Par Dominique Boullier , Sciences Po La puissance des plates-formes américaines telles que X, Amazon, Google ou Meta, désormais capables d’imposer leurs diktats aux États, est inédite à l’échelle de l’histoire. Récit d’une conquête fulgurante fondée sur une prédation généralisée. La remise en cause des grands réseaux sociaux atteint aujourd’hui un niveau jamais rencontré, souligné par les appels massifs à quitter X. Elle fait suite à l’expression par leurs leaders, lors la prise de fonctions de Donald Trump, de positions politiques extrémistes. Mais la confusion règne et il est difficile de comprendre les logiques à l’œuvre dans une telle effervescence, où certaines postures se contredisent elles-mêmes (par exemple, interdire TikTok puis l’autoriser). Essayons d’y voir clair autour de mises en perspective. Un enjeu de corruption du pouvoir politique comme point de départ Les grandes firmes de la tech se sont bousculées pour financer la campagne de Trump pu...
La sortie de l'iPad d'Apple a attiré l'attention du grand public sur les livres électroniques mais cela fait longtemps que les spécialistes se sont penchés sur la dématérialisation de l'écrit. Pour expliquer sa démarche, la Bibliothèque nationale de France vient d'ouvrir un espace passionnant dans ses locaux de la bibliothèque François Mitterrand, à Paris, baptisé le Labo, « lieu expérimental dédié aux nouvelles technologies de lecture et d'écriture. » Cet espace prolonge la réflexion par un site internet (http://labo.bnf.fr) et un blog (http://labobnf.blogspot.com/) sur lequel on peut découvrir le robot communiquant Isir ou ce que sera la bibliothèque du XXIe siècle.