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Sur Internet, des adolescents confrontés de plus en plus jeunes à des images pornographiques

Par  Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...

Le Toulousain Naïo Technologies annonce une levée de fonds de 3 millions d’euros



Naïo Technologies annonce une nouvelle levée de fonds de 3 millions d’euros, auprès notamment des fonds d’investissements Emertec,  CapAgro, de ses actionnaires historiques et de la campagne de crowdfunding sur Wiseed. Cette levée de fonds permettra le financement de son développement international et R&D dans le domaine prometteur de la robotique au service de l’agriculture.

Fondée en 2011 par deux ingénieurs en robotique Gaëtan Séverac et Aymeric Barthes, la start-up toulousaine conçoit et réalise des robots au service des agriculteurs avec un triple objectif : réduire la pénibilité du travail, limiter l’impact environnemental et améliorer la rentabilité des exploitations. Après un lancement commercial fructueux en 2015, Naïo Technologies prévoit de mettre sur le marché une cinquantaine de robots  en 2016.


Des robots électriques autonomes au service de l’agriculture biologique

Comment éviter l’utilisation de produits chimiques dans l’agriculture tout en améliorant les conditions de travail des agriculteurs ? C’est dans la robotique électrique que la jeune pousse Naïo Technologies a puisé son inspiration. Depuis sa création, l’équipe de Naïo Technologies a pour objectif d’apporter des solutions robotiques pour assister les maraîchers. Déjà  30 robots Oz sont en circulation, majoritairement chez des exploitants agricoles (1 – 10 ha), et leur permet de gagner du temps passé au désherbage à la main (marché de 6 000 exploitations en France). Son innovation réside dans sa capacité à se déplacer de manière autonome dans les rangées grâce à une technologie de guidage laser et de vision caméras : OZ reconnait les cultures pour se guider, et ainsi éliminer les mauvaises herbes. Naïo Technologies a reçu le Méchatronics Awards 2015 pour la start-up la plus prometteuse, ainsi que le prix spécial au Concours national de robotique collaborative  de la DGE et plus récemment le Prix CleanTech Republic 2015 dans le cadre de la COP21. Naïo travaille également avec le groupe Bonduelle, spécialiste des légumes, sur des essais de cette solution innovante de désherbage.




Le deuxième robot de Naïo, ANATIS, robot de binage pour les productions légumières de plein champs (> 10ha) développé en coopération avec Carré (entreprise leader dans le machinisme agricole), a été présenté lors du salon Tech & Bio les 23 et 24 septembre derniers à Valence. Ce robot fait ainsi entrer Naïo Technologies sur le marché des 30 000 exploitations agricoles françaises pour l’industrie agro-alimentaire.



Dernière innovation en cours : le robot Vigne, destiné au désherbage mécanique sur le rang de vigne, en cours de prototypage en partenariat avec l'IFV, le LAAS-CNRS et le groupement coopératif Vinovalie, devrait être commercialisé courant 2016. Il se présentera sous la forme d’un enjambeur et sera capable de désherber 5 ha par jour.

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Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

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