Dans un contexte où la société française prend de plus en plus conscience de son empreinte numérique, l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) et l'Agence de la transition écologique (ADEME) viennent de franchir un pas décisif. Ces deux institutions ont annoncé ce jeudi 12 décembre la création d'un observatoire des impacts environnementaux du numérique, une initiative qui promet de révolutionner notre compréhension des enjeux écologiques liés aux technologies de l'information. Cette plateforme, fruit d'une collaboration initiée en 2020 à la demande des ministères de la Transition écologique et de l'Économie, vise à devenir une référence incontournable en matière de données fiables sur l'empreinte environnementale du numérique. "L'observatoire a vocation à constituer une plateforme de référence en matière de données fiables et sourcées sur les impacts environnementaux du numériqu...
Par Laurent Porracchia, Responsable des ventes et membre du Comité Exécutif d'Airbus CyberSecurity
Le secteur de la cybersécurité se révèle aujourd’hui porteur d’un fort paradoxe : bien repéré par l’opinion publique, il peine à trouver des professionnels aguerris. Le sujet fait pourtant la une de nos journaux : en 2018, selon une étude de F-Secure, les cyberattaques ont augmenté de 32%, et la délinquance cybernétique a coûté quelque 600 milliards de dollars, contre 445 il y a seulement 4 ans (source Allianz). À l’échelle planétaire, les cyber-incidents sont devenus les premiers risques pour les entreprises, ex-aequo avec les interruptions d’activité. Voilà pour la partie émergée de l’iceberg… Car d’un autre côté, la pénurie de main d’œuvre du secteur est criante, avec seulement 1 recrutement pourvu sur 4 émis. Selon le Fongecif, 6000 postes restent encore à pourvoir en Ile-de-France, région qui emploie 70% des 24 000 salariés recensés à l’échelle nationale… Pour l’essentiel, il s’agit de CDI à temps complet !
Une élite au sein de nos entreprises
Les besoins sont donc bien là, et les métiers suffisamment variés pour accueillir un large panel de profils. La filière cybersécurité comporte actuellement 18 métiers, qui recrutent à partir du bac + 2, et ce jusqu’au bac + 8. Cinq types de métiers sont envisageables, de l’organisation de la sécurité et gestion des risques au conseil, du management de projet à la maintenance, sans oublier les fonctions support et la gestion d’incidents. Les besoins les plus saillants en termes de recherches concernent les consultants, les veilleurs-analystes, les chefs de projets, les architectes sécurité et les administrateurs. Les formations sont également là, qu’elles soient longues (licences professionnelles, masters… 150 au total) ou courtes (400 actuellement recensées).Que se passe-t-il donc ? Méconnue, pâtissant sans doute de sa dimension technique, force est de constater que la cybersécurité peine à attirer à elle les jeunes ou les salariés en quête de reconversion. Question de communication assurément ; question d’image également. Il y aurait fort à dire de ce métier dont les attributs répondent tout à fait aux enjeux de notre époque. Garants de la sécurité de nos données et de nos réseaux, les « cyber agents » veillent sur nos vies. Agissant dans l’ombre, devant faire preuve tout à la fois de sang-froid, de compétences et d’esprit d’équipe, ils constituent une élite au sein de nos entreprises, au même titre que nos pompiers ou nos forces de l’ordre à l’échelle sociétale. Comment passer à côté de la noblesse de leur tâche ? Il est urgent de construire autour de la figure de ces experts un story telling à la hauteur du rôle qui est le leur au quotidien, et qui constitue la garantie même de la stabilité de notre monde.