envisage d'attaquer Facebook en diffamation. Le vice-président et directeur juridique de Facebook, Paul Grewal, a, en effet, récemment accusé Kogan d'avoir organisé une «escroquerie et une fraude», en prétendant poursuivre des buts académiques avec son quiz.
87 millions de comptes
Pour rappel, ce quiz baptisé «thisisyourdigitallife» (c'est votre vie numérique) et créé par la société de Kogan (Global Science Research) se présentait comme servant pour de la «recherche utilisée par les psychologues». Il avait été téléchargé par près de 270 000 utilisateurs du réseau social, rémunérés 4 dollars pour répondre aux questions du quiz. Les données de ces personnes ont logiquement été collectées… mais aussi celles de leurs amis, sans leur permission. D'où le nombre de 87 millions de personnes concernées dont près de 210 000 Français.
Ces informations ont ensuite été transmises par Kogan à Cambridge Analytica pour élaborer un logiciel permettant de prédire et d'influencer le vote des électeurs de la campagne présidentielle américaine de 2016, remportée par Donald Trump. Aleksandr Kogan affirme qu'il pensait agir en toute légalité. «J'avais des conditions d'utilisation durant un an et demi selon lesquelles je pouvais transférer et vendre les données. On ne m'a jamais rien dit», a-t-il déclaré lors d'une interview, affirmant d'une part que les utilisateurs de Facebook savaient que leurs données étaient vendues et partagées et que «Facebook n'en avait clairement rien à faire.»
«À aucun moment durant ces deux années (2013 à 2015), Facebook n'était au courant des activités de Kogan avec Cambridge Analytica», a indiqué Facebook.
Mais au cours de l'audition de Kogan hier, on a appris qu'il avait signé avec Facebook un accord de confidentialité promettant de ne pas abuser des données collectées. Reste à savoir à quelle date cet accord a été signé pour déterminer qui savait quoi. Facebook n'en a visiblement pas fini avec le dossier Cambridge Analytica…
Le Brexit influencé ?
Les parlementaires britanniques ont organisé l'audition d'hier car ils veulent savoir si les données récupérées par Cambridge Analytica ont pu être utilisées pour faire du ciblage en vue d'influencer le vote sur le Brexit comme elles ont pu l'être pour influencer la présidentielle américaine. Hier Aleksandr Kogan a jugé l'idée «ridicule scientifiquement». «Les outils que Facebook fournit aux entreprises sont bien plus efficaces pour cibler les gens en fonction de leurs personnalités que l'utilisation des résultats issus de notre travail.» «J'ai simplement eu la malchance d'être la personne qui a fini par être associée à la campagne de Trump. Il est facile de montrer du doigt une personne.»