Accéder au contenu principal

L’IA au travail : un gain de confort qui pourrait vous coûter cher

Par  Kathleen Desveaud , Kedge Business School L’intelligence artificielle promet un soulagement face à l’ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ? L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers est un sujet majeur , qui a été traité dans de nombreuses études . Si la question de la disparition des emplois retient souvent l’attention, une autre question de fond mérite d’être considérée : comment ces technologies transforment et transformeront-elles concrètement le quotidien, les compétences et la motivation des travailleurs ? L’IA, un remède contre l’ennui au travail ? L’IA est parfois présentée comme un parfait remède a...

Comment le smartphone a révolutionné la photographie

smartphone


Par Marlène Joseph, Product & Marketing Manager EMEA chez PNY Technologies

Aujourd’hui, 94% des français sont équipés de téléphones portables. Parmi eux, ils sont 74% à posséder un smartphone[1]. 12 ans après la « révolution iPhone », l’usage des appareils numériques s’est totalement démocratisé. Parmi toutes les fonctionnalités possibles en un seul appareil, il y en a une qui a totalement chamboulé les habitudes des utilisateurs : la prise de photo et de vidéo avec son téléphone. Bien que le marché du reflex reste un marché de niche pour les appareils des gammes professionnelles, l’utilisation du portable pour la photographie a vite pris le dessus sur tous les autres appareils. La tendance est à la décroissance pour les appareils photo numériques avec une chute de l’ordre de 25% sur les livraisons de ces produits entre 2018 et 2019[2].

En 1991, Michael Jackson créait l’événement en utilisant la technique du morphing pour la première fois en dehors du circuit cinématographique, pour le clip de Black or White. Aujourd’hui, ce procédé peut être réalisé par n’importe qui grâce à bon nombre d’applications. Le XXIème siècle voit son lot de révolutions technologiques pénétrer le grand public. En quelques années, les réseaux sociaux sont devenus des repères et ont encore plus démocratisé l’image comme vecteur d’informations. Instagram, le réseau social de l’image par excellence, compte depuis juin 2018 plus d’1 milliard d’utilisateurs actifs dans le monde[3]. Et si le succès de cette application a été si fulgurant c’est bel et bien grâce aux possibilités de photos réalisées avec les smartphones. Ce nouveau moyen de capter l’image chamboule bien plus qu’on ne le croit.

La révolution de la phonéographie

Mais qu’est-ce que la phonéographie ? Elle résulte de l’intégration de la prise d’image par les téléphones mobiles. Mais sa fulgurante ascension est belle et bien due aux évolutions des réseaux sociaux et des applications. Pour satisfaire cette tendance, les fabricants de téléphones ont poussé la technique vers toujours plus de performance et de professionnalisme accessible par tous. Car il s’agit bien d’un point différenciateur pour énormément d’utilisateurs. À chaque sortie de nouveau smartphone, les attentes autour de la prise de photo et de vidéos sont scrutées.  Qu’il s’agisse d’Apple, de Samsung, Huawei ou Xiaomi, le point de différenciation se trouve bien souvent sur la capacité de leurs appareils photos intégrés.  D’ailleurs, le nouvel iPhone 11 Pro, présenté lors de la Keynote d’Apple le 10 septembre dernier révèle notamment un triple appareil photo ultra grand-angle et une qualité vidéo 4K plus vraie que nature avec des spécificités techniques impressionnantes (60 images par seconde).

Le pouvoir grandissant de l’image

Plus de 50% des utilisateurs de Snapchat ont moins de 25 ans[4]. Très populaire auprès des adolescents et des jeunes adultes, cette application démontre à elle seule le pouvoir que l’image a sur les nouvelles générations. De discussions par photos et vidéos interposées jusqu’au contenu 100% visuel, les nouvelles technologies ont encore plus exacerbé le pouvoir que l’image a sur les populations. La télévision avait déjà été pointée du doigt à la fin du XXème pour être trop intrusive, tout comme la publicité pour véhiculer une réalité qui n’existait que sur les écrans. Aujourd’hui, l’image est impossible à éviter notamment avec les smartphones. Le partage de photos et de vidéos se fait très facilement et toutes les générations sont amenées à prendre part à cette pratique. Pour preuve, Instagram (dont le modèle repose sur la publication de photos et de vidéos) figure dans le top 4 des applications les plus utilisées en France[5] avec 17 millions d’utilisateurs actifs par mois.

Un marché global de l’image mouvante

Avec la démocratisation de la photographie, de nouveaux accessoires voient le jour pour augmenter les possibilités autour de cette pratique.

Car encore une fois, si une niche reste ancrée sur la photo professionnelle avec des appareils ciblés, la grande majorité des utilisateurs n’utilise que son smartphone pour prendre des photos. Certains réussissent même à pousser l’exercice en professionnalisant leur pratique, devenant ainsi influenceurs et représentants pour des marques grand public. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir ces influenceurs passer des contrats avec des marques grâce à leurs photos prises avec smartphone. Qu’il s’agisse du bon angle ou d’un talent inné pour la photographie, le moins que l’on puisse dire c’est que la stratégie des plus grands fabricants fonctionne. Et afin de contenter ces utilisateurs, un florilège d’accessoires a fait son apparition : lentilles pour smartphone, trépieds, stabilisateurs, solutions de stockage et de charge ultra performantes…

Surtout, l’arrivée de la phonéographie permet également aux galeries et musées d’ouvrir leurs portes à une nouvelle génération d’artistes, comme vu récemment avec l’exposition Talking Pictures au Metropolitan Museum of Art (MET) de New-York.

Vers toujours plus de professionnalisme

La démocratisation du smartphone a remodelé le monde de la photographie et de la vidéo. Plus besoin d’être un professionnel pour saisir l’instant présent. Pour preuve, le 15 janvier 2009, c’est avec un tweet accompagné d’une image que l’internaute Janis Krums informe le monde entier qu’un avion a échoué dans l’Hudson River de Manhattan. 10 ans plus tard, des films sont entièrement tournés avec des smartphones avec une qualité souvent impressionnante, comme le Thriller Paranoïa, réalisé par Steven Soderbergh en 2018, ou encore le court métrage Détour, réalisé par Michel Gondry 2017. La question à se poser désormais c’est de savoir si la phonéographie est arrivée à maturité. Il serait facile de répondre par l’affirmative tant les progrès ont été stupéfiants en une décennie. Cependant, alors que certains produits étaient avant destinés à des publics très ciblés (par exemple les amateurs de sport extrême avec la GoPro), aujourd’hui les frontières sont poreuses et le grand public est à la recherche d’une offre globale et de performances techniques à la pointe.

Nous allons de plus en plus vers des écosystèmes de produits bien plus complets pour satisfaire le public : des appareils de qualité, des accessoires utiles et des capacités de stockage qui défient l’entendement, et qui sont, de plus, accessibles au grand public.

La phonéographie n’en est qu’à ses débuts. L’innovation constante des smartphones en matière de photo réduit la frontière entre le téléphone et certains appareils photo. Les smartphones sont sans cesse améliorés avec des mégapixels, capteurs, stabilisateurs et ouvertures de champs qui se rapprochent de certains appareils purement professionnels. Avec la combinaison d’appareils performants et d’écosystèmes d’accessoires pertinents, la phonéographie se professionnalise (prises de vue, support pour la création de contenus photo et vidéo de qualité) et tout cela améliore l’expérience utilisateur et amène à plus de créativité et de passion pour s’exprimer. Le proverbe « Une image vaut mille mots », attribué au philosophe chinois Confucius, illustre parfaitement le poids l’expression visuelle, au cœur de la communication actuelle.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

6 questions sur Zone-telechargement

Quel était ce site ? Zone-telechargement.com était jusqu'à lundi soir l'un des plus gros sites web français proposant de télécharger des contenus numériques illégaux. En grande majorité des films parfois très récents ; des séries télé notamment américaines qui n'étaient pas diffusées en France ; de la musique ; des logiciels et des jeux vidéo. Les séries et les films étaient disponibles en différentes qualités et ceux en langue anglaise étaient sous-titrés grâce à des communautés d'utilisateurs capables de sous-titrer des épisodes de série 24 heures après leur diffusion aux États-Unis. Le site comptabilisait, selon la gendarmerie, en moyenne 140 millions de pages vues par mois et 11 000 téléchargements par jour. La société Alexa affichait Zone-Telechargement à la 11e place des sites les plus visités de France… devant Twitter ! Zone-Telechargement proposait 18 000 films, 2 500 séries télé ; 11 000 documentaires ; 20 943 émissions télé ; plus de 150 000 MP3 mais aus...

Deepfakes, vidéos truquées, n’en croyez ni vos yeux ni vos oreilles !

Par  Divina Frau-Meigs , Auteurs historiques The Conversation France Les spécialistes en fact-checking et en éducation aux médias pensaient avoir trouvé les moyens de lutter contre les « deepfakes » , ou hypertrucages , ces manipulations de vidéos fondées sur l’intelligence artificielle, avec des outils de vérification comme Invid-Werify et le travail des compétences d’analyse d’images (littératie visuelle), avec des programmes comme Youverify.eu . Mais quelques cas récents montrent qu’une nouvelle forme de cyberattaque vient de s’ajouter à la panoplie des acteurs de la désinformation, le deepfake audio. Aux États-Unis, en janvier 2024, un robocall généré par une intelligence artificielle et prétendant être la voix de Joe Biden a touché les habitants du New Hampshire, les exhortant à ne pas voter, et ce, quelques jours avant les primaires démocrates dans cet État. Derrière l’attaque, Steve Kramer, un consultant travaillant pour un adversaire de Biden, Dean ...

D’IBM à OpenAI : 50 ans de stratégies gagnantes (et ratées) chez Microsoft

  Paul Allen et Bill Gates en 1970 à Lakeside School (Seattle). Microsoft naîtra cinq ans plus tard. Auteur inconnu/Wikimedia Par  Frédéric Fréry , ESCP Business School Insubmersible. Même la vague des Gafa n’a pas vraiment atteint Microsoft. Cinquante ans après sa création, soit une éternité dans le monde de la tech, la firme de Bill Gates et Paul Allen est toujours là et bien là. Retour sur ce qu’on appelle outre-Atlantique, une success-story avec quelques échecs. Cette semaine, Microsoft fête ses 50 ans. Cet article a été écrit sur Microsoft Word, à partir d’un ordinateur équipé de Microsoft Windows, et il sera vraisemblablement publié sur des plateformes hébergées par Microsoft Azure, notamment LinkedIn, une filiale de Microsoft qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs. C’est dire l’influence de cette entreprise qui, en 2024, a dégagé un bénéfice net de 88 milliards de dollars po...