À l’heure où les algorithmes confinent les individus dans des bulles informationnelles, le travail de sourcing réalisé dans le cadre d’une activité de veille stratégique constitue un bel exemple d’acte concret et efficace permettant d’éclairer véritablement la décision. Par Arnaud Marquant, directeur des opérations chez KB Crawl SAS Dans un rapport prospectiviste issu des derniers Etats Généraux de l’information, plusieurs experts s’attachent à décrire l’information telle qu’elle pourrait être en 2050 (« Le monde de l’information en 2050 : des scénarios possibles », coordination INA, sept. 2024). Ces experts y formulent le vœu selon lequel les assistants personnels générés par l’IA pourraient être à terme gérés par des algorithmes limitant au maximum l’enfermement des citoyens dans les bulles informationnelles. On l’aura compris : l’enjeu est de taille, tant il s’avère que nous sommes actuellement en prise avec cet « effet tunnel ». Diversifier ses sources pour éviter les angles ...

Internet protecteur des arts. La formule pourrait interpeller mais c'est bel et bien le sens du site internet qu'a lancé cet été Interpol. L'organisation internationale des polices de 187 pays, installée à Lyon, permet désormais à tout un chacun - après une inscription où l'on fournit son numéro de passeport - d'accéder à la base de données qui répertorie déjà 34 000 œuvres d'art volées dans le monde entier depuis 1947 et qui est mise à jour en permanence. Pour le coordinateur du service d'Interpol chargé des œuvres d'art, Karl Heinz Kind, il s'agit là d'« un outil important permettant de lutter efficacement contre le trafic de biens culturels » dont sont victimes musées ou églises. Avec l'ouverture plus large du site web, il sera en effet plus difficile pour un vendeur ou un acheteur d'affirmer qu'il n'avait pas la possibilité de vérifier si un objet est volé ou non.