Par Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...
Longtemps cantonnés à produire de la contrefaçon, les constructeurs de téléphone mobile chinois font désormais jeu égal avec Apple ou Samsung.
S'il fallait un exemple de la montée en gamme de l'économie chinoise, celui de la téléphonie mobile en serait une bonne illustration. Les constructeurs chinois ont, en effet, longtemps été cantonnés aux rôles de contrefacteurs, réalisant, par exemple, des copies parfaites de l'iPhone… mais sans toutes les fonctionnalités. Depuis, les choses ont bien changé. Répondant à la demande d'une classe moyenne chinoise de plus en plus importante, les constructeurs ont créé leurs propres services de recherche et développement pour proposer des appareils innovants et surtout beaucoup moins chers.
Dernier exemple en date avec la phablette de Xiaomi. Cet appareil à mi-chemin entre le smartphone et la tablette est apprécié en Asie, notamment pour dessiner sur l'écran géant les idéogrammes. Alors que le Sud-Coréen Samsung présentait jeudi 13 août en grande pompe le Samsung Galaxy Note 5 à 800 $, Xiaomi, le n° 1 chinois, présentait son Redmi Note 2 à… 110 $. Certes, les caractéristiques techniques de ce dernier sont moins pointues que le porte-étendard de Samsung, mais suffisent largement à la plupart des utilisateurs. Qu'ils soient en Chine… ou ailleurs dans le monde. Car c'est bien là la force des constructeurs chinois que de pouvoir intéresser maintenant d'autres publics avec des appareils beaucoup moins chers – un prix médian de 200 € (mobile nu) – et aux finitions sans cesse améliorées.
Devenir n°1 mondial
Forts de ces atouts, les constructeurs chinois séduisent de plus en plus les grandes enseignes et les opérateurs européens à la recherche de smartphones à vendre avec leurs forfaits. Free, Orange, Bouygues ou SFR n'hésitent ainsi plus à nouer des partenariats avec Xiaomi, Huawei, ZTE ou Lenovo, qui commercialisent leurs mobiles sous leur nom et pas en marque blanche comme naguère.
N° 4 mondial, Lenovo, qui a récemment racheté l'américain Motorola, ambitionne de devenir rien moins que le leader mondial devant Samsung, Apple et LG.
Rois du milieu de gamme, les tycoons chinois n'hésitent plus à s'aventurer vers le haut de gamme. A l'image de OnePlus qui a dévoilé son OnePlus 2 dans la très sélecte boutique Colette à Paris… où Apple – un modèle pour beaucoup de constructeurs chinois – avait présenté sa montre connectée.