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L’ADN synthétique, une révolution à venir pour le stockage de données

Par Patrick Dufour, Directeur Stratégie et alliances Le PEPR (programme et équipement prioritaire de recherche) exploratoire MoleculArXiv, piloté par le CNRS, développe de nouveaux dispositifs de stockage de données sur ADN. Son aboutissement marquera une sensationnelle innovation, répondant à de multiples points de blocage déjà pressants. Ce programme et équipement prioritaire de recherche est certainement un des plus importants à soutenir à ce jour. Une perspective prometteuse Personne n’est passé à côté des travaux de recherche scientifique sur les possibilités qu’offre l’ADN synthétique en matière de stockage de l’information. Le CNRS publie ses avancées régulièrement et il y a de quoi chanter tel le coq au petit matin si l’on en juge par les progrès manifestes des chercheurs en la matière. Il sera passionnant de suivre les résultats des très prochaines applications concrètes. Des partenariats avec des instituts français comme l’INA, la BNF ou des institutions européennes permettro

L'automatisation intelligente fait entrer les entreprises dans le monde du travail de demain


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Par Chris Huff, Directeur de la stratégie, Kofax

L'industrie est intrinsèquement complexe, avec plus de composants que jamais auparavant. Les chaînes de production sont géographiquement diversifiées. Les exigences réglementaires évoluent continuellement. Des quantités massives d'informations sont souvent stockées à l'extérieur des applications de l'organisation et sont difficiles, voire impossibles à accéder en cas de besoin. Et de nombreux fabricants s'appuient encore sur des processus qui consistent en grande partie, sinon entièrement, à effectuer des tâches manuelles et/ou sur papier, ce qui mine la productivité.

Heureusement, la majorité des fabricants sont désireux d'explorer la voie de l'automatisation, c'est-à-dire de s'éloigner de cette façon habituelle de travailler pour travailler comme l'entreprise de demain. Et beaucoup ont commencé à prendre les devants. Une enquête mondiale de Forbes Insights a révélé que 48% des organisations ont franchi la première étape cruciale : identifier les processus à automatiser, tandis que 46% ont déjà adopté un logiciel d'automatisation pour certains processus.

Mais pour de nombreux acteurs, l'objectif d'une transformation numérique à l'échelle de l'entreprise peut paraître plus une utopie qu'une possibilité. Parmi les obstacles courants à l'adoption de logiciels d'automatisation qui ont été signalés, on compte le manque de compétences (27 %), l'absence de rendement du capital investi (33 %), la conviction que le coût est prohibitif (42 %), le fait que les processus actuels ne sont pas en place (22 %) et le fait que les cadres supérieurs n'y sont pas favorables (27 %).

Ainsi, bien que la puissance de l'automatisation dans la transformation des opérations soit bien réelle, toute stratégie exige d'analyser de près le statu quo de l'entreprise, d'avoir une solide compréhension du marché et de rechercher l'expertise pour trouver le meilleur chemin vers la réussite.

Maintenir le cap vers une optimisation de l'entreprise


L'industrie manufacturière est un marché axé sur les documents, il n'est donc pas surprenant que de nombreuses activités de l'industrie soient encore, dans une certaine mesure, engluées dans des processus papier et/ou manuels axés sur les tâches. En fait, 9 % des fabricants interrogés ont déclaré qu'ils traitaient manuellement toutes les tâches et 31 % ont déclaré qu'ils pouvaient automatiser de petites tâches, mais qu'ils pouvaient compter sur les humains pour les assembler et vérifier chaque étape de leur travail. Moins d'un tiers d'entre eux ont indiqué qu'ils pouvaient automatiser plusieurs tâches ensemble pour dématérialiser un processus métier plus large avec une intervention humaine uniquement dans le cas d'exceptions. De toute évidence, des progrès ont été réalisés, mais il reste encore du chemin à parcourir.

Le grand nombre de documents faisant référence à la production, au commerce, au transport, au développement et à la liquidation éventuelle des biens a explosé au cours des deux dernières décennies. La mondialisation a imposé aux entreprises la mise en conformité des produits avec les normes de différents pays. Les effets de ces réglementations sont particulièrement visibles tout au long de la chaîne d'approvisionnement : les documents tels que les lettres d'expédition, les listes d'importation, les déclarations d'exportation, les bons de livraison, les carnets et les certificats d'origine doivent être livrés à des moments prédéterminés, soit avec les marchandises soit en amont.

En même temps, de nombreux constructeurs ont encore en fait des "îlots d'information" - les sites de production, les succursales, les départements et les unités commerciales ne partagent souvent pas efficacement leurs documents et données. Comme tous les employés ne sont pas en mesure de travailler avec la bonne information au bon moment, il en résulte un traitement inefficace et sujet aux erreurs.

Des processus plus intelligents pour des parcours plus faciles


Le bon déroulement des processus ne devrait pas contribuer aux goulots d'étranglement, mais plutôt les éliminer et aider à établir un lien entre les personnes et l'information dont elles ont besoin pour gérer les opérations quotidiennes. Et une solution d'automatisation devrait contribuer à la bonne circulation des données. Pour ne citer que quelques principales fonctions de l'automatisation pour les fabricants : planification de l'offre et de la demande, traitement des commandes, suivi et traitement des stocks, suivi des contrats etc...

La relation employé-client est également importante. L'automatisation permet aux travailleurs d'être libérés des tâches manuelles fastidieuses afin qu'ils puissent se consacrer à un travail à plus grande valeur ajoutée et axé sur le client.

Un nombre important de fabricants interrogés ont déclaré que la satisfaction des employés s'était améliorée grâce à l'automatisation : 31 % ont fait état d'une amélioration de 5 à 15 %, 26 % d'une amélioration de 15 à 25 % et 25 % d'une amélioration de 25 % ou plus.

Bon nombre d'entre eux ont fait état d'améliorations similaires en ce qui concerne la satisfaction de la clientèle : 30 % ont fait état d'une amélioration de 5 à 15 %, 35 % d'une amélioration de 15 à 25 % et 17 % d'une amélioration de 25 % ou plus.

Créer et gérer une main-d'œuvre numérique grâce à l'automatisation intelligente


Exploiter toute la puissance de l'automatisation pour fonctionner comme l'organisation du futur, exige de combiner de façon harmonieuse des capacités humaines et celles des agents logiciels. L'objectif est de créer une main-d'œuvre agile qui améliore les relations avec les partenaires ou clients, les bénéfices, la conformité réglementaire, la qualité et la précision des résultats tout en réduisant les coûts. Bien que de nombreux fabricants entreprennent le virage de la transformation numérique avec l'automatisation robotique des processus métier (RPA), un bon nombre d'entre eux choisissent d'aller au-delà de la simple RPA, en intégrant à l'automatisation intelligente les technologies complémentaires, telles que la capture cognitive, l'orchestration des processus, les analyses avancées, la mobilité etc...

Associer les capacités numériques avec celles des employés offre de nombreux avantages : services améliorés, coûts opérationnels réduits et une productivité accrue sans pour autant augmenter l'effectif. Le résultat ? Une main-d'œuvre composée d'humains et de robots qui collaborent pour transformer la capacité et la performance des activités commerciales, permettant ainsi aux entreprises de travailler, dès aujourd'hui, comme demain.

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