Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Selon une étude réalisée par Ping Identity, au cours des 12 derniers mois, 61% de français ont donné leurs numéros de carte bancaire à un service en ligne ou une application
A l’ère du smartphone et des nouvelles technologies, nos connexions non protégées en ligne sont fréquentes. Le monde de l’internet ne parait pas dangereux pour
Les Français sont ceux qui partagent le plus leurs données en ligne...
Selon l’enquête Ping Identity, les Français sont les Européens qui partagent le plus leurs données en ligne. 61% des français ont donné leurs numéros de carte bancaire à un service en ligne ou une application, contre 54% des allemands et 46% des anglais. De même, les Français sont les premiers à donner régulièrement leur numéro de téléphone avec 70% contre 44% des Allemands et 62% des Anglais.
… mais ne changent pas leurs habitudes
Malgré les attaques récentes qui ont défrayé la chronique, les Français sont ceux qui ont le moins changé leur manière de protéger leurs données personnelles. C’est encore le cas pour 60% d’entre eux, contre 54% des Allemands et 50% des Anglais.
Néanmoins, paradoxalement les français sont les premiers à se dire plus concernés par la protection de leurs données personnelles qu’auparavant. En effet, 56% de français disent se sentir plus concernés par la sécurité de leurs données personnelles qu’il y a un an, contre 54% des anglais et 45% des allemands.
D’ailleurs, 60% des français se disent prêts à investir pour s'assurer que leurs renseignements personnels ne soient jamais divulgués, plus que les anglais et les allemands (54% et 46% respectivement).
Les Français font moins confiance aux fournisseurs pour protéger leurs données
Les Européens sont globalement d’accord sur le fait que la responsabilité de protéger leurs données personnelles en ligne revient avant tout aux fournisseurs de services et d’applications en ligne. Mais les Français en sont légèrement moins convaincus (41% contre 49% pour les anglais et les allemands). Et ils sont surtout 38% seulement à leur faire confiance pour cela, contre 42% en Allemagne et 48% au Royaume Uni.
L’Enquête consommateur Ping Identity 2018 "Attitudes et comportements à l'ère du piratage", a été menée auprès de plus de 3 000 personnes aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne pour savoir ce qu'elles attendaient des marques concernant la protection de leurs données personnelles. En France, 754 personnes ont été interrogées.