Alors qu'Europol vient de publier un rapport sur les dangers de ChatGPT et s'inquiète de son utilisation par des criminels, Kunal Anand , CTO d’ Imperva , spécialiste de la sécurité, réagit face à la situation actuelle Les chatbots posent-ils un problème de protection de la vie privée plus important que les moteurs de recherche, et pourquoi ? "Le problème des chatbots par rapport aux moteurs de recherche n'est pas seulement lié aux conditions générales ou à la manière dont ils utilisent les données, mais aussi à la manière dont nous interagissons avec eux. Par rapport à une recherche Google ou Bing, les LLM comme Bard deviennent plus utiles à mesure que nous leur donnons plus d'informations (en informatique, cela s'appelle l'apprentissage par renforcement). Et surtout avec un chatbot, il est facile de traiter les interactions comme une conversation et de laisser échapper plus d'informations que nous ne le ferions normalement en tapant simplement dans

Et si, pour mieux mesurer la qualité de l'air dans les grandes villes, chaque citadin était doté d'un capteur individuel logé dans une montre ? Ce n'est pas de la science fiction mais bel et bien un vrai projet baptisé « Montre verte/ City pulse », porté par la fondation internet nouvelle génération (Fing) dans le cadre d'un vaste programme « Ville 2.0 », qui s'inspire d'expériences menées à Londres, New York et San Francisco. L'objectif de la montre verte, qui sera expérimentée en région parisienne cette année, est de « multiplier par 1 000 le nombre de capteurs environnementaux dans la ville et, en faisant participer les citoyens à la mesure environnementale, les associer d'une manière directe à la construction d'une ville durable. » De fait Airparif, l'organisme qui mesure la qualité de l'air à Paris disposera non plus de 60 capteurs publics fixes répartis dans la Capitale, mais de centaines de capteurs mobiles.
Concrètement, la montre verte est dotée de deux capteurs environnementaux pour le CO2 et le bruit ; et d'une puce GPS permettant de localiser son porteur, dont l'anonymat est préservé. Les informations collectées à un rythme prévu à l'avance ou à la demande, sont stockées dans la montre puis expédiées vers une plate-forme ouverte Citypulse, soit en temps réel soit lorsque le porteur la connecte sur un socle à son domicile. Les données stockées par Citypulse, horodatées et géolocalisées, sont mises à disposition de tous. « Les exploitations des données peuvent être publiques (cartographie, débats publics…), citoyennes (alertes, analyses alternatives…), artistiques ou commerciales. La fabrication des montres vertes est d'ores et déjà lancée.
« Les quinze premiers prototypes seront disponibles en juin », a indiqué Thierry Marcou, responsable du projet Ville 2.0. Ce projet inédit en France est porté par le laboratoire Citu (Universités Paris I et VIII) en partenariat avec Altran Orange et SFR. Un projet similaire va être développé aux Pays-Bas ; les Néerlandais remplaçant la montre par une écharpe.