En matière de cloud et d'intelligence artificielle (IA), la régulation n’est pas un frein : tel est le message que Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep, le gendarme français des Télécoms, est allée porter fin juin à Bruxelles devant les parlementaires européens. Alors que la Commission mène une consultation publique sur l’avenir des politiques en matière de cloud et d’IA, le régulateur français des télécoms défend l'idée de doter l’Europe d’un cadre économique pro-investissement, stable et ambitieux, au service de sa souveraineté technologique. Forte de son expérience dans le secteur des télécoms — où la régulation a permis à la France de devenir le premier pays européen en matière d’abonnements très haut débit —, l’Arcep plaide pour une approche transposable aux infrastructures numériques du futur. Car l’enjeu dépasse de loin le simple déploiement de serveurs ou d’algorithmes car il s’agit d’assurer l’autonomie stratégique de l’Union européenne dans un contexte de dépen...
Longtemps cantonnés à produire de la contrefaçon, les constructeurs de téléphone mobile chinois font désormais jeu égal avec Apple ou Samsung.
S'il fallait un exemple de la montée en gamme de l'économie chinoise, celui de la téléphonie mobile en serait une bonne illustration. Les constructeurs chinois ont, en effet, longtemps été cantonnés aux rôles de contrefacteurs, réalisant, par exemple, des copies parfaites de l'iPhone… mais sans toutes les fonctionnalités. Depuis, les choses ont bien changé. Répondant à la demande d'une classe moyenne chinoise de plus en plus importante, les constructeurs ont créé leurs propres services de recherche et développement pour proposer des appareils innovants et surtout beaucoup moins chers.
Dernier exemple en date avec la phablette de Xiaomi. Cet appareil à mi-chemin entre le smartphone et la tablette est apprécié en Asie, notamment pour dessiner sur l'écran géant les idéogrammes. Alors que le Sud-Coréen Samsung présentait jeudi 13 août en grande pompe le Samsung Galaxy Note 5 à 800 $, Xiaomi, le n° 1 chinois, présentait son Redmi Note 2 à… 110 $. Certes, les caractéristiques techniques de ce dernier sont moins pointues que le porte-étendard de Samsung, mais suffisent largement à la plupart des utilisateurs. Qu'ils soient en Chine… ou ailleurs dans le monde. Car c'est bien là la force des constructeurs chinois que de pouvoir intéresser maintenant d'autres publics avec des appareils beaucoup moins chers – un prix médian de 200 € (mobile nu) – et aux finitions sans cesse améliorées.
Devenir n°1 mondial
Forts de ces atouts, les constructeurs chinois séduisent de plus en plus les grandes enseignes et les opérateurs européens à la recherche de smartphones à vendre avec leurs forfaits. Free, Orange, Bouygues ou SFR n'hésitent ainsi plus à nouer des partenariats avec Xiaomi, Huawei, ZTE ou Lenovo, qui commercialisent leurs mobiles sous leur nom et pas en marque blanche comme naguère.
N° 4 mondial, Lenovo, qui a récemment racheté l'américain Motorola, ambitionne de devenir rien moins que le leader mondial devant Samsung, Apple et LG.
Rois du milieu de gamme, les tycoons chinois n'hésitent plus à s'aventurer vers le haut de gamme. A l'image de OnePlus qui a dévoilé son OnePlus 2 dans la très sélecte boutique Colette à Paris… où Apple – un modèle pour beaucoup de constructeurs chinois – avait présenté sa montre connectée.