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L’IA menace-t-elle l’apprentissage des langues ?

Les téléphones permettent de communiquer avec des personnes qui ne parlent pas notre langue et dont nous ne parlons pas la langue. Maxx-Studio / Shutterstock Par  Pascual Pérez-Paredes , Universidad de Murcia Est-il encore utile d’apprendre des langues étrangères quand on dispose de smartphones équipés de traducteurs automatiques ? Si cette hypothèse inquiète, il semblerait que l’intelligence artificielle ouvre aussi de nouvelles pistes pour s’initier à différentes langues. En 2024, la société Open AI , spécialisée dans l’intelligence artificielle, a présenté GPT4-o, un nouveau grand modèle de langage capable de « raisonner » et d’interagir avec du texte, des images et des sons. Dans l’une des vidéos diffusées après ce lancement, on voit deux personnes sur leur téléphone portable qui demandent à GPT4-o de les écouter et de traduire leurs échanges de l’anglais à l’espagnol ou de l’espagnol à l’anglais, de sorte que

Numérique : les Midi-Pyrénéens sont dans le coup

Alors que la région rattrappe son retard, les Midi-Pyrénéens se retrouvent de plus en plus sur internet. Tels sont les deux enseignements majeurs du diagnostic 2009 présenté jeudi 6 mai à Toulouse par l'Agence régionale pour le développement de la société de l'information (Ardesi) en Midi-Pyrénées.

Depuis 5 ans, cette structure du conseil régional, dotée d'une équipe de 14 personnes et d'un budget de 2,5 M€ - présidée par Alain Ciekanski (Europe Ecologie) depuis les dernières élections - mène un travail de fond pour étudier, promouvoir et développer les usages numériques dans la région. "Le diagnostic de l'Ardesi est un document essentiel qui nous permet de mettre en oeuvre une politique forte sur les TIC", assure Carole Delga, vice-présidente du conseil régional en charge de la ruralité, des services publics et des TIC. Et de lister quelques grands axes de travail : les environnements numériques de travail (ENT), l'e-tourisme, les visio-guichets, les cyberbases, le plan haut débit, etc.

L'Ardesi montre que les taux d'équipements des ménages sont stables : 80% disposent d’un téléphone mobile ; 60% ont un ordinateur (fixe ou portable) ; 50% possèdent une connexion internet à domicile. L'Ardesi estime que 55% des foyers de Midi-Pyrénés sont internautes. Mais dans l'une des plus vastes régions de France, à 70% rurale, les disparités sont énormes. "La région toulousaine tire la Région vers le haut. Il y a 63 % d'internautes en Haute-Garonne mais 41 % en Aveyron", précise Jean-Paul Lareng, directeur de l'Ardesi, rappelant toutefois que 97% de la population régionale dispose d'un accès (à 512 kbits/s au minimum). Les efforts financiers des collectivités, particulièrement en Aveyron et en Ariège, ont par ailleurs permis de booster le dégroupage total (permettant d'offrir aux internautes le choix de leur fournisseur d'accès) : 57,39 % de la population est couverte (+15 points en un an).

Les disparités entre départements n'empêchent toutefois pas l'envie d'internet. "75 % des internautes se connectent quotidiennement. Les zones urbaines et les populations jeunes se connectent le plus. 59 % des internautes régionaux ont effectué un achat en ligne au cours de la dernière année et 50% ont réalisé leur déclaration d’impôts en ligne (+ 5 points en un an)", se réjouit Jean-Paul Lareng.

L'explosion du web 2.0

Les tendances régionales données par Google sur la croissance exponentielle de la consultation des réseaux sociaux en Midi-Pyrénées est confirmée par l'Ardesi. "29% des internautes consultent des sites communautaires et 25% sont inscrits sur des sites de réseaux sociaux (Facebook : 95% ; Copains d’avant : 13% ; MySpace : 5% ; Viadéo : 5%). C'est énorme. Aujourd'hui, tout le monde se met à Facebook, qui devient aussi un moyen différent de travailler ensemble", explique le directeur de l'Ardesi.

Mais "l'’émergence des réseaux sociaux et sites communautaires, web 2.0 laisse apparaître clairement une double fracture numérique : la première sur le non accès au numérique pour 50% des foyers et la deuxième sur une utilisation très diversifiée de ces nouveaux outils par la population."

Pour réduire cette fracture, la Région investit donc dans les infrastructures et dans l'accompagnement. D'où le succès des Cyberbases, qui proposent en 57 espaces publics de nombreuses activités, et qui tiendront leurs 6es journées d'échange les 11 et 12 mai à Toulouse autour du développement durable.

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