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Les questions que pose l'Interdiction de TikTok aux fonctionnaires français

  Avis de Constantin Pavléas, avocat spécialisé en droit des technologies, fondateur et dirigeant du cabinet Pavléas Avocats et responsable d'enseignements à l'école des Hautes Études Appliquées du Droit (HEAD). Le gouvernement français vient d’emboiter le pas à d’autres pays occidentaux (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni..) et organisations internationales (Commission européenne) et interdit à ses fonctionnaires l’installation et l’utilisation de certaines applications « récréatives » sur leurs téléphones professionnels, tels que TikTok, de streaming (telles que Netflix) ou de jeux (tels que Candy Crush),. Les raisons de cette interdiction invoquées par le gouvernement sont les « risques en matière de cybersécurité et de protection des données des agents publics et de l’administration. »   Depuis quelques mois déjà, TikTok était sur la sellette aux Etats-Unis qui soupçonnent le réseau social chinois d’être un cheval de Troie des autorités chinoises. L’interdiction de TikTok sur

Comment le smartphone a révolutionné la photographie

smartphone


Par Marlène Joseph, Product & Marketing Manager EMEA chez PNY Technologies

Aujourd’hui, 94% des français sont équipés de téléphones portables. Parmi eux, ils sont 74% à posséder un smartphone[1]. 12 ans après la « révolution iPhone », l’usage des appareils numériques s’est totalement démocratisé. Parmi toutes les fonctionnalités possibles en un seul appareil, il y en a une qui a totalement chamboulé les habitudes des utilisateurs : la prise de photo et de vidéo avec son téléphone. Bien que le marché du reflex reste un marché de niche pour les appareils des gammes professionnelles, l’utilisation du portable pour la photographie a vite pris le dessus sur tous les autres appareils. La tendance est à la décroissance pour les appareils photo numériques avec une chute de l’ordre de 25% sur les livraisons de ces produits entre 2018 et 2019[2].

En 1991, Michael Jackson créait l’événement en utilisant la technique du morphing pour la première fois en dehors du circuit cinématographique, pour le clip de Black or White. Aujourd’hui, ce procédé peut être réalisé par n’importe qui grâce à bon nombre d’applications. Le XXIème siècle voit son lot de révolutions technologiques pénétrer le grand public. En quelques années, les réseaux sociaux sont devenus des repères et ont encore plus démocratisé l’image comme vecteur d’informations. Instagram, le réseau social de l’image par excellence, compte depuis juin 2018 plus d’1 milliard d’utilisateurs actifs dans le monde[3]. Et si le succès de cette application a été si fulgurant c’est bel et bien grâce aux possibilités de photos réalisées avec les smartphones. Ce nouveau moyen de capter l’image chamboule bien plus qu’on ne le croit.

La révolution de la phonéographie

Mais qu’est-ce que la phonéographie ? Elle résulte de l’intégration de la prise d’image par les téléphones mobiles. Mais sa fulgurante ascension est belle et bien due aux évolutions des réseaux sociaux et des applications. Pour satisfaire cette tendance, les fabricants de téléphones ont poussé la technique vers toujours plus de performance et de professionnalisme accessible par tous. Car il s’agit bien d’un point différenciateur pour énormément d’utilisateurs. À chaque sortie de nouveau smartphone, les attentes autour de la prise de photo et de vidéos sont scrutées.  Qu’il s’agisse d’Apple, de Samsung, Huawei ou Xiaomi, le point de différenciation se trouve bien souvent sur la capacité de leurs appareils photos intégrés.  D’ailleurs, le nouvel iPhone 11 Pro, présenté lors de la Keynote d’Apple le 10 septembre dernier révèle notamment un triple appareil photo ultra grand-angle et une qualité vidéo 4K plus vraie que nature avec des spécificités techniques impressionnantes (60 images par seconde).

Le pouvoir grandissant de l’image

Plus de 50% des utilisateurs de Snapchat ont moins de 25 ans[4]. Très populaire auprès des adolescents et des jeunes adultes, cette application démontre à elle seule le pouvoir que l’image a sur les nouvelles générations. De discussions par photos et vidéos interposées jusqu’au contenu 100% visuel, les nouvelles technologies ont encore plus exacerbé le pouvoir que l’image a sur les populations. La télévision avait déjà été pointée du doigt à la fin du XXème pour être trop intrusive, tout comme la publicité pour véhiculer une réalité qui n’existait que sur les écrans. Aujourd’hui, l’image est impossible à éviter notamment avec les smartphones. Le partage de photos et de vidéos se fait très facilement et toutes les générations sont amenées à prendre part à cette pratique. Pour preuve, Instagram (dont le modèle repose sur la publication de photos et de vidéos) figure dans le top 4 des applications les plus utilisées en France[5] avec 17 millions d’utilisateurs actifs par mois.

Un marché global de l’image mouvante

Avec la démocratisation de la photographie, de nouveaux accessoires voient le jour pour augmenter les possibilités autour de cette pratique.

Car encore une fois, si une niche reste ancrée sur la photo professionnelle avec des appareils ciblés, la grande majorité des utilisateurs n’utilise que son smartphone pour prendre des photos. Certains réussissent même à pousser l’exercice en professionnalisant leur pratique, devenant ainsi influenceurs et représentants pour des marques grand public. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir ces influenceurs passer des contrats avec des marques grâce à leurs photos prises avec smartphone. Qu’il s’agisse du bon angle ou d’un talent inné pour la photographie, le moins que l’on puisse dire c’est que la stratégie des plus grands fabricants fonctionne. Et afin de contenter ces utilisateurs, un florilège d’accessoires a fait son apparition : lentilles pour smartphone, trépieds, stabilisateurs, solutions de stockage et de charge ultra performantes…

Surtout, l’arrivée de la phonéographie permet également aux galeries et musées d’ouvrir leurs portes à une nouvelle génération d’artistes, comme vu récemment avec l’exposition Talking Pictures au Metropolitan Museum of Art (MET) de New-York.

Vers toujours plus de professionnalisme

La démocratisation du smartphone a remodelé le monde de la photographie et de la vidéo. Plus besoin d’être un professionnel pour saisir l’instant présent. Pour preuve, le 15 janvier 2009, c’est avec un tweet accompagné d’une image que l’internaute Janis Krums informe le monde entier qu’un avion a échoué dans l’Hudson River de Manhattan. 10 ans plus tard, des films sont entièrement tournés avec des smartphones avec une qualité souvent impressionnante, comme le Thriller Paranoïa, réalisé par Steven Soderbergh en 2018, ou encore le court métrage Détour, réalisé par Michel Gondry 2017. La question à se poser désormais c’est de savoir si la phonéographie est arrivée à maturité. Il serait facile de répondre par l’affirmative tant les progrès ont été stupéfiants en une décennie. Cependant, alors que certains produits étaient avant destinés à des publics très ciblés (par exemple les amateurs de sport extrême avec la GoPro), aujourd’hui les frontières sont poreuses et le grand public est à la recherche d’une offre globale et de performances techniques à la pointe.

Nous allons de plus en plus vers des écosystèmes de produits bien plus complets pour satisfaire le public : des appareils de qualité, des accessoires utiles et des capacités de stockage qui défient l’entendement, et qui sont, de plus, accessibles au grand public.

La phonéographie n’en est qu’à ses débuts. L’innovation constante des smartphones en matière de photo réduit la frontière entre le téléphone et certains appareils photo. Les smartphones sont sans cesse améliorés avec des mégapixels, capteurs, stabilisateurs et ouvertures de champs qui se rapprochent de certains appareils purement professionnels. Avec la combinaison d’appareils performants et d’écosystèmes d’accessoires pertinents, la phonéographie se professionnalise (prises de vue, support pour la création de contenus photo et vidéo de qualité) et tout cela améliore l’expérience utilisateur et amène à plus de créativité et de passion pour s’exprimer. Le proverbe « Une image vaut mille mots », attribué au philosophe chinois Confucius, illustre parfaitement le poids l’expression visuelle, au cœur de la communication actuelle.

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