En matière de cloud et d'intelligence artificielle (IA), la régulation n’est pas un frein : tel est le message que Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep, le gendarme français des Télécoms, est allée porter fin juin à Bruxelles devant les parlementaires européens. Alors que la Commission mène une consultation publique sur l’avenir des politiques en matière de cloud et d’IA, le régulateur français des télécoms défend l'idée de doter l’Europe d’un cadre économique pro-investissement, stable et ambitieux, au service de sa souveraineté technologique. Forte de son expérience dans le secteur des télécoms — où la régulation a permis à la France de devenir le premier pays européen en matière d’abonnements très haut débit —, l’Arcep plaide pour une approche transposable aux infrastructures numériques du futur. Car l’enjeu dépasse de loin le simple déploiement de serveurs ou d’algorithmes car il s’agit d’assurer l’autonomie stratégique de l’Union européenne dans un contexte de dépen...
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Le Parlement européen. |
FireEye., le spécialiste de la sécurité réseau, a identifié des activités de cyber-espionnage de deux groupes de cyber-menaces russes ciblant plusieurs gouvernements européens en amont des élections à venir en 2019. Les activités observées, toujours en cours, se concentrent sur des états membres de l’OTAN et se sont intensifiées de manière significative depuis la mi-2018.
Organisations gouvernementales européennes et médias ciblés
FireEye pense que les deux groupes responsables de ces activités, « APT28 » et « Sandworm Team », sont tous deux sponsorisés par l’état russe. En plus du ciblage d’organisations gouvernementales européennes, les deux groupes ont également ciblé des organes de presse en France et en Allemagne, des groupes politiques d’opposition en Russie, et des organisations LGBT ayant des liens avec la Russie.La méthode d’attaque initiale la plus couramment utilisée est le ‘spear phishing’ (harponnage), c’est à dire l’envoi d’emails à des cibles spécifiques les incitant à cliquer sur un lien ou un attachement malicieux, donnant accès à un document infecté ou un faux site web utilisé pour voler des mots de passe. Pour accroître leurs chances de succès, les attaquants enregistrent et utilisent des noms de domaine similaires à ceux qui sont régulièrement utilisés par leurs cibles. Par exemple, des cibles au sein de gouvernements européens ont reçu des emails contenant des liens menant des sites ressemblant à des sites gouvernementaux légitimes. Ils affichent également un expéditeur apparaissant comme légitime. Ces emails peuvent en outre inciter leurs cibles à cliquer sur un lien pour changer leur mot de passe, partageant ainsi leurs identifiants avec l’attaquant.