Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Photographies de dougthomsen.tv, réalisé par Anton Georgiev (Harvard Innovation Lab) |
Ce vendredi 6 novembre marquera le World Paper Free Day, aussi appelée « Journée mondiale sans papier » pour encourager les entreprises à se tourner vers le numérique et limiter ainsi leur impact sur l’environnement.
« D’après les dernières études d’IDC et Forrester, les coûts financiers et environnementaux de l’utilisation du papier sont encore trop importants. Un individu utilise en moyenne entre 17 et 20 rames de papier par an. Sachant qu’un arbre permet la production de 8000 à 10000 feuilles de papier, ces chiffres paraissent exorbitants.
Près d’un milliard de photocopies sont réalisées chaque jour au sein d’un même pays et un travailleur utilise en moyenne 50 feuilles de papier par jour soit une consommation de 10000 feuilles par an pour un équivalent en poids de 45kg. Et cela ne concerne pas uniquement nos ressources en arbres mais également en eau. En effet, la production d’une seule feuille de papier peut nécessiter jusqu’à 40cl d’eau, ce qui devient énorme à grande échelle. » explique Sébastien François, Country Manager France de DocuSign
« La plupart des transactions professionnelles nécessitent plus d’une seule feuille de papier : un contrat peut facilement atteindre les 200 à 300 pages. En dématérialisant ces documents et en les signant de façon électronique, ce sont des dizaines de milliers d’arbres qui pourront être sauvés à terme. De plus, réduire la consommation de papier de seulement 10% permettra une réduction de la consommation de CO2 à hauteur de 1,6 million. Cette journée spéciale peut ainsi être l’occasion pour chacun de prendre des bonnes résolutions et d’encourager son entourage à repenser l’utilisation du papier de manière plus intelligente. » ajoute Sébastien François.