"Ce dimanche 25 mars, le changement d'heure va nous faire perdre 1h de sommeil mais surtout, nous fera-t-il réellement économiser de l'énergie ? " s'interroge Eficia, une GreenTech (start-up spécialisée dans les nouvelles technologies dédiées à la protection de l'environnement) qui optimise la performance énergétique des bâtiments. La société plaide pour le développement de son secteur en France. En France, le changement d'heure tel qu'on le connaît aujourd'hui a été mis en place en 1976, trois ans après un premier choc pétrolier qui aura eu des conséquences économiques et environnementales importantes pour les pays occidentaux. Cette période marque le démarrage embryonnaire des premières actions européennes en faveur de l’environnement. Pour l'anecdote, cette mesure fut d’abord une idée, celle de Benjamin Franklin, finalement mise en oeuvre durant la Première Guerre Mondiale, pour "participer à l’effort de guerre", avant d’être aband
A l'occasion du 10e concours d'éloquence de la Fondation Groupe La Dépêche dont elle était la marraine, j'ai interrogé Nicole Belloubet, ministre de la Justice sur le futur projet de loi de lutte contre les fake news. La journée pour un internet sans crainte (Safer Internet Day), visant à promouvoir un usage plus sûr du Web pour les enfants et les jeunes aura d'ailleurs pour thème mardi 6 février les fausses informations et les "fake news" pour lesquelles le gouvernement s'oriente vers une procédure de référé judiciaire pour suspendre rapidement la diffusion des "fausses nouvelles."
Vous préparez, à la demande du président Macron, un projet de loi pour lutter contre les fake news en période électorale. Ces fake news, qui sont amplifiées par les réseaux sociaux, menacent-elles réellement notre démocratie ?
Le gouvernement prépare effectivement un texte sur cette question. La Chancellerie y travaille avec le ministère de la Culture. Ces fake news peuvent réellement menacer notre démocratie. On a pu mesurer leur effet sur la campagne présidentielle américaine. Les citoyens doivent faire des choix politiques éclairés. C'est l'idéal des Lumières et finalement l'idéal français. Ils doivent être mis en situation de ne pouvoir être ni influencés, ni manipulés.
Comprenez-vous ceux qui sont inquiets de savoir à qui reviendra la responsabilité d'établir ce qui est une information valable et ce qui relève de la fake news ?
Le gouvernement prend naturellement en considération ces préoccupations. Il s'agit pour nous de construire une loi sur la fiabilité de l'info en adaptant la loi de 1881 à la situation actuelle, de lutter contre la viralité des fausses infos notamment en prenant appui sur le juge. Nous travaillons à un texte équilibré qui apportera toutes les garanties nécessaires. Le Parlement en sera saisi et le débat sur ce texte sera tenu publiquement.
Vous qui avez été professeure des universités, rectrice de l'Académie de Toulouse, mais aussi maire-adjointe et vice-présidente de région, l'école doit-elle aussi évoluer pour mieux former les élèves, citoyens de demain, à détecter les fake news et exercer leur esprit critique ?
Vous avez raison. L'enjeu est bien l'esprit critique. Pour reprendre votre première interrogation l'esprit critique, est une des conditions de réalisation de la République. Mon collègue, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, partage naturellement cette préoccupation. La construction de l'esprit critique passe par la capacité à maîtriser les techniques modernes – ce qui est le cas aujourd'hui pour tous les enfants –, mais aussi à en décrypter les enjeux, les pièges et les opportunités. Les humanités ont évidemment un rôle crucial à jouer.