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Avec « Osez l’IA », la France veut transformer l’intelligence artificielle en levier concret pour ses entreprises

En annonçant le plan national « Osez l’IA » ce 1er juillet, Clara Chappaz, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, n’a pas déclenché une révolution, mais acté une inflexion majeure : celle du passage à l’échelle. La France s’était dotée, dès 2018, d’une stratégie nationale ambitieuse issue du rapport Villani, posant les bases d’un écosystème de recherche performant, d’un financement public structurant et d’une régulation éthique. Une décennie plus tard, avec 1 000 start-up dans le domaine, un supercalculateur de pointe (Jean Zay) et des leaders comme Mistral AI, le socle est posé. Mais l’adoption reste lacunaire. En 2025, seules 13 % des PME utilisent réellement une solution IA. Le plan « Osez l’IA » veut inverser cette tendance. Ce plan s’inscrit dans le sillage de France 2030, qui a déjà engagé plus de 2,5 milliards d’euros pour soutenir l’intelligence artificielle. Il s’appuie également sur les enseignements du rapport de Bpifrance Le Lab (« L’IA dans les PM...

Instagram n'est pas réservé uniquement aux secteurs de la mode et de la beauté



Par Thomas Repelski, Co-Fondateur de Lefty


Il y a quelques semaines, Margot Sergent, connue sous le nom YouMakeFashion, qui aime partager ses bons plans beauté, mode ou nutrition sur Youtube, a publié une vidéo sur ses achats de la rentrée. Une vingtaine de marques citées, des recommandations produits, associés à l’intimité de cette personnalité star des réseaux sociaux.  Résultat : la vidéo a été vue par plus de 20 000 personnes, qui suivent de manière régulière les aventures du quotidien de cette "super consommatrice".

En un an, la pratique du marketing d’influence a ainsi augmenté de 87 %. Cette nouvelle tendance permet aux marques de véhiculer un message et d’adresser une audience au travers de personnalités concentrant de fortes communautés.
La nouveauté ne réside pas tant dans la popularité grandissante de ce jeune levier de communication que dans le type de secteurs à qui il s’adresse. Encore imaginé comme l’apanage de la mode, de la beauté ou du fooding qui sont les verticales phares d’Instagram, le marketing influenceur n’est pas réservé uniquement aux produits visuellement attractifs. En réalité, toutes les marques ont un intérêt à l’utiliser.

Le marketing influenceur, un levier stratégique de plus en plus plébiscité

Certes très récent, le marketing d’influence est un marché en pleine expansion. Les signes ne trompent pas : le nombre de recherches enregistrées par Google pour le mot clé “marketing influenceur’ atteint les chiffres du “TV advertising” et dépasse ceux du “print advertising”. Aux Etats-Unis, ce marché est estimé à 1 milliard de dollars en 2016, soit 20 % des dépenses média sur Instagram, et a augmenté de plus de 85% en 2017.

En misant sur des campagnes de ce type, les annonceurs peuvent s’affranchir d’un aspect promotionnel et véhiculer des valeurs plus authentiques. Elles leur adressent du contenu personnalisé, créé par des consommateurs pour les consommateurs. Le marketing d’influence devient alors un levier publicitaire 2.0, qui donne davantage d’humanité et de sincérité à la marque. Les campagnes trackables, de leur côté, donnent aux professionnels du marketing des insights sur leurs résultats - tout le monde y gagne.

Instagram : un réseau social exploitable pour tous les secteurs

Du fait de son format très visuel, Instagram est un territoire investi en priorité par le luxe, la mode, la beauté et le lifestyle, car il reprend les codes visuels que ces secteurs utilisaient et maîtrisaient déjà dans l’ensemble de leurs canaux de communication.
Mais loin d’être réservé à des secteurs B2C et à des produits visuellement beaux, Instagram fonctionne pour tous les annonceurs. Par l'influence marketing, le consommateur prend la parole pour recommander un produit. Des marques peu habituées à ce type de communication ont trouvé leur propre voix en présentant leurs services, en véhiculant leur image et leur positionnement unique ou en popularisant leurs engagements. Ces marques ont pu se servir de tous les outils et formats mis à disposition par le réseau, notamment les stories, qui permettent une immersion dans le quotidien de l’influenceur. Tout l’enjeu de son utilisation réside dans la qualité des visuels et dans le concept de la campagne, qui doit faire rimer “image” et “impact”, à l’instar de la campagne #IsaveSoICan menée par USBank. La banque américaine souhaitait sensibiliser une audience jeune et mobile à la nécessité de faire des économies pour mieux réaliser ses rêves. Pour cela, elle a enrôlé 32 influenceurs dans une campagne qui a atteint 2,6 millions d’internautes. Mission accomplie!

USBank démontre par l’exemple que le marketing influenceur est un levier non sectoriel. Tous les annonceurs prennent déjà la parole sur les réseaux sociaux et dans les médias, alors pourquoi ne pas aller sur ce terrain ? Au travers d’influenceurs, ils pourront ainsi toucher une cible précise et qualifiée, gagner en visibilité et travailler leur image. Pour cela, les influenceurs peuvent mettre en avant les valeurs et les engagements défendus par la marque, devenir des « brand advocates » et créer un contenu qualitatif et réutilisable. C’est sur cela qu’a parié Crest, la marque de dentifrice américaine, en faisant appel à 4 influenceuses, reconnues pour la qualité de leur contenu, préparant leur mariage. Grâce à des posts baignés de blanc, symbole de l’univers du mariage, Crest a réussi à atteindre un taux d’engagement supérieur 4% (vs 1% en moyenne).

Le marketing influenceur donne accès à des analytics précis, permet d’atteindre une cible très qualifiée et de rehausser l’image de marque à travers des types d’action variés. Campagne de visibilité, programme ambassadeurs ou création de contenu dédié, les marques ont tout à gagner à faire des influenceurs leur nouvelle voix : ce type de campagnes de communication convertit en moyenne 4 à 10 fois plus d’utilisateurs.

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