Accéder au contenu principal

Sur Internet, des adolescents confrontés de plus en plus jeunes à des images pornographiques

Par  Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...

Tribune d'expert. Le Cloud, indispensable au développement de l’internet des objets



Par Eric Sansonny, Directeur Général d’Aruba Cloud

L’internet des objets est une révolution annoncée depuis une décennie déjà. Le concept recouvre à la fois la création d’un lien entre le monde numérique et le monde physique par des objets connectés, des capteurs et autres puces RFID mais aussi le développement d’infrastructures permettant de traiter les données issues de ces objets, de les stocker, les analyser et les restituer. Le cabinet Gartner estime qu’à l’horizon 2020, les objets connectés seront au nombre de 26 milliards et que les fournisseurs de produits et de services liés à l'internet des objets généreront un revenu de 300 milliards de dollars. Pourquoi les solutions de Cloud sont-elles si indispensables au développement de l’internet des objets, et comment cette nouvelle révolution numérique transformera t-elle le marché du Cloud ?

De nouveaux besoins en compétences et en infrastructures
Les applications liées à l’internet des objets n’ont pour limites que celles de l’imagination humaine. De l’automobile à la domotique en passant par la médecine, le divertissement ou encore l’enseignement, tous les secteurs économiques peuvent être transformés. Pour faire fonctionner ces équipements innovants, il sera nécessaire de développer des applications capables de collecter et de traiter les données qu’ils généreront. Les constructeurs d’objets connectés et les prestataires chargés de la gestion de ces applications devront donc se fournir en compétences et en infrastructures adaptées. Il est par exemple peu probable qu’un fabricant de réfrigérateurs dispose en interne des compétences nécessaires à la gestion des données d’un réfrigérateur connecté.

La souplesse du Cloud au service des objets connectés
Dans la plupart des cas, le choix d’infrastructures Cloud sera la méthode la plus indiquée. En premier lieu du fait de la souplesse permise par ce type d’offre : seule une solution Cloud permet d’adapter en temps réel la capacité d’une infrastructure en fonction du niveau de demande. Une flexibilité nécessaire pour la gestion de l’ensemble des objets connectés voués à connaître des pics de charge. Dans le cas des réfrigérateurs connectés, une grande partie d’entre eux ne seront utilisés qu’avant 9h30 et après 18h, il serait donc plus rationnel économiquement et techniquement de diminuer la capacité des infrastructures logicielles en dehors de ces heures de pointe. D’autant qu’il est désormais possible de faire en sorte que cette capacité s’adapte en temps réel à la demande via une API générant automatiquement le provisionnement de machines virtuelles.

Cette souplesse se révèle d’autant plus décisive lors d’un succès commercial, situation pendant laquelle il est capital d’adapter rapidement son infrastructure pour faire face à la demande. Une nécessité qui touche d’autant plus les entreprises de tailles modérées cherchant à contenir leurs investissements en infrastructures techniques.

Mais l’avènement de l’internet des objets pose également des questions liées à la sécurité des données collectées, en particulier celles stockées via les objets connectés médicaux. La mutualisation des efforts dans ce domaine est une réponse forte à cette préoccupation : les solutions Cloud permettent d’acquérir des compétences spécialisées en sécurité informatique que ne peuvent acquérir tous les fabricants et éditeurs d’applications pour l’internet des objets mais aussi des infrastructures redondées assurant la sécurité physique des données sans investissement supplémentaire.

Vers un “Cloud des objets”
L’interdépendance de l’internet des objets et du Cloud amène certains experts à parler de “Cloud of Things”, une formule qui exprime la nécessité d’infrastructures Cloud pour gérer les échanges entre objets et le traitement des données. Car si leur stockage peut être géré assez linéairement - en augmentant régulièrement la capacité des serveurs dont c’est la fonction - les flux liés à l’usage des objets et à l’analyse des données sont extrêmement variables et donc dépendants d’infrastructures disposant d’une forte élasticité. L’internet des objets ne pourra dès lors se développer qu’avec le Cloud.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

6 questions sur Zone-telechargement

Quel était ce site ? Zone-telechargement.com était jusqu'à lundi soir l'un des plus gros sites web français proposant de télécharger des contenus numériques illégaux. En grande majorité des films parfois très récents ; des séries télé notamment américaines qui n'étaient pas diffusées en France ; de la musique ; des logiciels et des jeux vidéo. Les séries et les films étaient disponibles en différentes qualités et ceux en langue anglaise étaient sous-titrés grâce à des communautés d'utilisateurs capables de sous-titrer des épisodes de série 24 heures après leur diffusion aux États-Unis. Le site comptabilisait, selon la gendarmerie, en moyenne 140 millions de pages vues par mois et 11 000 téléchargements par jour. La société Alexa affichait Zone-Telechargement à la 11e place des sites les plus visités de France… devant Twitter ! Zone-Telechargement proposait 18 000 films, 2 500 séries télé ; 11 000 documentaires ; 20 943 émissions télé ; plus de 150 000 MP3 mais aus...

Deepfakes, vidéos truquées, n’en croyez ni vos yeux ni vos oreilles !

Par  Divina Frau-Meigs , Auteurs historiques The Conversation France Les spécialistes en fact-checking et en éducation aux médias pensaient avoir trouvé les moyens de lutter contre les « deepfakes » , ou hypertrucages , ces manipulations de vidéos fondées sur l’intelligence artificielle, avec des outils de vérification comme Invid-Werify et le travail des compétences d’analyse d’images (littératie visuelle), avec des programmes comme Youverify.eu . Mais quelques cas récents montrent qu’une nouvelle forme de cyberattaque vient de s’ajouter à la panoplie des acteurs de la désinformation, le deepfake audio. Aux États-Unis, en janvier 2024, un robocall généré par une intelligence artificielle et prétendant être la voix de Joe Biden a touché les habitants du New Hampshire, les exhortant à ne pas voter, et ce, quelques jours avant les primaires démocrates dans cet État. Derrière l’attaque, Steve Kramer, un consultant travaillant pour un adversaire de Biden, Dean ...

D’IBM à OpenAI : 50 ans de stratégies gagnantes (et ratées) chez Microsoft

  Paul Allen et Bill Gates en 1970 à Lakeside School (Seattle). Microsoft naîtra cinq ans plus tard. Auteur inconnu/Wikimedia Par  Frédéric Fréry , ESCP Business School Insubmersible. Même la vague des Gafa n’a pas vraiment atteint Microsoft. Cinquante ans après sa création, soit une éternité dans le monde de la tech, la firme de Bill Gates et Paul Allen est toujours là et bien là. Retour sur ce qu’on appelle outre-Atlantique, une success-story avec quelques échecs. Cette semaine, Microsoft fête ses 50 ans. Cet article a été écrit sur Microsoft Word, à partir d’un ordinateur équipé de Microsoft Windows, et il sera vraisemblablement publié sur des plateformes hébergées par Microsoft Azure, notamment LinkedIn, une filiale de Microsoft qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs. C’est dire l’influence de cette entreprise qui, en 2024, a dégagé un bénéfice net de 88 milliards de dollars po...