"Ce dimanche 25 mars, le changement d'heure va nous faire perdre 1h de sommeil mais surtout, nous fera-t-il réellement économiser de l'énergie ? " s'interroge Eficia, une GreenTech (start-up spécialisée dans les nouvelles technologies dédiées à la protection de l'environnement) qui optimise la performance énergétique des bâtiments. La société plaide pour le développement de son secteur en France. En France, le changement d'heure tel qu'on le connaît aujourd'hui a été mis en place en 1976, trois ans après un premier choc pétrolier qui aura eu des conséquences économiques et environnementales importantes pour les pays occidentaux. Cette période marque le démarrage embryonnaire des premières actions européennes en faveur de l’environnement. Pour l'anecdote, cette mesure fut d’abord une idée, celle de Benjamin Franklin, finalement mise en oeuvre durant la Première Guerre Mondiale, pour "participer à l’effort de guerre", avant d’être aband
On craignait que la France ne prenne beaucoup de retard, mais le top départ pour les opérateurs télécoms de la vente aux enchères des fréquences 5G a bien été donné. L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a publié jeudi soir son cahier des charges. «La bande 3,4-3,8 GHz constitue la bande-cœur de la 5G, dont le déploiement doit permettre d'améliorer la compétitivité des entreprises, de développer l'innovation en France ainsi que de répondre aux attentes des utilisateurs d'accéder à des services mobiles toujours plus performants», a expliqué l'Arcep.

«La question centrale réside évidemment autour du prix d'attribution des fréquences. Il y a quelques mois, le gouvernement indiquait chercher le bon équilibre entre modèle finlandais (moins de 100 M€ déboursés pour les licences 5G) et modèle allemand (plus de six milliards d'euros). Ainsi le mécanisme mis en place dans cette procédure combine attribution d'un bloc de base de fréquences à prix fixe, et procédure d'enchères pour le reste des blocs disponibles. Après plusieurs semaines de négociations entre toutes les parties prenantes, le gouvernement a privilégié un bloc de base de 50 MHz, contre l'avis de l'Arcep qui a exprimé publiquement son désaccord et les risques encourus. Cette stratégie, qui ne satisfait réellement aucun des acteurs impliqués, permettra-t-elle d'obtenir les résultats escomptés ?», s'interroge Guillaume Vaquero, Senior Manager chez Digital & Emerging Technologies
Le cahier des charges de l'Arcep prévoit d'imposer l'ouverture de la 5G dans au moins deux villes par opérateur avant la fin 2020 puis une trajectoire exigeante pour soutenir les déploiements des équipements en bande 3,4 – 3,8 GHz au cours des années suivantes (3 000 sites en 2022, 8 000 sites en 2024, 10 500 sites en 2025).

En France, l'attribution des fréquences pourrait rapporter de 1,5 à 3 milliards d'euros. Le déploiement de cette nouvelle technologie pleine de promesses (débit multiplié par dix) sera onéreux pour les opérateurs qui investissent déjà 10 milliards d'euros par an.
Le déploiement de la 5G soulève aussi de nombreuses questions environnementales, éthiques et techniques. Alors qu'aux Etats-Unis, l'équipementier chinois Huawei, spécialiste de la 5G, est dans le collimateur de Donald Trump, en France, «nous sommes toujours en attente de clarifications», indique Arthur Dreyfuss, le président de la Fédération française des télécoms (FFT). Pour l'heure, le gouvernement a fait voter avant l'été une loi sur la sécurisation des réseaux qui doit permettre un contrôle accru des équipements qui seront utilisés, car «les secteurs sensibles tels que la santé, l'éducation, les transports, le secteur bancaire, celui de l'énergie et les OIV (opérateur d'importance vitale) en général seront reliés par les réseaux 5G via des milliards d'objets et de systèmes», rappelle David Legeay, expert en cybersécurité et fondateur de la société SYLink Technologie. Les décrets d'applications n'ont toujours pas été publiés, forçant les opérateurs à retarder la commande de leurs équipements.

«La question centrale réside évidemment autour du prix d'attribution des fréquences. Il y a quelques mois, le gouvernement indiquait chercher le bon équilibre entre modèle finlandais (moins de 100 M€ déboursés pour les licences 5G) et modèle allemand (plus de six milliards d'euros). Ainsi le mécanisme mis en place dans cette procédure combine attribution d'un bloc de base de fréquences à prix fixe, et procédure d'enchères pour le reste des blocs disponibles. Après plusieurs semaines de négociations entre toutes les parties prenantes, le gouvernement a privilégié un bloc de base de 50 MHz, contre l'avis de l'Arcep qui a exprimé publiquement son désaccord et les risques encourus. Cette stratégie, qui ne satisfait réellement aucun des acteurs impliqués, permettra-t-elle d'obtenir les résultats escomptés ?», s'interroge Guillaume Vaquero, Senior Manager chez Digital & Emerging Technologies
Le cahier des charges de l'Arcep prévoit d'imposer l'ouverture de la 5G dans au moins deux villes par opérateur avant la fin 2020 puis une trajectoire exigeante pour soutenir les déploiements des équipements en bande 3,4 – 3,8 GHz au cours des années suivantes (3 000 sites en 2022, 8 000 sites en 2024, 10 500 sites en 2025).

Entre 1,5 et 3 milliards pour l'Etat
Il y a également des exigences pour la couverture rurale (25 % des sites en zone rurale d'ici 2025). Enfin, des engagements optionnels sont prévus : offres adaptées aux entreprises, collectivités et administrations, couverture à l'intérieur des bâtiments, offres d'accès fixe, etc.En France, l'attribution des fréquences pourrait rapporter de 1,5 à 3 milliards d'euros. Le déploiement de cette nouvelle technologie pleine de promesses (débit multiplié par dix) sera onéreux pour les opérateurs qui investissent déjà 10 milliards d'euros par an.
Le déploiement de la 5G soulève aussi de nombreuses questions environnementales, éthiques et techniques. Alors qu'aux Etats-Unis, l'équipementier chinois Huawei, spécialiste de la 5G, est dans le collimateur de Donald Trump, en France, «nous sommes toujours en attente de clarifications», indique Arthur Dreyfuss, le président de la Fédération française des télécoms (FFT). Pour l'heure, le gouvernement a fait voter avant l'été une loi sur la sécurisation des réseaux qui doit permettre un contrôle accru des équipements qui seront utilisés, car «les secteurs sensibles tels que la santé, l'éducation, les transports, le secteur bancaire, celui de l'énergie et les OIV (opérateur d'importance vitale) en général seront reliés par les réseaux 5G via des milliards d'objets et de systèmes», rappelle David Legeay, expert en cybersécurité et fondateur de la société SYLink Technologie. Les décrets d'applications n'ont toujours pas été publiés, forçant les opérateurs à retarder la commande de leurs équipements.