Par Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...
Si en Europe, la situation s'est clarifiée depuis un an, téléphoner depuis le reste du monde ou consulter ses courriels sur internet peut coûter une petite fortune.
Vous avez la chance d'être parti en vacances en Thaïlande ou en Tunisie et vous brûlez d'envie de donner de vos nouvelles à vos proches en leur passant un petit coup de fil ? Ou alors vous décidez de leur envoyer depuis votre smartphone quelques photos ? Mieux vaut dans ce cas vous être minutieusement renseigné sur votre forfait mobile pour éviter de revoir à votre retour de congés une facture salée.
Car si en Europe, la situation s'est grandement améliorée depuis un an (lire ci-dessous), en dehors des pays de l'Union européenne, les tarifs des télécommunications peuvent flamber. Par exemple, une minute de téléphone depuis la Thaïlande vers la France est facturée 2,90 €. Et le prix d'un mégaoctet de données – soit le poids d'une photo de qualité moyenne – s'affiche à 13,20 €. Depuis la Tunisie, les tarifs sont respectivement de 7,92 € et de 16 € !
La prudence est donc de mise. Pour pouvoir communiquer ou se connecter sur internet sans se ruiner lorsque l'on est hors d'Europe, plusieurs solutions existent.
Trois solutions
La première est de se renseigner auprès de son opérateur français pour voir quelles options il propose. En effet, tous les opérateurs disposent d'une gamme de packs à ajouter à son forfait. Par exemple chez Orange, on peut avoir «3 Go et 30 minutes tes d'appels ou 2 heures d'appel valables 31 jours dans 30 pays» pour 29 € ou encore «400 Mo et 50 SMS ou 2 heures d'appel et 50 SMS valables 31 jours dans 30 pays» pour 29 €. Si on part aux États-Unis ou Canada on a des packs à des prix plus doux comme «1 heure d'appels et les SMS illimités valable 7 jours» pour 12 €. L'important est de bien identifier ses besoins entre appels, internet et SMS.
La seconde solution pour ne pas avoir une facture salée est tout simplement d'acheter dans le pays visité un pack comprenant une carte SIM qu'on installera dans son smartphone à la place de sa carte SIM française. Dans plusieurs pays comme au Vietnam, les opérateurs télécoms ont imaginé des forfaits spéciaux pour les touristes. Pour 20 €, ils offrent tout le confort des forfaits français, 3G ou 4G comprise. Mieux vaut éviter en revanche d'acheter en France auprès de sociétés spécialisées des cartes SIM avec forfaits «internationaux» qui s'avèrent au final bien plus chères.
Risque de piratage
Enfin, la 3e solution concernera surtout ceux qui veulent se connecter à internet, avec leur ordinateur ou leur smartphone. Il suffit de se connecter au wifi de son hôtel ou d'un restaurant dans lequel on vient déjeuner. Attention toutefois à vérifier que le réseau wifi est sécurisé (présence du petit cadenas). Mieux vaut éviter les hot spot publics pour éviter tout risque de piratage.
Par ailleurs, pour éviter tout dépassement de forfait, votre opérateur peut vous alerter via SMS au-delà d'un certain montant.
En Europe, c'est inclus, mais..
Depuis le 15 juin 2017, les surtaxes sur les appels et les données à l'intérieur de l'Europe ont été abolies. Ces frais d'itinérance (roaming en anglais) étaient dans le viseur de la Commission européenne depuis des années mais les arguments des opérateurs arguant qu'ils devaient faire de lourds investissements et qu'il pouvait y avoir des abus, avaient réussi à freiner le projet. Depuis un an, on peut donc utiliser son forfait mobile dans les pays de l'Union européenne comme si l'on était en France. Pratique lorsqu'il s'agit de consulter son itinéraire sur Google Maps, publier une photo sur Facebook ou consulter la fiche Tripadvisor d'un restaurant. Envoyer un SMS/MMS ou passer un coup de fil à ses proches.
En revanche, les appels et les SMS/MMS effectués depuis la France métropolitaine vers l'Europe ne sont pas inclus, sauf si vous disposez d'une offre adaptée. Vérifiez également quelles sont les dispositions prises par votre opérateur concernant l'Andorre, la Suisse et les DOM.
Méfiez-vous également des télécommunications que vous pourriez passer depuis des bateaux, notamment des ferries. Ces navires disposent de réseaux de télécommunications spécifiques qui ne rentrent peut-être pas dans votre forfait.
Explosion des usages
Un an après la fin des frais d'itinérance, l'Europe a décidé au début du mois de limiter le coût des appels et SMS d'un pays membre à l'autre. Les appels émis d'un État membre de l'UE vers un autre seront limités à 19 centimes d'euro par minute et l'envoi de SMS sera plafonné à six centimes d'euro. Une bonne chose, car l'organisation européenne de défense des consommateurs BEUC a noté que le prix d'un appel entre pays de l'UE est actuellement compris entre 5 et 80 centimes d'euro par minute...
En tout cas la fin des frais d'itinérance entrée en vigueur l'an dernier a boosté les usages. Avant la mesure, 75 % des Français déclaraient se restreindre sur les SMS et l'internet mobile et 28 % déclaraient ne pas du tout utiliser leur internet mobile. «Au deuxième semestre 2017, le trafic de téléphonie comme le nombre de SMS émis en itinérance a augmenté d'environ 40 % par rapport à au deuxième semestre 2016, et la consommation de données a été pratiquement multipliée par quatre», souligne l'Arcep, le gendarme des télécoms.