Par Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...

Raz-de-marée pour .eu
Sur internet, les noms de domaines relèvent d’enjeux politiques – affirmer sa présence notamment linguistique – et économique et la France comme l’Europe accusent un réel retard. La première, forte pourtant d’un taux de pénétration d’internet de 42%, n’accueille que 2% des noms de domaines dans le monde. La faute à un choix politique : celui de réserver l’extension .fr aux seules entreprises. Cela va changer . A partir du 20 juin prochan, toute personne majeure et disposant d’une adresse postale en France pourra être titulaire d’un domaine en .fr. Les Français pourront donc opter pour leur domaine national pour quelques dizaines d’euros par an avec autant de facilité qu’ils peuvent aujourd’hui acheter les domaines génériques (.com, .net ou .org). Autre nouveauté, l’arrivée si attendu de l’extension européenne .eu. L’incapacité de l’Europe à mettre en place cette extension illustrait aussi l’incapacité de l’Euirope à parler d’une seule voix sur la scène internationale. Pour éviter que des entreprises ne soient victimes de «cybersquatting» de leur nom sur inernet, la commissaire européenne à la Société de l’information, avait mis en place une procédure en plusieurs étapes. Depuis le 7 décembre 2005, seules les entreprises pouvait candidater. Depuis le 7 avril dernier, tout résidant européen peut demander un nom de domaine. Résultat : un raz-de-marée des particuliers avec 717000 demandes auprès de l’organisme Eurid quatre heures après l’ouverture des inscriptions... L’objectif de l’extension .eu est d’offrir une «alternative attrayante», au .com