Accéder au contenu principal

Le casque de VR / AR d’Apple : un tournant technologique digne de l’iPhone

  Analyse de Storyblok Une enquête internationale Storyblok, système de gestion de contenu qui permet aux développeurs et aux spécialistes du marketing de créer de meilleures expériences de contenu sur tous les canaux numériques, menée auprès de dirigeants de l'industrie du logiciel et du marketing, révèle que le casque de VR / AR d’Apple marquera un tournant technologique aussi important que la sortie de l’iPhone en 2007– c’est du moins ce que pensent 60% des sondés. Alors que le produit de la marque à la pomme n’a toujours pas été annoncé, l’attente ne fait qu’augmenter : 80% des leaders se disent « intéressés » et même « très intéressés » par le casque VR/AR. Les développeurs formeraient la part la plus attirée par le casque de réalité virtuelle / réalité augmentée d’Apple. Selon les dernières rumeurs, Apple pourrait présenter son casque le 5 juin 2023. Un produit qui contrairement aux habitudes de la marque (orientée grand public) pourrait pour la première fois être, dans un pr

Tribune libre. Google sur le marché de la mobilité : une ascension inattendue ?

Tribune de Caroline Noublanche, présidente de Prylos, spécialiste des applications mobiles pour les utilisateurs professionnels et le grand public

Il y a trois ans, en novembre 2007, Google annonçait le lancement de son système d’exploitation, Android. En janvier 2010, le géant du Web a lancé son Google Phone, le Nexus One. Aujourd’hui, à l’heure où le CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas se conclut et où le MWC (Mobile World Congress) 2011 s’approche, Google a-t-il réussi à s’imposer sur le marché des mobiles face à Apple et aux acteurs historiques comme RIM ou Nokia ? L’arrivée des tablettes comme la Motorola ou la Samsung semble confirmer que le géant du Web a adopté une stratégie gagnante. Son positionnement sur la TV vient-il conforter sa position pour des offres quadruple play ? Caroline Noublanche, Présidente de la société Prylos, spécialisée dans les solutions mobiles, propose un décryptage pour comprendre le positionnement de Google sur le marché de la mobilité.

Android : point sur une percée fulgurante

Après avoir bouleversé le marché de la téléphonie mobile et conquis des parts de marché considérables, l’iPhone d’Apple est désormais challengé par les smartphones ayant du « Google inside ». Numéro deux du marché derrière Nokia, le système Android a équipé un quart des smartphones vendus dans le monde (25%) au troisième trimestre 2010. 20 millions de "Google Phone" ont été achetés de juillet à septembre, contre 1,4 million un an plus tôt, soit un bond de 1.309%.[1]

Le rythme des lancements de produits Android s’est considérablement accéléré en 2010, avec 172 références de mobiles Android disponibles à l’heure actuelle contre moins de 10 l’an dernier.

Le choix de lancer un système d’exploitation avait ralenti la pénétration du marché parce qu’il requérait l’adhésion d’une tierce partie, les constructeurs de terminaux mobiles. Désormais, ce choix s’avère payant et démultiplie la présence de Google sur le marché de la mobilité, notamment celui des tablettes numériques.

Encore inexistant il y a un an, ce marché devrait représenter 55 millions de tablettes vendues en 2011 dans le monde d'après le cabinet Gartner, contre 408 millions de PC (~15%). La progression des tablettes numériques est manifeste et annonce un combat homérique.
Après un lancement en mai 2010, l’iPad est le leader du marché mais fait face à une rude concurrence. La tablette Motorola Xoom a été la star du CES de Las Vegas. Outre la tablette Xoom, la Galaxy Tab de Samsung fait également parler d’elle et ce constructeur annonce des surprises pour le MWC 2011. L’importance des tablettes chez le géant Google est réaffirmée avec l’annonce de la sortie de son nouveau système d’exploitation, Honeycomb, pour le premier trimestre 2011. Il succédera à Android 2.3 alias Gingerbread et sera une version optimisée pour les tablettes tactiles.

Les clés d’une stratégie gagnante

Tout d’abord, la politique de prix. En comparaison de l’iPhone, les terminaux Android bénéficient d’un prix très attractif dû notamment à la gratuité de l’OS pour les partenaires (Samsung, Motorola, HTC, LG, Sony Ericsson, Acer, etc.). Google peut de fait s’appuyer sur ces acteurs historiques de la téléphonie ce qui lui permet de bénéficier de produits basiques mais fondamentaux (qualité des appels, pas de problème d’antenne…).
Aujourd’hui, l’Android Marketplace compte environ 200 000 applications, dont des déclinaisons intelligentes des services Internet de Google (on n’est jamais mieux servi que par soi même). Parmi ces applications, on trouve bien sûr Gmail, Google Maps ou encore dernièrement, Google Traduction avec la synthèse vocale en français ! Ces applications contribuent indéniablement à valoriser l’approche mobile de Google.
Contrairement à l’univers Apple considéré comme un univers fermé, Android est un système d’exploitation en open source. Tandis qu’Apple attire le grand public en raison d’une ergonomie intelligente et simple d’utilisation, Android remporte l’adhésion des développeurs et des acteurs technologiques qui apprécient la possibilité d’évoluer dans un univers complètement libre.
A long terme, Android s’inscrit dans une stratégie extrêmement bien pensée. Il peut même être vu comme un cheval de Troie pour concurrencer Microsoft dans l’univers du PC. Actuellement, l’importance donnée aux solutions professionnelles de Google ou encore la campagne d’affichage sur son navigateur Chrome révèlent que Google vise en premier lieu l’univers des PCs, la chasse gardée de Microsoft (90% de part de marché). L’accent mis sur les tablettes est ainsi un moyen de challenger Microsoft sur son terrain de prédilection.

Que faut-il attendre pour la suite ? Les prochaines actions de Google dessineront-elles le marché de la mobilité en 2011 ?

Les annonces pour 2011 confirment une vision à long terme de la firme de Mountain View et une mise en perspective de ses atouts naturels.
La technologie sans contact (NFC – Near Field Communication) devient un des terrains de jeu de Google. Le smartphone Google Nexus S a été officialisé début décembre et comme annoncé, le terminal fabriqué par Samsung embarque une puce NFC afin de pouvoir notamment servir de porte-monnaie électronique pour le paiement sans contact. La technologie NFC est, pour le géant, l’avenir du paiement.
Le CES de Las Vegas a été également l’occasion de montrer la pertinence de la stratégie multiplateforme : mobile, tablette et TV… Le grand rêve de la TV connectée au Net est plus présent que jamais. Google s’y positionne via la déclinaison d’Androïd pour les TVs et via une approche boîtier connecté pour la Google TV. Un moyen en amenant le Web sur la TV d’affirmer sa suprématie sur les revenus publicitaires sur un canal qui était jusque là une chasse gardée?
Ces solutions convergentes vraiment abouties ouvrent la voie à des offres packagées et devraient intéresser les acteurs proposant des offres quadruple play, en particulier des acteurs comme Free (affinité technologique, offre infra complète difficilement comprise et doc appréciée par le client) ou encore les MVNOs (mobile virtual network operator), Darty, Virgin et bientôt La Poste.
Cela dit, la plupart des solutions Androïd souffrent de leur origine « geek » et sont encore insuffisamment abouties en terme d’expérience utilisateur. Elles laissent le choix à l’utilisateur dans une offre très (trop ?) complète mais hermétique. L’alliance avec un Free, par exemple, gagnerait à proposer du « prépackaging », segmenté pour des cibles données mais améliorant l’expérience utilisateur, pour valoriser un bijou technologique encore mal compris du grand public.
Affaire à suivre…

Caroline Noublanche
Présidente de Prylos


A propos de Prylos
Créé en 2003 par Caroline Noublanche, Prylos est le spécialiste des applications mobiles pour les utilisateurs professionnels et le grand public avec un concept innovant : rendez votre mobile vraiment intelligent (« make your phone really smart »). Prylos transforme le téléphone mobile en un véritable outil de gestion adapté à tous les publics et facilite ainsi la vie quotidienne des mobinautes, que ce soit dans le cadre professionnel ou privé. Le savoir-faire visionnaire et la fiabilité technologique de Prylos ont notamment été récompensés par Orange et Sun en 2003 et par le Prix de la Relation Client 2007.
Incubé par Paris Développement, structure de la Ville de Paris spécialisée dans les secteurs de haute technologie Prylos a obtenu en 2006 le soutien d'OSEO Anvar dans sa démarche d'innovation.
Quelques références : Adiaf de Lyon, Assad du Pays de Rennes, Casino, Daily Motion, IPSOS, Neuf Cegetel, Oxizen, Pages Jaunes, RATP, SFR, Sernam, SNCF, Ten, TNS Sofres…
20 personnes.
CA 2009 : 1,3 million d’Euros
www.prylos.com

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Univers parallèles et mondes virtuels : la guerre des métavers est commencée

  Une partie de poker dans le métavers (capture d'écran de la vidéo “Le métavers et comment nous allons le construire ensemble” sur YouTube) Par  Oihab Allal-Chérif , Neoma Business School Le 17 octobre 2021, Mark Zuckerberg a lancé les hostilités de manière assez théâtrale, comme s’il défiait ses concurrents d’en faire autant. Afin de concrétiser son rêve d’enfant, le métavers, il a décidé de mettre en œuvre des moyens colossaux : 10 000 ingénieurs hautement qualifiés seront recrutés en Europe dans les 5 prochaines années. Cette annonce a été faite quelques jours avant celle du changement de nom du groupe Facebook en Meta , le 28 octobre, démontrant ainsi l’engagement total du fournisseur de réseaux sociaux dans la transition vers le métavers. Le 22 juillet 2021, dans une interview à The Verge , le créateur de Facebook racontait : « Je pense à certains de ces trucs depuis le collège quand je commençais tout juste à coder. […] J’écrivais du code

La fin des cookies tiers ne répond pas au besoin de contrôle des internautes sur leurs données

Pour le moment, la plupart des solutions alternatives aux cookies privilégient l’objectif commercial aux dépens des attentes des internautes. Piqsels , CC BY-SA Par  Carlos Raúl Sánchez Sánchez , Montpellier Business School – UGEI ; Audrey Portes , Montpellier Business School – UGEI et Steffie Gallin , Montpellier Business School – UGEI Les révélations du Wall Street Journal contenues dans les « Facebook Files » , publiés en septembre dernier, ont une nouvelle fois montré que les utilisateurs s’exposaient à des risques liés à la divulgation des informations personnelles. Les réseaux sociaux ne sont pas les seuls en cause : les nombreux data breach (incidents de sécurité en termes de données confidentielles) rendus publics, illustrent régulièrement la vulnérabilité des individus face à une navigation quotidienne sur les moteurs de recherche, sites de e-commerce et autres ayant recours à des « cookies tiers » , ces fichiers de données envoyés par

Midi-Pyrénées l’eldorado des start-up

Le mouvement était diffus, parfois désorganisé, en tout cas en ordre dispersé et avec une visibilité et une lisibilité insuffisantes. Nombreux sont ceux pourtant qui, depuis plusieurs années maintenant, ont pressenti le développement d’une économie numérique innovante et ambitieuse dans la région. Mais cette année 2014 pourrait bien être la bonne et consacrer Toulouse et sa région comme un eldorado pour les start-up. S’il fallait une preuve de ce décollage, deux actualités récentes viennent de l’apporter. La première est l’arrivée à la tête du conseil de surveillance de la start-up toulousaine Sigfox , spécialisée dans le secteur en plein boom de l’internet des objets, d’Anne Lauvergeon, l’ancien sherpa du Président Mitterrand. Que l’ex-patronne du géant Areva qui aurait pu prétendre à la direction de grandes entreprises bien installées, choisisse de soutenir l’entreprise prometteuse de Ludovic Le Moan , en dit long sur le changement d’état d’esprit des élites économiques du pay

ChatGPT et cybersécurité : quels risques pour les entreprises ?

Analyse de Proofpoint Les plateformes de génération de texte tel que ChatGPT permettent de créer du contenu de qualité, instantanément, gratuitement, et sur n’importe quel sujet. Comme le confirme le lancement de Bard par Google, nous sommes désormais entrés dans une course à l’IA, ou chaque géant du web cherche à posséder la meilleure solution possible. Si l’avancée technologique est majeure, le risque notamment pour la cybersécurité des entreprises est indéniable. Comment lutter contre des campagnes de phishing de plus en plus ciblées et sophistiquées, maintenant alimentées par des technologies capables de parfaire encore plus la forme et la teneur d’un email malveillant ? En quelques mots, ChatGPT offre une ingénierie sociale très performante, mais une automatisation encore limitée. Concernant la détection de la menace par rançongiciels, comme l’explique Loïc Guézo, Directeur de la stratégie Cybersécurité chez Proofpoint, « Bien que les chatbots puissent générer du texte pour le cor

Décryptage de l'attaque par ransomware du Centre Hospitalier de Versailles

  Par Cassie Leroux, Directrice Produit chez Mailinblack Après l’hôpital de Corbeilles Essonnes, c’est au tour de l'établissement hospitalier de Versailles, situé au Chesnay-Rocquencourt (Yvelines), d’être visé depuis samedi soir par une cyberattaque. Comment s’est-elle déroulée, quelles conséquences pour ses patients, et aurait-elle pû être évitée ? Décryptage de Cassie Leroux, Directrice Produit chez Mailinblack. Que savons-nous de cette attaque ? Cette cyberattaque vise l’ensemble de l'établissement, dont l'hôpital André-Mignot, la maison de retraite Despagne et l'hôpital Richaud à Versailles. L’hôpital continue de fonctionner, mais au ralenti ce lundi, ce qui perturbe sérieusement son activité. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour tentative d'extorsion.  Cette cyberattaque est de type Ransomware, un logiciel malveillant qui bloque l’accès à aux outils informatiques et aux données en les chiffrant. Dans ce type d’attaque, le hacker demande g