Accéder au contenu principal

Le leadership visionnaire : l’élément essentiel du succès dans le secteur de l’IT

  Par Antony Derbes, Président d’Open Lake Technology Dans le monde dynamique et en constante évolution de la technologie de l'information, le leadership joue un rôle crucial. Je suis convaincu que le bon leadership est la clé pour naviguer avec succès dans cet environnement complexe. Le secteur de l'IT est caractérisé par son rythme effréné, ses avancées rapides et ses défis sans cesse changeants. Dans un tel contexte, un leadership fort et visionnaire est essentiel pour guider les équipes vers le succès. Mais quels sont les éléments clés d'un bon leadership dans le domaine de la technologie ? Tout d'abord, un leader efficace dans le secteur de l'IT doit posséder une vision claire de l'avenir. Cette vision doit être à la fois ambitieuse et réalisable, guidant l'entreprise vers de nouveaux horizons tout en tenant compte des réalités du marché et des capacités de l'organisation. En tant que leaders, nous devons constamment anticiper les tendances, identif

Portable : moins cher demain


Sauf coup de théâtre de dernière minute, le fournisseur d'accès à internet Free, filiale du groupe Iliad, devrait être le seul candidat à la 4e licence de téléphonie mobile. En déposant son dossier hier matin devant l'Autorité de régulation des communications et des postes (Arcep), Free Mobile, la société créée pour ce projet ambitieux, a indiqué vouloir « accélérer l'essor du multimédia mobile et répondre à la forte attente des consommateurs vis-à-vis d'offres plus simples, moins chères et plus innovantes. »

Le trublion de l'internet, l'inventeur de la box et du forfait tripleplay (internet, haut débit, téléphone, télévision) à 29,90 € par mois va donc s'attaquer à la téléphonie mobile, un bastion détenu par Orange, SFR et Bouygues Télécom. Un bastion et surtout une poule aux œufs d'or - 25 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008 - au nom de laquelle, selon l'État et les associations de consommateurs, la concurrence a été étouffée au préjudice des clients. Le conseil de la concurrence avait d'ailleurs sanctionné en 2005 les trois opérateurs d'une amende record de 534 millions d'euros pour entente illicite.

Après un raté en 2007 où la candidature de Free avait été rejetée par l'Arcep car il souhaitait payer le prix de la 4e licence (619 M€) en plusieurs fois, cette fois-ci semble bien être la bonne. Ni les recours des trois opérateurs contre le prix fortement réduit (240 M€) de la 4e licence ; ni le scepticisme et les réserves exprimées mi-septembre par le Président de la République et ami intime de Martin Bouygues, ne devraient repousser l'arrivée du 4e opérateur.

Un milliard d'euros

Une arrivée qui pourrait même intervenir plus tôt que prévu. Le président de l'Arcep, Jean-Luc Silicani, a, en effet, déclaré lundi que s'il n'y avait qu'un candidat, la décision serait prise « avant Noël » ou « sinon début 2010. »

Ne restera plus à Free Mobile, si c'est lui qui est choisi, qu'à réussir là où tous les autres postulants (Kertel, Numéricable-Virgin Mobile, Bolloré et Orascom) ont préféré jeter l'éponge : construire un réseau et proposer des offres révolutionnaires à la hauteur des promesses du PDG, Xavier Niel, qui a récemment proposé de diviser la facture télécom des Français par deux. Free a évalué à un milliard d'euros son investissement total. « Il y a un côté un peu fou » à se lancer dans ce projet, reconnaît-on volontiers chez Free.

Mais disposer d'un réseau mobile est plus que jamais crucial pour les fournisseurs d'accès à internet car l'avenir du net se joue sur les téléphones mobiles de type iPhone. En se lançant dans la téléphonie mobile, Free joue donc aussi sa survie et prend date pour la guerre des tarifs dont les consommateurs attendent beaucoup.

Ce que ça va changer

De nouvelles offres vers 2011. Free assure que, s'il est choisi, il ouvrira son service de téléphonie mobile 18 mois après avoir eu la licence, soit vers l'été 2011. En arrivant si tard sur un marché où plus de 90 % de la population est déjà équipée, Free viserait les clients quittant leur opérateur plutôt que ceux n'ayant pas encore d'abonnement. Selon les analystes de Société Générale, le nombre de clients potentiels serait d'environ 13 millions début 2012.

Des prix en baisse. Selon un rapport réalisé par Bercy en 2008, l'arrivée de ce 4e opérateur ferait baisser les prix de 7 %, soit « un gain de 1,224 milliard d'euros par an pour les consommateurs ». Free promet de diviser par deux la facture de téléphonie mobile des Français (2 000 euros par an pour un foyer avec trois abonnements). Mais, a mis en garde hier le président de l'Arcep Jean-Ludovic Silicani, « si le nouvel entrant engageait une vraie guerre des prix, vu la taille des opérateurs en place, il serait le premier à disparaître ».

De nouvelles antennes. Le nouvel opérateur devra construire son réseau en implantant de nouvelles antennes : 12 000 selon Numericable, qui a jeté l'éponge. Difficile vu le manque de place à côté des réseaux existants et les inquiétudes des riverains sur l'impact sanitaire des ondes. Selon la Société Générale, Free pourrait nouer des accords avec des acteurs comme TDF ou des sociétés immobilières, qui disposent d'un grand nombre d'emplacements.

Un opérateur qui peut être rentable. Bercy estime dans son rapport qu'un 4e acteur « apparaît rentable », à condition notamment d'atteindre une part de marché de 12 % au bout de six ans. Free envisage « un plan d'un milliard d'euros pour couvrir 90 % de la population », en plus du prix de la licence (240 millions). Mais d'après les analystes de la Société Générale, « le financement peut être facilement bouclé » par Free grâce aux « liquidités que génère son activité internet » et aux conditions favorables que devraient lui faire les équipementiers télécoms.


Expert : « Un 4e opérateur pour plus de concurrence »

Pourquoi faut-il un 4e opérateur ?
Édouard Barreiro, porte-parole et chargé de mission TIC et Commerce de l'UFC-Que Choisir : Notre expérience montre qu'il faut un nouvel opérateur. En 2005, suite à une action de l'UFC-Que Choisir, les trois opérateurs ont été condamnés à une amende record pour entente. On aurait pu s'attendre à ce qu'il y ait plus de concurrence. Or les tarifs se ressemblent encore beaucoup ; les opérateurs ne sont d'évidence pas en guerre les uns avec les autres. Les premiers perdants ce sont les consommateurs. Il faut donc un 4e opérateur pour amener plus de concurrence.

Xavier Niel, le PDG d'Iliad, a déclaré vouloir diviser par deux la facture télécom des Français. Est-ce possible ?
Il ne faut pas prendre une facture actuelle chez Orange par exemple et la diviser par deux. En revanche, le 4e opérateur pourrait proposer des modèles différents inspirés de ce qui se fait à l'étranger. Aux États-Unis par exemple, il existe des forfaits Famille dont les minutes de communication sont partagées entre tous les membres. En Angleterre, on trouve des forfaits de 3-4 heures avec la possibilité de communiquer par la voix sur IP avec Skype, ce qui n'est pas possible en France.

Y aura-t-il une explosion du nombre d'antennes pour ce 4e entrant ?
Non car les installations des antennes du 4e opérateur se feront sur des sites déjà équipés. Les « points O » devront être partagés entre tous les opérateurs.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Comment les machines succombent à la chaleur, des voitures aux ordinateurs

  La chaleur extrême peut affecter le fonctionnement des machines, et le fait que de nombreuses machines dégagent de la chaleur n’arrange pas les choses. Afif Ramdhasuma/Unsplash , CC BY-SA Par  Srinivas Garimella , Georgia Institute of Technology et Matthew T. Hughes , Massachusetts Institute of Technology (MIT) Les humains ne sont pas les seuls à devoir rester au frais, en cette fin d’été marquée par les records de chaleur . De nombreuses machines, allant des téléphones portables aux voitures et avions, en passant par les serveurs et ordinateurs des data center , perdent ainsi en efficacité et se dégradent plus rapidement en cas de chaleur extrême . Les machines génèrent de plus leur propre chaleur, ce qui augmente encore la température ambiante autour d’elles. Nous sommes chercheurs en ingénierie et nous étudions comment les dispositifs mécaniques, électriques et électroniques sont affectés par la chaleur, et s’il est possible de r

De quoi l’inclusion numérique est-elle le nom ?

Les professionnels de l'inclusion numérique ont pour leitmotiv la transmission de savoirs, de savoir-faire et de compétences en lien avec la culture numérique. Pexels , CC BY-NC Par  Matthieu Demory , Aix-Marseille Université (AMU) Dans le cadre du Conseil National de la Refondation , le gouvernement français a proposé au printemps 2023 une feuille de route pour l’inclusion numérique intitulée « France Numérique Ensemble » . Ce programme, structuré autour de 15 engagements se veut opérationnel jusqu’en 2027. Il conduit les acteurs de terrain de l’inclusion numérique, notamment les Hubs territoriaux pour un numérique inclusif (les structures intermédiaires ayant pour objectif la mise en relation de l’État avec les structures locales), à se rapprocher des préfectures, des conseils départementaux et régionaux, afin de mettre en place des feuilles de route territoriales. Ces documents permettront d’organiser une gouvernance locale et dé

Ce que les enfants comprennent du monde numérique

  Par  Cédric Fluckiger , Université de Lille et Isabelle Vandevelde , Université de Lille Depuis la rentrée 2016 , il est prévu que l’école primaire et le collège assurent un enseignement de l’informatique. Cela peut sembler paradoxal : tous les enfants ne sont-ils pas déjà confrontés à des outils numériques, dans leurs loisirs, des jeux vidéos aux tablettes, et, dans une moindre mesure, dans leur vie d’élève, depuis le développement des tableaux numériques interactifs et espaces numériques de travail ? Le paradoxe n’est en réalité qu’apparent. Si perdure l’image de « natifs numériques », nés dans un monde connecté et donc particulièrement à l’aise avec ces technologies, les chercheurs ont montré depuis longtemps que le simple usage d’outils informatisés n’entraîne pas nécessairement une compréhension de ce qui se passe derrière l’écran. Cela est d’autant plus vrai que l’évolution des outils numériques, rendant leur utilisation intuitive, a conduit à masquer les processus in

Midi-Pyrénées l’eldorado des start-up

Le mouvement était diffus, parfois désorganisé, en tout cas en ordre dispersé et avec une visibilité et une lisibilité insuffisantes. Nombreux sont ceux pourtant qui, depuis plusieurs années maintenant, ont pressenti le développement d’une économie numérique innovante et ambitieuse dans la région. Mais cette année 2014 pourrait bien être la bonne et consacrer Toulouse et sa région comme un eldorado pour les start-up. S’il fallait une preuve de ce décollage, deux actualités récentes viennent de l’apporter. La première est l’arrivée à la tête du conseil de surveillance de la start-up toulousaine Sigfox , spécialisée dans le secteur en plein boom de l’internet des objets, d’Anne Lauvergeon, l’ancien sherpa du Président Mitterrand. Que l’ex-patronne du géant Areva qui aurait pu prétendre à la direction de grandes entreprises bien installées, choisisse de soutenir l’entreprise prometteuse de Ludovic Le Moan , en dit long sur le changement d’état d’esprit des élites économiques du pay

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl