Accéder au contenu principal

Cyberattaques dopées à l’IA : l’Europe face à une menace sans précédent

  Le rapport State of Cybersecurity d’HarfangLab révèle une inquiétude croissante en Europe : 58 % des entreprises placent désormais la cybercriminalité alimentée par l’intelligence artificielle en tête de leurs menaces. Entre sophistication des offensives et manque de ressources humaines, les équipes de défense cherchent à s’adapter. L’essor fulgurant de l’intelligence artificielle transforme en profondeur le paysage de la cybersécurité européenne. Le rapport State of Cybersecurity , publié par HarfangLab le 4 septembre 2025, dresse un constat clair : les entreprises doivent désormais composer avec une vague d’attaques plus rapides, automatisées et difficiles à détecter. Pour 58 % d’entre elles, la cybercriminalité dopée à l’IA est devenue la menace numéro un, contre 46 % seulement l’an dernier. Cette progression souligne un changement de perception rapide, alimenté autant par l’intensification des offensives que par les failles internes persistantes. La défiance à l’égar...

Cybersécurité : comment lutter contre le fléau des ransomware

 

cloud

Par WasabI, spécialiste du cloud

La crise mondiale qui a émergé suite à la pandémie de COVID-19 a impacté tous les secteurs de nos sociétés. Durant cette période, la digitalisation a permis à des secteurs entiers d'assurer la continuité de leur activité quand d'autres ont dû s'arreter du jour au lendemain.Si le numérique apparaît plus que jamais comme incontournable, tant pour le secteur privé que public, il soulève également de nombreuses questions autour de la sécurité, notament à l'heure où les données représentent une valeur inestimables pour les entreprises. Pami elle, les attaques de type ransomware. 

Wasabi, fournisseur de solution hot cloud storage, explique comment et pourquoi il est indispensable de se protéger contre ces attaques. 

L'une des plus grandes menaces de cybersécurité à laquelle sont confrontées les entreprises est le phénomène des ransomware. Il fait des ravages dans les systèmes informatiques et peut coûter des millions aux organisations pour réparer les dégâts. La forme la plus courante est la "crypto-ransomware". Celle-ci consiste à crypter des fichiers de valeur ou le contenu d'un disque entier afin d'empêcher les utilisateurs d'y accéder. Si ces données n'ont pas été sauvegardées quelque part, ou si la sauvegarde est également cryptée, l'organisation ou la personne victime se voit dans l'obligation de payer le cybercriminel, au risque de faire face à la perte de ses données.

 L'impact que représente la perte de données pour une entreprise peut être catastrophique et dans certains cas, mener à l'arrêt total de l'activité. Les conséquences des temps d'arrêt pour les entreprises victimes d'une attaque ransomware sont généralement d'ordre financier, en raison de la perte de revenus ou des temps d'inactivité des employés. En plus de les rendre inaccessibles, ces attaques peuvent également donner lieu à la divulgation des données confidentielles d'une entreprise. Mais lorsque l'attaque vise des services gouvernementaux, médicaux ou d'urgence, il ne s'agit plus seulement de coûts financiers mais de la sécurité, de la protection et de la santé des personnes qui dépendent de ces organismes.

Comment prévenir une attaque ransomware ?

Cela peut paraitre simpliste mais le meilleur moyen d'éviter de payer une rançon est de restaurer les données affectées par une cyber attaque, à partir de sauvegardes. Encore faut-il que cela soit possible. Les données sauvegardées ne sont pas à l'abri, elles aussi, d'une attaque ransomware. Cependant, un programme de conservation diligente comprenant plusieurs versions, différents points de récupération (annuel, mensuel, hebdomadaire, quotidien) et une séparation géographique entre les copies de sauvegarde, contribuent largement à réduire l'impact des attaques.

Bien entendu, le meilleur pare-feu consiste à empêcher les cybercriminels d'accéder au réseau et à surveiller les activités suspectes via des logiciels de surveillance et des systèmes de détection d'intrusions.

 Une règle empirique commune pour la sauvegarde des données est connue sous le nom de « règle 3-2-1 ». Celle-ci consiste à conserver trois copies de ses données, deux sur des supports différents et une hors site. L'option hors site est logique car la délocalisation, aussi appelée « air gapping », d'une des copies de sauvegarde, permet de mieux se prémunir contre une attaque. Malheureusement, le "air gapping" consiste généralement à conserver une copie "hors ligne" et à la mettre hors tension quelque part. Cela limite l'accès à la copie de sauvegarde et, dans certains cas, il peut falloir des jours pour la localiser et la remettre en ligne. C'est ici que le stockage cloud rentre en jeu.

Le stockage cloud permet d'accéder aux données hors site en quelques millisecondes. Cette solution, moins coûteuse que le stockage sur site, donne un accès quasi instantané aux données et ajoute un niveau de protection supplémentaire, en délocalisant la sauvegarde. C'est notamment pour cela que de nombreuses entreprises utilisent désormais le stockage cloud dans le cadre de leur stratégie de sauvegarde 3-2-1.

Dans le cas d'une attaque ransomware la meilleure défense reste encore l'attaque. Il existe aujourd'hui toute une série de produits anti logiciels malveillants et de décryptage pour protéger son système. Pourtant, l'un des moyens les plus simples de sécuriser ses données consiste à effectuer des sauvegardes régulières, idéalement en conservant au moins une copie de sauvegarde hors site. À ce titre, le cloud ne doit pas seulement être perçu par les entreprises comme une solution de stockage, mais comme un élément essentiel de leur stratégie de cybersécurité. 

 

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

6 questions sur Zone-telechargement

Quel était ce site ? Zone-telechargement.com était jusqu'à lundi soir l'un des plus gros sites web français proposant de télécharger des contenus numériques illégaux. En grande majorité des films parfois très récents ; des séries télé notamment américaines qui n'étaient pas diffusées en France ; de la musique ; des logiciels et des jeux vidéo. Les séries et les films étaient disponibles en différentes qualités et ceux en langue anglaise étaient sous-titrés grâce à des communautés d'utilisateurs capables de sous-titrer des épisodes de série 24 heures après leur diffusion aux États-Unis. Le site comptabilisait, selon la gendarmerie, en moyenne 140 millions de pages vues par mois et 11 000 téléchargements par jour. La société Alexa affichait Zone-Telechargement à la 11e place des sites les plus visités de France… devant Twitter ! Zone-Telechargement proposait 18 000 films, 2 500 séries télé ; 11 000 documentaires ; 20 943 émissions télé ; plus de 150 000 MP3 mais aus...

Comment savoir si je suis touché par un logiciel espion ?

Par Allan Camps, Senior Enterprise Account Executive chez Keeper Security Les logiciels espions sont des logiciels malveillants qui, installés à votre insu sur votre appareil, permettent aux cybercriminels de vous espionner et de voler vos informations privées. Ces informations peuvent ensuite être utilisées par des cybercriminels ou vendues sur le dark web pour commettre des fraudes ou des usurpations d'identité. Il est possible de repérer ces logiciels malveillants sur votre appareil en observant des signes particuliers tels que l'épuisement rapide de la batterie, la surchauffe, l'augmentation du nombre de fenêtres pop-up ou de l'utilisation des données, et la présence d'applications inconnues. Comment détecter un logiciel espion sur votre smartphone Android ou votre iPhone ? Recherchez les applications que vous n'avez pas téléchargées. Les applications que vous n'avez pas téléchargées peuvent se cacher dans votre bibliothèque et contenir des logiciels ...

Deepfakes, vidéos truquées, n’en croyez ni vos yeux ni vos oreilles !

Par  Divina Frau-Meigs , Auteurs historiques The Conversation France Les spécialistes en fact-checking et en éducation aux médias pensaient avoir trouvé les moyens de lutter contre les « deepfakes » , ou hypertrucages , ces manipulations de vidéos fondées sur l’intelligence artificielle, avec des outils de vérification comme Invid-Werify et le travail des compétences d’analyse d’images (littératie visuelle), avec des programmes comme Youverify.eu . Mais quelques cas récents montrent qu’une nouvelle forme de cyberattaque vient de s’ajouter à la panoplie des acteurs de la désinformation, le deepfake audio. Aux États-Unis, en janvier 2024, un robocall généré par une intelligence artificielle et prétendant être la voix de Joe Biden a touché les habitants du New Hampshire, les exhortant à ne pas voter, et ce, quelques jours avant les primaires démocrates dans cet État. Derrière l’attaque, Steve Kramer, un consultant travaillant pour un adversaire de Biden, Dean ...