Après un accord de spectre de 17 milliards de dollars, Elon Musk projette de transformer Starlink en opérateur sans fil capable de connecter directement chaque smartphone à sa constellation de satellites. Un bouleversement qui questionne la souveraineté numérique européenne et l’avenir des télécommunications terrestres. Le fantasque milliardaire Elon Musk se lance dans un nouveau projet qui pourrait bouleverser l’écosystème mondial des télécommunications. SpaceX, maison-mère de la constellation de satellites Starlink, a, en effet, acquis cette semaine auprès d’EchoStar des droits de spectre sans fil pour 17 milliards de dollars. Cet accord offre à l’entreprise l’accès aux fréquences AWS-4 et H-block, situées entre 1,9 GHz et 2 GHz. Elon Musk y voit la clé pour faire de Starlink non plus un fournisseur d’accès Internet par satellite, mais un opérateur mondial capable de connecter directement les smartphones. La fin des zones blanches Le projet repose sur une idée radicale : c...
La lutte contre le terrorisme passe aussi par la recherche scientifique. Cette conviction s'est exprimée dès après les attentats du 13-Novembre lorsqu'Alain Fuchs, président du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), a appelé les scientifiques à faire des propositions pour offrir «sinon des solutions, du moins de nouvelles voies d'analyse et d'action».
Projet «Captodor»
La communauté académique s'est alors massivement mobilisée et a transmis 268 propositions dont 202 projets de recherche. Le CNRS en a d'ores et déjà retenu 53, soit 26,2 % et parmi ces projets, l'un, particulièrement innovant, est porté par un laboratoire de chimie toulousain. Le laboratoire des interactions moléculaires et de la réactivité chimique et photochimique (IMRCP), unité mixte de recherche dépendant de l'Université Toulouse III-Paul-Sabatier, a, en effet, été retenu pour son projet officiellement intitulé «Captodor : développement et mise en perspective dans le champ criminologique d'un nouvel outil biométrique à base d'organogel poreux pour la capture d'odeurs corporelles ou l'analyse de résidus d'explosifs».
Une empreinte olfactive
Concrètement, «le projet vise à développer un outil pour l'analyse des odeurs corporelles ou les résidus d'explosifs ou toute substance volatile pour l'identification d'un suspect», précise la Société chimique de France «A chaque individu correspondrait une empreinte olfactive unique, faite d'un mélange de divers composés volatils comme des alcools, des esters, des cétones, des aldéhydes, etc. Grâce à un spectromètre de masse faisant office de nez électronique, puis à des analyses statistiques, cette signature pourrait être détectée sur le lieu d'un attentat.»
Ainsi, après l'empreinte digitale ou la trace ADN, les enquêteurs pourraient disposer d'un nouveau paramètre. Une vraie révolution.
Le projet toulousain, porté par Émile Pérez, directeur de recherche, et Alexandra Ter-Halle, chargée de recherches au sein de l'équipe SMODD du laboratoire, se construit en collaboration avec les services de police et de gendarmerie afin de valider la faisabilité d'un tel process d'ici la fin de l'année.
Un autre projet toulousain
L'Université fédérale de Toulouse Midi-Pyrénées avait déposé 10 dossiers après l'appel «Attentats recherche» . Trois ont été retenus. Outre le projet Captodor, le comité national a retenu «L'action publique antiterroriste (APAT) : organisation, conduite et réflexivité dans un pays exposé». Ce projet conduit par Jérôme Ferret, MSH Toulouse, avec l'école des Ponts et un réseau international, va interroger les réponses des acteurs publics à la menace terroriste pour l'améliorer.