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Affichage des articles associés au libellé privacy

Internet : Elon Musk veut faire de Starlink un opérateur mobile mondial

  Après un accord de spectre de 17 milliards de dollars, Elon Musk projette de transformer Starlink en opérateur sans fil capable de connecter directement chaque smartphone à sa constellation de satellites. Un bouleversement qui questionne la souveraineté numérique européenne et l’avenir des télécommunications terrestres. Le fantasque milliardaire Elon Musk se lance dans un nouveau projet qui pourrait bouleverser l’écosystème mondial des télécommunications. SpaceX, maison-mère de la constellation de satellites Starlink, a, en effet, acquis cette semaine auprès d’EchoStar des droits de spectre sans fil pour 17 milliards de dollars. Cet accord offre à l’entreprise l’accès aux fréquences AWS-4 et H-block, situées entre 1,9 GHz et 2 GHz. Elon Musk y voit la clé pour faire de Starlink non plus un fournisseur d’accès Internet par satellite, mais un opérateur mondial capable de connecter directement les smartphones. La fin des zones blanches Le projet repose sur une idée radicale : c...

Que fait l’Europe face aux géants du numérique ?

Par  Valère Ndior , Université de Bretagne occidentale Pour faire face aux géants du numérique, l’Union européenne s’est dotée d’une législation ambitieuse : le règlement européen sur les services numériques. Plus d’un an après son entrée en vigueur, elle reste complexe dans son application, et peine à s’imposer face à l’arbitraire des plateformes. Des services tels que Meta ou X se sont arrogé de longue date le pouvoir de remanier les règles affectant la vie privée ou la liberté d’expression , en fonction d’intérêts commerciaux ou d’opportunités politiques. Meta a ainsi annoncé la fin de son programme de fact-checking en matière de désinformation en janvier 2025, peu de temps avant le retour au pouvoir de Donald Trump, qui manifestait une hostilité marquée à cette politique . Du côté des gouvernements, les décisions d’encadrement semblent osciller entre l’intervention sélective et l’inaction stratégique. Sous couvert d’ordre public ou de sécurité nationale, d...

Le mode privé vous garantit-il l’anonymat sur Internet ?

  Par  Sabrine Mallek , ICN Business School La plupart des navigateurs proposent une « navigation privée », souvent perçue comme un moyen de surfer anonymement. Pourtant, ce mode ne garantit pas l’anonymat en ligne, et de nombreux internautes surestiment sa portée. La navigation privée permet d’éviter que quelqu’un d’autre ayant accès à votre ordinateur voie vos activités en ligne a posteriori . C’est utile, par exemple, sur un ordinateur public ou partagé, pour ne pas laisser d’identifiants enregistrés ni d’historique compromettant. Cependant, il est important de comprendre que cette confidentialité est avant tout locale (sur votre appareil). Le mode privé n’implique pas de naviguer de façon anonyme sur le réseau Internet lui-même. Il ne s’agit pas d’un « bouclier d’invisibilité » vis-à-vis des sites web visités, de votre fournisseur d’accès à Internet (FAI), ou de votre employeur. Comme l’indique la Commission nationale de l’informatique...

La censure augmentée est-elle criminogène ?

Fighting Terrorism. marcmoss / photo on flickr , CC BY-NC-ND Yannick Chatelain , Grenoble École de Management (GEM) La lutte contre les contenus haineux et le terrorisme sur Internet, rapide état des lieux En 2017 a été créé le Forum mondial sur Internet pour lutter contre le terrorisme ( GIFCT ). Originellement créé par les sociétés (Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube), cette organisation gère « un programme de partage de connaissances, de collaboration technique et de recherche partagée dédié à la prévention des abus terroristes commis sur les plates-formes numériques par ses membres. » . Présentée comme indépendante, elle est en lien avec plusieurs États, dont la France, mais aussi la Nouvelle-Zélande. Pays où avait eu lieu, en mars 2019 la série d’attaques terroristes de Christchurch . Cette organisation a pour vocation de lutter au côté des États contre – de façon générale les contenus haineux- - et de façon plus per...

Etude Okta : les Français ne veulent plus utiliser de mots de passe

Okta , fournisseur indépendant de solutions de gestion des identités pour les entreprises, vient de dévoiler les résultats de l’étude The Passwordless Future Report, qui décrit l’effet négatif des mots de passe sur la sécurité des entreprises et le bien-être des employés. Menée auprès de plus de 4 000 employés à travers le Royaume-Uni, la France et les Pays-Bas, cette enquête montre également que ces derniers sont prêts à adopter des méthodes d’authentification sans mots de passe. Maria Bada, associée de recherche à l’Université de Cambridge, déclare à cette occasion : « Cette étude montre clairement que les employés peuvent éprouver des émotions négatives et du stress en raison de l’oubli de mots de passe et que cela peut avoir une incidence non seulement sur leur carrière, mais également sur leur santé émotionnelle ». Les mots de passe sont la cible idéale de la cybercriminalité La plupart des violations de données dues au piratage sont la conséquence de mots de passe réutil...

Données personnelles : les Français préoccupés mais imprudents

Le "Rendez-vous de l’innovation" réalisé par Odoxa en partenariat avec Saegus, SAP, Stratégies, BFM-Business, 01 net et l’Usine nouvelle sur les données personnelles, et publié ce jeudi 23 mai, montre que les Français se disent préoccupés par leur utilisation... mais ne se prémunissent pas toujours. Les Français apprécient de moins en moins les publicités individualisées alors qu’ils les trouvent de plus en performantes Avec l’avènement d’Internet et du Big data, le marketing a beaucoup évolué pour se tourner vers l’individualisation. En suivant les produits que nous achetons et consultons, les sites de e-commerce développent des algorithmes leur permettant de nous proposer des produits correspondant à nos goûts et à nos envies. Pour les Français, ces algorithmes sont de plus en plus performants. En 2015, ils étaient 37% à juger que ces publicités étaient bien ciblées. Ils sont désormais 42% à le dire. Mais dans le même temps, ils les apprécien...

Vers un renforcement de l’activité répressive de la CNIL…

Par Antoine Chéron, avocat associé, www.acbm-avocats.com La moindre opération sur une donnée à caractère personnel est soumise à l’ensemble de la règlementation composée du Règlement général sur la protection des données et de la Loi Informatique et Libertés. La CNIL s’assure du respect de cette règlementation au titre de sa mission de contrôle mais également de sa mission de sanction. Il ressort récemment de son bilan d’activité de l’année 2018 non seulement une augmentation des plaintes mais surtout une certaine sévérité de sa part. Il est nécessaire de préciser que la CNIL possède plusieurs flèches à son arc. En effet face à un manquement concernant la règlementation des données personnelles, elle peut dans un premier temps soit prononcer un avertissement, soit mettre en demeure afin que le responsable de traitement se mette en conformité. Puis dans un second temps, la CNIL peut prononcer des amendes administratives. En vertu de la loi, les amendes administratives ne peuve...

Mon portable, mes données : quelle protection juridique ? La réponse de la Cour suprême américaine

Les données collectées par les opérateurs peuvent être utilisées avec précision comme balises de localisation personnelle.  Japanexperterna.se/Flickr ,  CC BY Florencio Travieso , EM Lyon Une décision de juin 2018 , rendue par la Cour suprême des États-Unis, a établi un principe intéressant concernant la vie privée numérique. L’arrêt indique que le gouvernement devait obtenir un mandat pour pouvoir collecter les données de localisation d’un site cellulaire (CSLI) de clients, données détenues par les opérateurs téléphoniques. Cette décision implique donc que les forces de l’ordre n’auront pas un « accès illimité aux données de géolocalisation d’un opérateur téléphonique ». Au départ, l’affaire concerne plusieurs vols à main armée visant des magasins de la région de Detroit en 2010. Timothy Carpenter était accusé d’avoir planifié les cambriolages et de fournir les armes. Les procureurs ont utilisé les registres des CSLI qui montraient son téléphon...

Journée de la Protection des Données : le constat et les conseils

La Journée de la Protection des Données qui se tient ce lundi 28 javnier marque l'anniversaire de la Convention pour la Protection des Personnes à l'égard du traitement automatisé des données à caractère personnel. Signée par le Conseil de l'Europe le 28 janvier 1981, cette journée se veut l’occasion de sensibiliser le grand public sur la nécessité de la protection des données personnelles et du respect de la vie privée mais également de souligner l’importance de garantir une protection des données en bonne et due forme. Il suffit d’ailleurs de regarder les différentes actualités pour constater que les fuites de données dues à des protocoles obsolètes ou à des cyberattaques prouvent à quel point cette journée est capitale. En ce sens, 2018 aura d’ailleurs vu rentrer en vigueur l'introduction du règlement général de l'UE sur la protection des données (RGPD). A l'heure où les attaques informatiques se multiplient (hack, phishing, BEC…), engendrant la div...

50% des étudiants ne sont pas confiants dans la protection de leurs données

A l'occasion de la Journée Mondiale de la Protection des Données – 28 janvier - , la SMEREP, via son enquête annuelle en collaboration avec OpinionWay, a tenu à mettre en avant le numérique et en particulier le ressenti des étudiants par rapport à la protection de leurs données personnelles. 37% des étudiants utilisent une application bien-être/santé et 13% une application médicale, et 50% d'entre eux ne sont pas confiants dans la protection de leurs données personnelles par les applications qui utilisent, dont 15% ne se disent pas du tout confiant. « Le numérique prend aujourd'hui une place prépondérante dans la vie des étudiants, et la question de la protection des données personnelles a été l'un des grands sujets de 2018 et continuera à l'être en 2019. Ainsi, il nous parait indispensable d'intégrer les problématiques liées au numérique à des réflexions sociétales plus globales dans le but de sensibiliser, d'éduquer les jeunes et la sphère éducativ...

Les Français champions du monde de partage de données personnelles

Selon une étude réalisée par Ping Identity , au cours des 12 derniers mois, 61% de français ont donné leurs numéros de carte bancaire à un service en ligne ou une application A l’ère du smartphone et des nouvelles technologies, nos connexions non protégées en ligne sont fréquentes. Le monde de l’internet ne parait pas dangereux pour Les Français sont ceux qui partagent le plus leurs données en ligne... Selon l’enquête Ping Identity, les Français sont les Européens qui partagent le plus leurs données en ligne. 61% des français ont donné leurs numéros de carte bancaire à un service en ligne ou une application, contre 54% des allemands et 46% des anglais. De même, les Français sont les premiers à donner régulièrement leur numéro de téléphone avec 70% contre 44% des Allemands et 62% des Anglais. … mais ne changent pas leurs habitudes Malgré les attaques récentes qui ont défrayé la chronique, les Français sont ceux qui ont le moins changé leur manière de protéger leurs donné...

Doit-on donner son code de téléphone portable au cours d'une garde à vue ?

Antoine Chéron, Avocat associé, www.acbm-avocats.com  Le 30 mars dernier, le Conseil Constitutionnel a rendu une décision qui, bien que passée relativement inaperçue dans les milieux juridiques, a néanmoins alerté les médias – à tort ou tout du moins de manière excessive, la portée de cette décision étant bien plus restrictive que ce qui a été annoncé. Il s’agissait pour le Conseil Constitutionnel de contrôler la constitutionnalité de l’article 434-15-2 du Code pénal, lequel sanctionne le gardé à vue qui refuserait de livrer le code de déverrouillage de son téléphone portable.  Et les peines sont lourdes : s’il est prévu une peine de prison maximale de 3 ans et une amende 45 000 euros pour celles et ceux refusant de remettre la clé de déverrouillage si le moyen de cryptologie qui y est associé est « susceptible d’avoir été utilisé pour préparer, faciliter ou commettre un crime ou un délit », celle-ci monte à 5 ans de prison  et 75 000 euros d’amende s’il est avéré...

Compteurs Linky : la CNIL met en demeure Direct énergie

Lancé en 2015, le déploiement du nouveau compteur communicant Linky dans les 35 millions de foyers français suscite toujours une vive polémique que ce soit sur les ondes qui poseraient problème à certaines personnes ou sur les données collectées. Ce mardi 27 mars, la Présidente de la CNIL (Commission national de l'informatique et des libertés) vient de mettre en demeure la société Direct Energie "en raison d’une absence de consentement à la collecte des données de consommation issues du compteur communicant Linky." La CNIL demande à la socoété de "se conformer à la loi dans un délai de trois mois." Données collectées sans consentement "A l’occasion de l’installation du compteur communicant Linky, la société a demandé au gestionnaire du réseau de distribution, la société ENEDIS, de lui transmettre les données de ses clients correspondant à leur consommation journalière d’électricité ainsi que les données de consommation à la demi-heure. Ces donnée...

RGPD : la protection des données, mais à quel prix ?

Par Marc Désenfant, Directeur général d’ ACTITO France Sur les lèvres de tous les marketeurs depuis maintenant plusieurs mois, le RGPD – Règlement Général sur la Protection des Données – entrera officiellement en vigueur le 25 mai 2018. Bien plus qu’un simple hashtag à la mode, ce règlement va impacter les services marketing de l’ensemble des entreprises en Europe, qui vont devoir faire face à de nouveaux défis de taille. À la lecture du règlement, qui tend à homogénéiser autour d’un même texte les pratiques de collecte et de traitement des données des consommateurs au sein de l’Union Européenne, un premier constat s’impose : les changements à prévoir au sein des services marketing concernés ne seront pas révolutionnaires. Il s’agit davantage d’une version plus intégrée, mieux approfondie, de principes et préceptes existants. Avec néanmoins une nouvelle arme fatale : des sanctions sévères en cas d’infraction et une amende maximale portée à 20 millions d’euros ou 4% du CA mo...