Accéder au contenu principal

Fondation Pierre Fabre : quel rôle pour l'intelligence artificielle dans l'accès aux soins des pays du Sud ?

L’intelligence artificielle touche de plus en plus de domaines de la vie économique et sociale. Son entrée dans le secteur de la santé a déjà bouleversé les pratiques, notamment dans la recherche médicale ou le diagnostic de pathologies, où elle apparaît comme un outil utile et parfois déterminant. Un outil qui pourrait révolutionner la santé dans les pays du Sud. C’est la conviction de la Fondation Pierre Fabre, propriétaire des laboratoires Pierre Fabre, qui organise, jeudi 28 septembre à Lavaur, dans le Tarn, la septième édition de la Conférence annuelle de l’Observatoire de la e-Santé dans les Pays du Sud (ODESS, créé en 2016) autour de l’IA. Avec une conférence intitulée « Améliorer l’accès à la santé dans les pays du Sud : quel rôle pour l’IA ? », la Fondation a convié des experts pour répondre aux questions que soulève le déploiement de l’intelligence artificielle. L’IA peut-elle accélérer le renforcement des systèmes de santé dans les pays du Sud ? Ou, au contraire, le déploiem

Contrats de téléphonie et d’internet : un opérateur sur quatre pris en défaut

telephone

Offres d’abonnement à la téléphonie ou à internet peu claires, faussement présentées comme limitées dans le temps mais aboutissant à des réengagements, manquements aux règles de la vente à distance, etc. Les anomalies relevées par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) lors d’une enquête menée sur les opérateurs de téléphonie ou d’internet, qui vient d’être rendue publique, sont édifiants. Ces défauts concernent tout de même un opérateur sur quatre ; 28,6 % très exactement.

5 026 plaintes

« En 2021, les services de la DGCCRF ont comptabilisé près de 5 026 plaintes de consommateurs portant sur des entreprises de communications électroniques. Une part importante de ces plaintes portaient sur des abus concernant des modifications contractuelles et tarifaires ne pouvant être refusées par les clients. Le cadre réglementaire spécifique de l’article L. 224-33 du Code de la consommation prévoit, en effet, que, pour peu qu’elles soient claires et qu’il en soit averti au moins un mois à l’avance, un consommateur ne peut qu’accepter les modifications apportées à son contrat par son opérateur, sauf à résilier purement et simplement son contrat sans frais. Néanmoins, certains opérateurs permettent à leurs clients de refuser la modification des tarifs si cela est inscrit dans le contrat », précise le service des fraudes qui a analysé 42 sociétés.

Dans le lot ce sont souvent les petits et moyens opérateurs alternatifs - qui sous-louent le réseau des quatre grands opérateurs - qui sont épinglés. Ils « ignorent souvent un grand nombre des obligations qui incombent aux fournisseurs de communications électroniques. Les petites structures ont également des difficultés à appliquer la réglementation de la vente à distance et de la vente hors établissement commercial » indique la DGCCRF.

DGCCRF


Cette dernière « a adressé, pour les manquements les moins graves, 7 avertissements pour rappeler la loi aux professionnels, notamment pour les manquements relatifs aux conditions générales de vente, et en particulier ceux relatifs à la vente à distance. Les pratiques commerciales trompeuses ou abusives (notamment la reconduction d’offres au-delà des délais annoncés) ont entraîné 2 injonctions administratives, 3 procès-verbaux pénaux et 1 procès-verbal administratif. »

Cette enquête de la DGCCRF, qui a été menée il y a deux ans, confirme en tout cas les récriminations récurrentes des abonnés que recueillent les associations de défense des consommateurs. Ainsi, en février dernier, à l’occasion de la publication de son Observatoire des plaintes et insatisfactions dans les télécoms, l’Association française des utilisateurs de télécommunications (Affutt) soulignait que pour le secteur fixe les problèmes de résiliation arrivaient en 3e position des plaintes. Mais c’est sur le mobile que la situation était la plus problématique.

Résiliation, facturation et vente forcée

« Résiliation, facturation et vente forcée ou dissimulée forment le tiercé de tête des motifs d’insatisfactions. À noter que les consommateurs qualifient volontiers de vente forcée les augmentations de tarifs pratiquée sous couvert de bonne affaire par les opérateurs dans la mesure où seule la résiliation est proposée en alternative sous trois mois », dénonçait l’Affutt.

Comme la DGCCRF, l’association pointait les mauvaises pratiques des opérateurs alternatifs (les MVNO) : « dans ce secteur [du mobile] le volume général des insatisfactions a poursuivi sa baisse par rapport aux années précédentes. Seuls les MVNO font figure de mauvais élèves, et leur indice de conflictualité s’envole. »

L’Affutt préconise d’en finir avec le « qui ne dit mot consent » et demandait en conclusion de son observatoire que les hausses des abonnements « soient soumises aux consommateurs en mode opt-out », c’est-à-dire que le consommateur exprime clairement son accord. On en est encore loin…

(Article publié dans La Dépêche du Midi du mercredi 13 septembre 2023)


Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Midi-Pyrénées l’eldorado des start-up

Le mouvement était diffus, parfois désorganisé, en tout cas en ordre dispersé et avec une visibilité et une lisibilité insuffisantes. Nombreux sont ceux pourtant qui, depuis plusieurs années maintenant, ont pressenti le développement d’une économie numérique innovante et ambitieuse dans la région. Mais cette année 2014 pourrait bien être la bonne et consacrer Toulouse et sa région comme un eldorado pour les start-up. S’il fallait une preuve de ce décollage, deux actualités récentes viennent de l’apporter. La première est l’arrivée à la tête du conseil de surveillance de la start-up toulousaine Sigfox , spécialisée dans le secteur en plein boom de l’internet des objets, d’Anne Lauvergeon, l’ancien sherpa du Président Mitterrand. Que l’ex-patronne du géant Areva qui aurait pu prétendre à la direction de grandes entreprises bien installées, choisisse de soutenir l’entreprise prometteuse de Ludovic Le Moan , en dit long sur le changement d’état d’esprit des élites économiques du pay

La fin des cookies tiers ne répond pas au besoin de contrôle des internautes sur leurs données

Pour le moment, la plupart des solutions alternatives aux cookies privilégient l’objectif commercial aux dépens des attentes des internautes. Piqsels , CC BY-SA Par  Carlos Raúl Sánchez Sánchez , Montpellier Business School – UGEI ; Audrey Portes , Montpellier Business School – UGEI et Steffie Gallin , Montpellier Business School – UGEI Les révélations du Wall Street Journal contenues dans les « Facebook Files » , publiés en septembre dernier, ont une nouvelle fois montré que les utilisateurs s’exposaient à des risques liés à la divulgation des informations personnelles. Les réseaux sociaux ne sont pas les seuls en cause : les nombreux data breach (incidents de sécurité en termes de données confidentielles) rendus publics, illustrent régulièrement la vulnérabilité des individus face à une navigation quotidienne sur les moteurs de recherche, sites de e-commerce et autres ayant recours à des « cookies tiers » , ces fichiers de données envoyés par

ChatGPT et cybersécurité : quels risques pour les entreprises ?

Analyse de Proofpoint Les plateformes de génération de texte tel que ChatGPT permettent de créer du contenu de qualité, instantanément, gratuitement, et sur n’importe quel sujet. Comme le confirme le lancement de Bard par Google, nous sommes désormais entrés dans une course à l’IA, ou chaque géant du web cherche à posséder la meilleure solution possible. Si l’avancée technologique est majeure, le risque notamment pour la cybersécurité des entreprises est indéniable. Comment lutter contre des campagnes de phishing de plus en plus ciblées et sophistiquées, maintenant alimentées par des technologies capables de parfaire encore plus la forme et la teneur d’un email malveillant ? En quelques mots, ChatGPT offre une ingénierie sociale très performante, mais une automatisation encore limitée. Concernant la détection de la menace par rançongiciels, comme l’explique Loïc Guézo, Directeur de la stratégie Cybersécurité chez Proofpoint, « Bien que les chatbots puissent générer du texte pour le cor

Les quatre évolutions de la cybercriminalité en 2023

Par Mathieu Mondino, Presales Manager chez OpenText Cybersecurity Une nouvelle année apporte son lot d’opportunités que les cybercriminels sont prêts à saisir. L'année dernière, l'activité cybercriminelle a connu une évolution majeure, les cybercriminels s'efforcent de tirer parti des tensions géopolitiques et des difficultés économiques dues à l'inflation et à la récession. En 2023, l'incertitude économique continue de peser lourdement sur les entreprises, en particulier sur les petites et moyennes entreprises qui ne disposent pas toujours des budgets et des ressources nécessaires pour se prémunir des attaques. Si l'on ajoute à cela les pressions macroéconomiques, une cybersécurité efficace et abordable semblera presque impossible pour de nombreuses PME. Les acteurs malveillants continuent à faire évoluer leurs tactiques en cherchant à exploiter de nouveaux vecteurs d’attaques. En 2022, le phishing est resté la menace dominante à laquelle sont confrontés partic

Décryptage de l'attaque par ransomware du Centre Hospitalier de Versailles

  Par Cassie Leroux, Directrice Produit chez Mailinblack Après l’hôpital de Corbeilles Essonnes, c’est au tour de l'établissement hospitalier de Versailles, situé au Chesnay-Rocquencourt (Yvelines), d’être visé depuis samedi soir par une cyberattaque. Comment s’est-elle déroulée, quelles conséquences pour ses patients, et aurait-elle pû être évitée ? Décryptage de Cassie Leroux, Directrice Produit chez Mailinblack. Que savons-nous de cette attaque ? Cette cyberattaque vise l’ensemble de l'établissement, dont l'hôpital André-Mignot, la maison de retraite Despagne et l'hôpital Richaud à Versailles. L’hôpital continue de fonctionner, mais au ralenti ce lundi, ce qui perturbe sérieusement son activité. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour tentative d'extorsion.  Cette cyberattaque est de type Ransomware, un logiciel malveillant qui bloque l’accès à aux outils informatiques et aux données en les chiffrant. Dans ce type d’attaque, le hacker demande g