Par Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...

Un nouveau cartable, une nouvelle trousse… et un nouveau téléphone portable ? Plus que jamais, les écoliers et collégiens accros aux textos réclament à leurs parents un mobile et la tentation est grande pour ces derniers d'offrir le téléphone dernier cri si pratique pour garder le contact avec leur progéniture. 20 % des écoliers et 73 % des collégiens posséderaient un mobile. Mais cette facilité ne présente-t-elle pas des risques pour la santé de ces enfants ?
De nombreuses associations et des scientifiques au premier rang desquels le médecin et chercheur David Servan-Schreiber, réclament des pouvoirs publics la prise en compte d'un principe de précaution qui passerait par l'interdiction du portable pour les enfants.
L'association PRIARTéM, qui s'est notamment opposée à la commercialisation de mobiles spécifiquement destinés aux enfants de moins de 8 ans, a compulsé plusieurs études édifiantes. « Une équipe de chercheurs américains et danois indique que les enfants exposés aux champs électromagnétiques de la téléphonie mobile in utero ou pendant leur enfance ont 80 % plus de risques de souffrir de problèmes comportementaux et d'hyperactivité », explique l'association, qui souligne également que « des chercheurs de l'Université de Porto Alegre ont montré que le cerveau d'un enfant absorbe 60 % de plus de rayonnement que celui d'un adulte. »
Pour l'heure, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) recommande depuis 2005 une meilleure information des parents sur les risques d'exposition. L'Association française des opérateurs mobiles (Afom) a ainsi édité des fiches explicatives. L'agence demande aussi aux professionnels du secteur de renoncer aux mobiles pour enfant et de ne pas cibler les enfants dans leurs publicités.
Aujourd'hui, les pouvoirs publics vont aller plus loin. Dans le cadre du Grenelle 2, actuellement en cours d'examen au Parlement, la commission des Affaires économiques du Sénat a proposé début juillet une interdiction du portable aux élèves de moins de 14 ans. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, au sortir du Grenelle des Ondes s'était déjà prononcée pour une interdiction à l'école primaire.
En attendant que soit officiellement décidée une interdiction, plusieurs chefs d'établissements, excédés notamment par les sonneries intempestives des appareils en cours, ont décidé de bannir le portable.
De nombreuses associations et des scientifiques au premier rang desquels le médecin et chercheur David Servan-Schreiber, réclament des pouvoirs publics la prise en compte d'un principe de précaution qui passerait par l'interdiction du portable pour les enfants.
L'association PRIARTéM, qui s'est notamment opposée à la commercialisation de mobiles spécifiquement destinés aux enfants de moins de 8 ans, a compulsé plusieurs études édifiantes. « Une équipe de chercheurs américains et danois indique que les enfants exposés aux champs électromagnétiques de la téléphonie mobile in utero ou pendant leur enfance ont 80 % plus de risques de souffrir de problèmes comportementaux et d'hyperactivité », explique l'association, qui souligne également que « des chercheurs de l'Université de Porto Alegre ont montré que le cerveau d'un enfant absorbe 60 % de plus de rayonnement que celui d'un adulte. »
Pour l'heure, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) recommande depuis 2005 une meilleure information des parents sur les risques d'exposition. L'Association française des opérateurs mobiles (Afom) a ainsi édité des fiches explicatives. L'agence demande aussi aux professionnels du secteur de renoncer aux mobiles pour enfant et de ne pas cibler les enfants dans leurs publicités.
Aujourd'hui, les pouvoirs publics vont aller plus loin. Dans le cadre du Grenelle 2, actuellement en cours d'examen au Parlement, la commission des Affaires économiques du Sénat a proposé début juillet une interdiction du portable aux élèves de moins de 14 ans. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, au sortir du Grenelle des Ondes s'était déjà prononcée pour une interdiction à l'école primaire.
En attendant que soit officiellement décidée une interdiction, plusieurs chefs d'établissements, excédés notamment par les sonneries intempestives des appareils en cours, ont décidé de bannir le portable.
Servan-Schreiber pour interdire
Le 15 juin 2008, un groupe de 20 experts internationaux rassemblés par le chercheur David Servan-Schreiber, auteur du best-seller « Anticancer », alertait l'opinion à propos de l'utilisation des téléphones portables. L'appel insistait sur le fait que les champs électromagnétiques émis par les téléphones portables doivent être pris en compte en matière de santé. Et cela avant même les résultats, imminents, de l'étude internationale Interphone, d'ores et déjà controversés. « Interphone ne pourra pas trancher la question qui lui a été posée parce qu'elle manque de recul », déclarait hier au Point le docteur Servan-Schreiber. « Les enfants sont en première ligne. Des chercheurs suédois ont montré qu'utiliser un téléphone portable avant 20 ans pourrait augmenter d'un facteur cinq le risque de cancer. Il faut proscrire l'usage du portable au-dessous de 12 ans et le déconseiller avant 15 », poursuit le chercheur. Un vrai défi au vu de l'explosion des usages : selon le baromètre TNS-Sofres-Afom 73 % des 12-14 ans et 94 % des 15-17 ans possèdent un mobile qui sert tout à la fois à téléphoner, filmer, photographier et surfer sur internet. La génération mobile ne semble pas prête à déconnecter…