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Les trois principaux scénarios de deepfake dont il faut se méfier 2023

Analyse de Kaspersky Le nombre de deepfake publiés en ligne explose de 900 % par an, selon le Forum économique mondial ( WEF ). De nombreuses actualités liées à des deepfakes ont fait les gros titres, faisant état de récits de vengeance, de harcèlement, d’arnaques à la crypto-monnaie, etc. Aujourd'hui, les chercheurs de Kaspersky mettent en lumière les trois principaux schémas de recours aux deepfakes, face auxquels nous nous devons tous d’être vigilants. L'utilisation de réseaux de neurones artificiels et du deep learning (d'où est tiré le terme "deep fake") a permis à des internautes du monde entier d’exploiter des images, des vidéos et des sources audio pour créer des vidéos réalistes d'une personne dont le visage ou le corps ont été numériquement modifié, afin de lui faire faire ou dire des choses qui n’ont pas réellement été dites ou faites. Ces vidéos et ces images détournées sont fréquemment utilisées à des fins malveillantes pour propager de fausses i

Quand la gamification s’invite dans les process RH et managériaux


Par Clément Serio, co-fondateur de Collock « l’Escape Game Nomade »

Bienvenue dans le siècle du jeu qui s’invite dans l’entreprise à d’autres fins que récréatives. Il émerge aujourd’hui au travers de l’avènement des « Massively multiplayer online role playing game », ou MMORPG. Parmi ces jeux, l’escape game répond aux nouveaux besoins managériaux : Permettre aux employés les plus effacés de se révéler ; Inverser les rôles pour détecter des qualités insoupçonnées ; Voir ses collaborateurs et dirigeants sous un autre angle, plus humain ; Fédérer ses équipes autour d’un projet ludique ; Fidéliser ses employés.

La gamification : un marché mondial estimé à 2,8 milliards de dollars pour 2016

Lorsque l’on joue, le cerveau fonctionne autant que lorsque l’on travaille – c’est la notion-clé sur laquelle parient aujourd’hui les entreprises pour renouveler leurs ressources humaines, notamment en termes de bien-être au travail. Parmi les outils de gamification, l’escape game, jeu en équipe qui allie fouille, logique, réflexion et collaboration, fait office de ressort managérial. Avant tout un jeu collectif, c’est un moment agréable et fédérateur qui permet de se libérer des contraintes et des règles propres à l’environnement professionnel habituel. Émancipateur, il réveille la curiosité des participants et permet de travailler les relations entre employés. Les missions communes inhérentes à ce jeu exigent une bonne communication entre les joueurs et permettent d’induire, par la suite, une meilleure communication, une plus grande collaboration et de meilleures relations dans l’environnement professionnel – un des facteurs les plus importants pour une meilleure performance au travail.

Atout reconnu pour renforcer la cohésion entre les collaborateurs, le jeu crée un sentiment d’appartenance, un souvenir dans la mémoire collective, forge des liens qui seront re-transposables dans l’environnement professionnel. Porteur de la fluidité et de l’efficacité de l’équipe, il permet également d’inverser les rôles et alors d’humaniser la hiérarchie, qui s’efface tant au profit de l’employé que du déploiement de ses potentialités.

Le jeu du recrutement

Dégager des objectifs qui serviront le professionnel en jouant, voilà le mécanisme des serious games dans lequel l’escape game s’inscrit. Sous la pression du temps, les collaborateurs agissent tels qu’ils sont vraiment. Le filtre d’informations propre au processus de recrutement disparaît alors, et permet de dépasser le paradoxe induit par le dispositif d’embauche : un employeur cherche à voir le candidat tel qu’il est vraiment, le candidat cherche à être vu sous son meilleur jour.

L’escape game stimule la vivacité de ses participants, et par cela, lève les barrières, s’affranchit du contexte clivant et des codes de l’entretien d’embauche, des enjeux du recrutement qui faussent la valeur de l’exercice. Il ne remplace pas l’entretien de demain, mais devient une corde supplémentaire à l’arc du recrutement. Il remplace les discours préconçus et formatés par une action instinctive, et qui apporte de nombreux éléments de réponse chers à un employeur. Ainsi, les qualités comme l’empathie, la maîtrise des émotions, la gestion du stress et du temps, la conscience de soi ou la capacité à entrer en relation avec les autres, sont autant d’éléments que seul le jeu révèle.

Un nouveau terrain de jeu pour la communication

A l’image de L’Oréal qui, en 2011, adoptait le jeu pour recruter des stagiaires à travers le monde entier, la gamification offre un véritable outil de communication aux entreprises qui peuvent profiter de ce format ludique pour développer leur marque-employeur. Cultiver une image attractive, développer la communication autour de messages sensibles, de prévention, diffuser les fonctions d’un produit, l’histoire ou les valeurs de la marque : autant d’actions qui stimulent l’image des entreprises et attirent également de nouvelles candidatures. Au-delà de la marque-employeur, la gamification crée une culture d’entreprise concrète en matérialisant les mots ou les idées sur lesquelles elle s’appuie. Dans ce contexte, le jeu devient un outil managérial utile à l’entreprise et contribuant à assurer le bien-être des salariés.

L’escape game permet un exercice original et impactant qui ouvre le débat, passe du passif à l’actif et s’affranchit des latences dont souffre le format séminaire. En effet, il est plus attractif, plus en phase avec l’ère des réseaux sociaux et des campagnes virales, et donc  en phase avec les salariés.
Les RH se conjuguent désormais au divertissement.

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