Les cyberattaques qui viennent de paralyser les hôpitaux de Dax et de Villefranche-sur-Saône auront constitué de bons exemples pour montrer l’importance de la sécurité informatique. Une cybersécurité dont s’est saisi Emmanuel Macron qui a présenté hier une accélération de la stratégie nationale dans ce domaine.
«Un risque vital»
Après un échange avec les deux hôpitaux, le chef de l’Etat a d’abord promis un renforcement de la cybersécurité dans le domaine de la santé. «On est confronté à un risque vital», a jugé le chef de l’Etat, qui a annoncé la création d’un observatoire permanent du niveau de sécurité des établissements de santé pour coordonner les pratiques, surveiller les vulnérabilités et mutualiser les expériences.
Puis Emmanuel Macron a décliné un train de mesures qui seront financées à hauteur d’un milliard d’euros dont 720 millions de fonds publics.
Un Campus Cyber à La Défense d’ici la fin de l’année
Développer des solutions souveraines de cybersécurité (515M€ dont 290 M€ de fonds publics), renforcer les synergies de la filière (148 M€dont 74M€ de fonds publics), soutenir l’adoption de solutions cyber pour les particuliers, les entreprises et les collectivités (176M€ dont 156M€de fonds publics), former davantage de jeunes aux métiers de la cybersécurité et soutenir les acteurs de la filière constituent les axes de la stratégie française. La création d’un Campus Cyber à la Défense à Paris parachève l’ensemble, qui pourra accueillir sur 25900 m2 d’ici la fin de l’année plus de 1000 experts issus de 60 acteurs publics et privés.
Parmi les objectifs fixés à l’horizon 2025, le triplement du chiffre d’affaires de la filière (à 25 milliards d’euros) et le doublement des emplois (+38000).
«Il nous faut aller plus loin, plus vite, être à l’avant-garde», assure Emmanuel Macron, qui en a aussi appelé à l’engagement de chacun. «Il nous faut sensibiliser : pas besoin d’être expert pour déjouer la plupart des cyberattaques. Elles s’appuient souvent sur des négligences : un mot de passe trop évident, un fichier douteux, une demande suspecte par mail...», explique le Président qui appelle en cas de doute à contacter le site du gouvernement cybermalveillance.gouv.fr