Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Europeana (www.europeana.eu), la bibliothèque numérique européenne, avait sans doute été lancée prématurément en novembre 2008, croulant sous quelque 20 millions de requêtes. Après plusieurs mois de fermeture, la voilà de nouveau de retour dans une version améliorée et enrichie. Europeana découle d'un partenariat entre 100 institutions renommées et représentatives du patrimoine européen, dont Le Louvre pour la France. Pilotée par une fondation installée aux Pays-Bas, Europeana propose 4 millions d'objets numériques en consultation gratuite : images (tableaux, cartes, photos…), textes (livres, journaux, lettres…), sons (musique, émissions de radio…) et vidéo (films, émissions télé…). D'ici la fin de l'année 10 millions de documents seront disponibles, que l'on pourra sauvegarder dans un espace « Mon Europeana. »