Par Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...

Et si, pour mieux mesurer la qualité de l'air dans les grandes villes, chaque citadin était doté d'un capteur individuel logé dans une montre ? Ce n'est pas de la science fiction mais bel et bien un vrai projet baptisé « Montre verte/ City pulse », porté par la fondation internet nouvelle génération (Fing) dans le cadre d'un vaste programme « Ville 2.0 », qui s'inspire d'expériences menées à Londres, New York et San Francisco. L'objectif de la montre verte, qui sera expérimentée en région parisienne cette année, est de « multiplier par 1 000 le nombre de capteurs environnementaux dans la ville et, en faisant participer les citoyens à la mesure environnementale, les associer d'une manière directe à la construction d'une ville durable. » De fait Airparif, l'organisme qui mesure la qualité de l'air à Paris disposera non plus de 60 capteurs publics fixes répartis dans la Capitale, mais de centaines de capteurs mobiles.
Concrètement, la montre verte est dotée de deux capteurs environnementaux pour le CO2 et le bruit ; et d'une puce GPS permettant de localiser son porteur, dont l'anonymat est préservé. Les informations collectées à un rythme prévu à l'avance ou à la demande, sont stockées dans la montre puis expédiées vers une plate-forme ouverte Citypulse, soit en temps réel soit lorsque le porteur la connecte sur un socle à son domicile. Les données stockées par Citypulse, horodatées et géolocalisées, sont mises à disposition de tous. « Les exploitations des données peuvent être publiques (cartographie, débats publics…), citoyennes (alertes, analyses alternatives…), artistiques ou commerciales. La fabrication des montres vertes est d'ores et déjà lancée.
« Les quinze premiers prototypes seront disponibles en juin », a indiqué Thierry Marcou, responsable du projet Ville 2.0. Ce projet inédit en France est porté par le laboratoire Citu (Universités Paris I et VIII) en partenariat avec Altran Orange et SFR. Un projet similaire va être développé aux Pays-Bas ; les Néerlandais remplaçant la montre par une écharpe.