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Comment fonctionne ChatGPT ? Décrypter son nom pour comprendre les modèles de langage

Par  Frédéric Alexandre , Inria On voit passer beaucoup d’avis sur ChatGPT, mais finalement, qu’en sait-on ? Juste que c’est un réseau de neurones artificiels avec des milliards de paramètres, capable de tenir une discussion de haut niveau, mais aussi de tomber dans des pièges grossiers tendus par des internautes facétieux. On nous parle beaucoup de lui mais on en sait finalement très peu sur son fonctionnement. Je vous propose donc de présenter les mécanismes principaux sur lesquels ChatGPT repose et de montrer ainsi que, si le résultat est parfois impressionnant, ses mécanismes élémentaires sont astucieux mais pas vraiment nouveaux. Pour ce faire, passons en revue les différents termes du sigle « ChatGPT ». T comme transformer Un « transformer » est un réseau de neurones qui bénéficie du même algorithme d’apprentissage que les réseaux profonds ( deep networks ), qui a déjà fait ses preuves pour l’entraînement de grosses architectures. Il bénéficie également de deux caractéristi

Le datacenter s'invite dans la ville du futur

datacenter


Par Séverine Hanauer, Directrice des Ventes Data Center & Telecom chez Vertiv France

Toujours plus connectée, la ville du futur doit s'appuyer sur une infrastructure de proximité pour la gestion de ses actifs désormais intelligents, selon les principes de l'Edge Computing. Un réseau de micro-datacenters sans les inconvénients du déploiement urbain de datacenters traditionnels.

La ville du futur, ses systèmes, ses données : une criticité croissante


À concept récent, définition fluctuante. La ville du futur n'échappe bien évidemment pas à cet écueil. La présentation qu'en fait Wikipédia reste toutefois suffisamment vaste pour correspondre à ce qu'on peut en attendre dans les prochaines années. À savoir l'intégration de multiples technologies d'information et de communication et d'IoT pour gérer les actifs d'une ville : SI des services locaux, écoles, bibliothèques, transports y compris le contrôle du trafic et les futurs véhicules autonomes, hôpitaux, centrales électriques, réseaux d'eau, gestion des déchets, police et autres services communautaires.

Autant dire qu'en cas d'interruption, les perturbations, encore limitées du fait des projets encore à l'état de balbutiements, pourront être très importantes à l'avenir : désorganisation, impacts financiers & sociétaux, scandale médiatique, etc. Dès lors, les villes intelligentes sont évaluées comme hautement critiques. Une criticité du recueil, du stockage et du traitement des données, et de toutes les applications corrélées, qui implique une infrastructure sous-jacente adaptée.

Pour se prémunir des risques et répondre à la constance du besoin et à la nécessaire performance des systèmes de la ville du futur, l'hybridation de l'infrastructure s'impose avec un cloud privé ou public associé des ressources IT locales selon le principe du Edge Computing. En d'autres termes, la ville du futur accueillera en son sein des datacenters de proximité plus petits et peu contraignants pour les riverains.

Le micro-datacenter, un must have de la ville du futur


Selon IHS, 10 à 20 % des besoins totaux de calcul et de stockage seront réalisés en local d'ici 2020, en fonction du secteur concerné. C'est tout l'objectif des micro-datacenters, qui prennent la forme d'une ou plusieurs baies tout-en-un contenant l'intégralité de ce que l'on trouve habituellement dans une salle informatique : onduleur, bandeaux de prises (PDU), climatiseur, contrôle d'accès, détection incendie, sondes, système de monitoring à distance, etc.

Prêt à l'emploi, le micro-datacenter est plus simple à déployer qu'une architecture classique, et peut donc s'installer un peu partout, dans n'importe quel bâtiment de la ville intelligente. Un modèle à mille lieux de la conception traditionnelle des datacenters, dont les coûts d'investissement et d'exploitation sont en contradiction avec l'usage de l'Edge Computing et les besoins d'immédiateté auxquels il répond.

Résilience et évolutivité, les 2 maîtres-mots de la smart city


En quelques années, les technologies se sont imposées dans la plupart, si ce n'est la totalité, des activités du quotidien. À tel point que du point de vue de l'utilisateur, l'indisponibilité ou une faible performance ne sont pas envisageables. Même si dans les faits, une application qui plante sur un smartphone n'est souvent pas bien grave.

En revanche, dès que l'on évoque la gestion des actifs d'une ville toute entière, les conséquences peuvent être autrement plus épineuses voire dramatiques : un système de gestion du trafic qui tombe et c'est la ville « intelligente » toute entière qui peut rapidement se transformer en véritable chaos. L'interruption des services de la smart city n'est donc pas une option, et sa résilience relève d'une considération vitale. Il est donc essentiel de s'assurer de la solidité des systèmes de la ville connectée, ce qui souligne la nécessité d'une connectivité réseau et d'une alimentation électrique ininterrompues.

Mais en l'état actuel des choses, autant sans doute qu'à long terme, la résilience de la ville intelligente n'est pas seulement axée sur la reconstruction et le relèvement, mais aussi sur ses capacités d'adaptation aux évolutions qui ne manqueront pas de se produire quant aux habitudes d'habitat, de travail, de mobilité et plus globalement de modes de vie. Il est donc nécessaire de penser les solutions de son exploitation pour qu'elle ait la capacité de faire face à ces futurs changements, et assurer un fonctionnement continu et efficace de ses actifs connectés.

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Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

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