Accéder au contenu principal

Les GreenTech ont-elles rendu le changement d’heure obsolète ?

"Ce dimanche 25 mars, le changement d'heure va nous faire perdre 1h de sommeil mais surtout, nous fera-t-il réellement économiser de l'énergie ? " s'interroge Eficia, une GreenTech (start-up spécialisée dans les nouvelles technologies dédiées à la protection de l'environnement) qui optimise la performance énergétique des bâtiments. La société plaide pour le développement de son secteur en France. En France, le changement d'heure tel qu'on le connaît aujourd'hui a été mis en place en 1976, trois ans après un premier choc pétrolier qui aura eu des conséquences économiques et environnementales importantes pour les pays occidentaux. Cette période marque le démarrage embryonnaire des premières actions européennes en faveur de l’environnement. Pour l'anecdote, cette mesure fut d’abord une idée, celle de Benjamin Franklin, finalement mise en oeuvre durant la Première Guerre Mondiale, pour "participer à l’effort de guerre", avant d’être aband

Demain tous codeurs ? Non, artisans du code, oui

code


David Bégasse, Animateur de l’équipe d’architecture et d’expertise en Web Technologies chez SII

Apprentissage du code sur les bancs de l’école, formations pour adulte à marche forcée, essor de plateformes « no code » ou encore intelligence artificielle : jamais le monde du développement en 2019 n’avait semblé autant à portée de clic des entreprises. La quatrième révolution industrielle semble avoir fait davantage que descendre le code de son piédestal : elle permet à tout un chacun de créer plus rapidement des applications métiers basiques. Alors forcément, face à une pénurie de développeurs sur le marché du travail, on est en droit de se demander : demain tout le monde sera t-il développeur ? Le métier du développement est-il progressivement en train de disparaître … ou bien seulement en train de muter ?

Le code à portée de clic


En une dizaine d’années, l’informatique a connu des mutations très profondes. En pleine transition digitale, les grandes entreprises ont dû coller aux besoins de leur clientèle, parfois plus vite que ce que l’informatique était capable de produire : pénurie de développeurs, manque de compétences sur des technologies fraichement débarquées, etc. Pour gagner en productivité et rester dans le wagon de tête, l’idée de limiter les coûts de production pour intégrer des solutions clés en main, sans beaucoup de technicité et donc de code, fit rapidement son chemin.
Sur ce point précis, l’arrivée de l’intelligence artificielle a justement été un raz-de-marée technologique. En 10 ans, elle a pu faire émerger tout un lot de plateformes : « no code » (sans code), « low code » (avec peu de code) ou encore « sketch to code » (dessiner pour coder). Celles-ci ont permis à des salariés qui n’étaient pas des experts techniques de mettre rapidement en place dans une entreprise des applications simples sans l’aide de développeurs. Ces outils peuvent déployer des applications quatre fois plus rapidement qu’un développeur traditionnel. Ils ont démocratisé l’accès au code dans le monde du travail et ont fait muter les métiers du développement.

Les développeurs en mutation


Si la démocratisation du code est certaine, le métier de développeur n’est pas pour autant menacé d’extinction. En revanche, il ne se limitera plus à une simple activité de codeur. L’IA le génère mieux que lui. Somme toute, le débat est le même qu’on trouve dans la sphère publique sur l’évolution des métiers du digital. Les tâches exécutives seront délaissées au profit de missions à plus haute valeur ajoutée. Si l’IA assure les tâches basiques de développement, place au développeur de devenir son superviseur, son orchestrateur. En bref, un chef de projet du code qui puisse gérer les algorithmes… qui génèrent du code.
Par ailleurs, on observe que le marché est surtout en voie de segmentation. Le mythe du développeur « full stack » ne trompe plus personne. Avec de nouveaux langages de programmation qui tombent tous les 6 mois, il est illusoire de croire qu’un développeur puisse tous les maîtriser. Le temps de l’informaticien des années 70 qui maîtrisait la chaîne de A à Z est aujourd’hui révolu. En 2019 un développeur se spécialise sur certains segments informatiques. En ce moment même, certains s’orientent justement vers les plateformes low code en faisant un pari sur l’avenir pour venir former une toute nouvelle génération de développeurs.
Sur des besoins spécialisés, il faudra faire appel à un développeur. En effet, ces plateformes ne peuvent couvrir tous les besoins informatiques.  Elles brident la liberté et la créativité des projets alors que les entreprises souhaitent en garder la maîtrise de A à Z.
L’intelligence artificielle a favorisé l’émergence de plateformes « no code »  qui ont démocratisé les métiers du développement. A l’avenir, nous ne serons pas pas tous développeurs. Mais nous serons tous des artisans du code capables de concevoir nos propres applications avec le support de machines… qu’il faudra bien pouvoir coder… grâce aux développeurs.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Univers parallèles et mondes virtuels : la guerre des métavers est commencée

  Une partie de poker dans le métavers (capture d'écran de la vidéo “Le métavers et comment nous allons le construire ensemble” sur YouTube) Par  Oihab Allal-Chérif , Neoma Business School Le 17 octobre 2021, Mark Zuckerberg a lancé les hostilités de manière assez théâtrale, comme s’il défiait ses concurrents d’en faire autant. Afin de concrétiser son rêve d’enfant, le métavers, il a décidé de mettre en œuvre des moyens colossaux : 10 000 ingénieurs hautement qualifiés seront recrutés en Europe dans les 5 prochaines années. Cette annonce a été faite quelques jours avant celle du changement de nom du groupe Facebook en Meta , le 28 octobre, démontrant ainsi l’engagement total du fournisseur de réseaux sociaux dans la transition vers le métavers. Le 22 juillet 2021, dans une interview à The Verge , le créateur de Facebook racontait : « Je pense à certains de ces trucs depuis le collège quand je commençais tout juste à coder. […] J’écrivais du code

Sans Sauvegarde, pas de cyber-résilience

Par Alexandra Lemarigny, directrice commercial Europe du Sud Opentext Security Solutions Les études diverses sur les habitudes de sauvegarde des entreprises et leurs collaborateurs sont sans équivoque : très majoritairement, elles ne s’attardent vraiment sur ces questions de sauvegarde ou de récupération qu’en cas d’incidents. Pourtant la sauvegarde est l’élément majeur des dispositifs de cyber-résilience, à savoir la capacité à rester opérationnel, même face aux cyberattaques et à la perte de données. La sauvegarde n’est pas suffisamment considérée Dans les faits, force est de constater que la sauvegarde n’est pas envisagée dans son entièreté par les entreprises qui n’ont pas eu à subir d’accidents et il est fréquent qu’elles ne sauvegardent pas les éléments les plus pertinents. A titre d’exemples une entreprise peut ne sauvegarder qu’un ou deux serveurs, ou un élément qu’elle a identifié comme critique quelques années auparavant. Certaines ne tiennent pas compte de l’évolution de leu

Implants cérébraux : la délicate question de la responsabilité juridique des interfaces homme-machine

Dans le film Transcendance , de Wally Pfister, sorti en 2014, le héros mourant transfère son esprit dans un ordinateur quantique. Wally Pfister, 2014 Par  Elise Roumeau , Université Clermont Auvergne (UCA) Depuis quelques années, Elon Musk ne cesse de faire des annonces relatives à des avancées technologiques. Voitures autonomes , voyages interplanétaires , interface homme-machine , achat du réseau social Twitter… rien ne semble arrêter l’homme d’affaires. Aucun obstacle technique, géographique, physiologique ne lui semble infranchissable. Pourtant, ses projets pourraient, à court terme, poser de véritables difficultés du point de vue juridique. La recherche d’une fusion entre le cerveau et l’intelligence artificielle Avec Neuralink, l’un des objectifs visés par Elon Musk est de créer une interface entre l’humain et la machine . À plus ou moins court terme, le projet porte sur le développement d’implants cérébraux pour pallier des troubles neur

ChatGPT et cybersécurité : quels risques pour les entreprises ?

Analyse de Proofpoint Les plateformes de génération de texte tel que ChatGPT permettent de créer du contenu de qualité, instantanément, gratuitement, et sur n’importe quel sujet. Comme le confirme le lancement de Bard par Google, nous sommes désormais entrés dans une course à l’IA, ou chaque géant du web cherche à posséder la meilleure solution possible. Si l’avancée technologique est majeure, le risque notamment pour la cybersécurité des entreprises est indéniable. Comment lutter contre des campagnes de phishing de plus en plus ciblées et sophistiquées, maintenant alimentées par des technologies capables de parfaire encore plus la forme et la teneur d’un email malveillant ? En quelques mots, ChatGPT offre une ingénierie sociale très performante, mais une automatisation encore limitée. Concernant la détection de la menace par rançongiciels, comme l’explique Loïc Guézo, Directeur de la stratégie Cybersécurité chez Proofpoint, « Bien que les chatbots puissent générer du texte pour le cor

Sondage : quatre Français sur dix craignent le vol d'identité

Selon un sondage représentatif commandé par le fournisseur de messagerie GMX , de nombreux internautes français sont préoccupés (31%), voire très inquiets (9%), d'être victimes d'un vol d'identité. La majorité craint que des inconnus puissent faire des achats (52%) avec leur argent. Dans le cas d'une usurpation d'identité, les criminels accèdent aux comptes en ligne et agissent au nom de leurs victimes. De nombreuses personnes interrogées craignent que des inconnus signent des contrats en leur nom (37 %), que des escrocs utilisent l'identité volée pour ouvrir de nouveaux comptes (36 %) et que des informations les plus privées tombent entre des mains étrangères ou soient rendues publiques (28 %). Besoin de rattrapage en matière de sécurité des mots de passe Il est urgent de rattraper le retard en matière d'utilisation de mots de passe sûrs selon GMX : 34 % des utilisateurs d'Internet en France utilisent dans leurs mots de passe des informations personnell