Accéder au contenu principal

Célébrer la Journée mondiale de la sauvegarde des données, un impératif à l'ère du tout numérique

Par Arnaud Marquant, directeur des opérations KB Crawl SAS À l'aube d'une nouvelle ère numérique, la Journée mondiale de la sauvegarde des données, célébrée le 31 mars, nous offre un moment de réflexion critique sur notre rapport aux données. Dans une époque marquée par une digitalisation accrue, la sauvegarde des données se positionne au cœur des débats sur la sécurité, la conformité et la continuité des activités. De bonnes pratiques de sauvegarde essentielles La sauvegarde des données commence par des gestes simples mais cruciaux d'hygiène numérique, préconisés par des institutions telles que l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) en France. Ces mesures de base incluent la réalisation de copies de sauvegarde régulières, la mise à jour des systèmes et des applications, ainsi que la sensibilisation à la cybersécurité. Le renforcement du cadre juridique autour de la gestion des données personnelles, comme le Règlement général sur la pro

Quel est le coût des mots de passe pour votre entreprise ?



Par Sandor Palfy, CTO, LastPass 


C’est un fait : les fuites de données peuvent avoir de répercussions financières désastreuses pour une entreprise. Ainsi, le piratage subi par Equifax en 2017 pourrait coûter à ces derniers près de 450 millions de dollars. En outre, avec la prochaine entrée en vigueur du RGPD, les organisations de toutes tailles s’exposent à des amendes aux montants faramineux si elles ne révèlent pas ces fuites de données aux autorités compétentes dans les 72 heures. La faiblesse, le piratage ou la réutilisation de mots de passe étant à l’origine de 81 % des incidents de ce type, les entreprises doivent donc s’assurer que leur gestion ne présente aucune faille.
Malheureusement, souvent, les dirigeants ne s’occupent d’un problème que lorsqu’ils risquent une sanction financière. Intéressons-nous au coûts des mots de passe pour les entreprises :

Des coûts de support élevés
Le coût lié au support des systèmes de mots de passe (le personnel et l’infrastructure) peut être considérable pour les entreprises contemporaines. Une enquête menée récemment par Forrester auprès de responsables de la sécurité des réseaux a ainsi révélé que plusieurs grandes organisations y attribuent plus de 800 000 euros par an. Bien que ce chiffre ne soit pas la mer à boire pour de telles entreprises, pour les PME, ce coût peut être un lourd fardeau.

On constate aujourd’hui des efforts conjugués visant à introduire des outils d’automatisation, à l’image de l’authentification unique (SSO) sur le web basée sur le protocole SAML (Security Assertion Markup Langage), qui simplifie la gestion des mots de passe et constitue un pas dans la bonne direction aussi bien en matière d’expérience utilisateur que de sécurité. Malheureusement, les coûts de support continuent d’augmenter car beaucoup d’entreprises s’appuient sur des systèmes hérités ne prenant pas en charge ce protocole, et le passage à des technologies plus modernes revient également cher. Il s’agit donc davantage d’une solution à long terme qu’à court terme.
Sans une gestion appropriée au niveau des utilisateurs finaux, et tant que les mots de passe resteront le mode d’authentification le plus utilisé, ces coûts importants devraient subsister.
Pourtant, l’espoir reste permis : avec une solution de gestion des mots de passe d’entreprise (EMP), le processus peut se dérouler sans accroc.

Baisse de la productivité des utilisateurs finaux
Les mots de passe n’ont pas seulement un impact direct en matière de coûts d’administration : ils nuisent également considérablement à la productivité des employés. En effet, passer 10 minutes par jour au téléphone avec un service d’assistance informatique afin de réinitialiser un mot de passe perdu peut paraître anodin jusqu’à ce que l’on multiplie cela par le nombre de salariés de l’entreprise (et qu’on y ajoute le coût du support). En outre, beaucoup d’employés travaillent aujourd’hui avec plusieurs comptes. Ils ont donc plusieurs identifiants à conserver, ce qui augmente la probabilité que des problèmes surviennent et que des workflows soient interrompus.

En entreprise, chaque minute perdue a un impact considérable sur la productivité, ce qui affecte directement le chiffre d’affaires. Les coûts exacts de cette perte de productivité peuvent être difficiles à estimer, mais lorsque l’on tient compte du temps, du travail et des opportunités potentiellement gaspillées chaque année, il est évident que cet aspect ne doit pas être sous-estimé.

C’est là que les solutions de gestion de mots de passe pour entreprise (EPM), peuvent aider celles-ci reprendre le contrôle de la gestion de leurs mots de passe et à limiter la perte de temps. En outre, elles évitent aux employés de vivre une expérience stressante et pénible avant même que leur journée de travail n’ait commencé. Leur rendement est également accru grâce à la possibilité de se connecter à plusieurs comptes et plateformes d’un simple clic, au lieu d’avoir à saisir manuellement leurs identifiants directement sur plusieurs sites. L’époque où les salariés écrivaient des mots de passe sur des post-it, les oubliaient et se retrouvaient incapables d’accéder à leurs systèmes est révolue.

Attaques de l’intérieur
24% des fuites de données survenues au cours de 12 derniers mois étant le résultat d’attaques provenant d’(anciens) employés. Cela n’a rien de surprenant lorsque l’on tient compte du fait que beaucoup d’entreprises utilisent encore des documents partagés pour stocker des mots de passe. Ces derniers sont une solution précaire pour sauvegarder des données confidentielles, et augmentent également le risque qu’un salarié conserve ces informations sécurisées avec lui en quittant l’entreprise. La mise en œuvre d’une solution EPM permet de partager les mots de passe de façon contrôlée et sécurisée, tout en garantissant que ces données resteront à l’intérieur des murs de l’organisation.

En moyenne, un adulte possède plus de 25 comptes en ligne. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les employés peinent à faire preuve d’une discipline rigoureuse, par exemple en utilisant des mots de passe forts et uniques pour chaque compte auquel ils ont accès. Au lieu de cela, ils continuent à réutiliser les mêmes sur plusieurs comptes, ce qui accroît le risque d’attaques de l’intérieur et de l’extérieur.

Aux yeux de l’employeur, stocker des mots de passe à un emplacement connu et facile d’accès peut sembler être la solution pour éviter la perte de mots de passe et maintenir une productivité élevée. Mais en réalité, les coûts potentiels en cas de violation de données dépassent largement ces avantages. Les entreprises concernées doivent revoir leurs politiques de sécurité afin de s’assurer de respecter les meilleures pratiques en la matière. Pour limiter le risque que des données sensibles soient accessibles à n’importe qui dans l’organisation et tombent entre de mauvaises mains, il est indispensable de sensibiliser les salariés et de mettre en place des technologies de gestion des mots de passe efficaces.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Comment les machines succombent à la chaleur, des voitures aux ordinateurs

  La chaleur extrême peut affecter le fonctionnement des machines, et le fait que de nombreuses machines dégagent de la chaleur n’arrange pas les choses. Afif Ramdhasuma/Unsplash , CC BY-SA Par  Srinivas Garimella , Georgia Institute of Technology et Matthew T. Hughes , Massachusetts Institute of Technology (MIT) Les humains ne sont pas les seuls à devoir rester au frais, en cette fin d’été marquée par les records de chaleur . De nombreuses machines, allant des téléphones portables aux voitures et avions, en passant par les serveurs et ordinateurs des data center , perdent ainsi en efficacité et se dégradent plus rapidement en cas de chaleur extrême . Les machines génèrent de plus leur propre chaleur, ce qui augmente encore la température ambiante autour d’elles. Nous sommes chercheurs en ingénierie et nous étudions comment les dispositifs mécaniques, électriques et électroniques sont affectés par la chaleur, et s’il est possible de r

Midi-Pyrénées l’eldorado des start-up

Le mouvement était diffus, parfois désorganisé, en tout cas en ordre dispersé et avec une visibilité et une lisibilité insuffisantes. Nombreux sont ceux pourtant qui, depuis plusieurs années maintenant, ont pressenti le développement d’une économie numérique innovante et ambitieuse dans la région. Mais cette année 2014 pourrait bien être la bonne et consacrer Toulouse et sa région comme un eldorado pour les start-up. S’il fallait une preuve de ce décollage, deux actualités récentes viennent de l’apporter. La première est l’arrivée à la tête du conseil de surveillance de la start-up toulousaine Sigfox , spécialisée dans le secteur en plein boom de l’internet des objets, d’Anne Lauvergeon, l’ancien sherpa du Président Mitterrand. Que l’ex-patronne du géant Areva qui aurait pu prétendre à la direction de grandes entreprises bien installées, choisisse de soutenir l’entreprise prometteuse de Ludovic Le Moan , en dit long sur le changement d’état d’esprit des élites économiques du pay

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl

Ce que les enfants comprennent du monde numérique

  Par  Cédric Fluckiger , Université de Lille et Isabelle Vandevelde , Université de Lille Depuis la rentrée 2016 , il est prévu que l’école primaire et le collège assurent un enseignement de l’informatique. Cela peut sembler paradoxal : tous les enfants ne sont-ils pas déjà confrontés à des outils numériques, dans leurs loisirs, des jeux vidéos aux tablettes, et, dans une moindre mesure, dans leur vie d’élève, depuis le développement des tableaux numériques interactifs et espaces numériques de travail ? Le paradoxe n’est en réalité qu’apparent. Si perdure l’image de « natifs numériques », nés dans un monde connecté et donc particulièrement à l’aise avec ces technologies, les chercheurs ont montré depuis longtemps que le simple usage d’outils informatisés n’entraîne pas nécessairement une compréhension de ce qui se passe derrière l’écran. Cela est d’autant plus vrai que l’évolution des outils numériques, rendant leur utilisation intuitive, a conduit à masquer les processus in

De quoi l’inclusion numérique est-elle le nom ?

Les professionnels de l'inclusion numérique ont pour leitmotiv la transmission de savoirs, de savoir-faire et de compétences en lien avec la culture numérique. Pexels , CC BY-NC Par  Matthieu Demory , Aix-Marseille Université (AMU) Dans le cadre du Conseil National de la Refondation , le gouvernement français a proposé au printemps 2023 une feuille de route pour l’inclusion numérique intitulée « France Numérique Ensemble » . Ce programme, structuré autour de 15 engagements se veut opérationnel jusqu’en 2027. Il conduit les acteurs de terrain de l’inclusion numérique, notamment les Hubs territoriaux pour un numérique inclusif (les structures intermédiaires ayant pour objectif la mise en relation de l’État avec les structures locales), à se rapprocher des préfectures, des conseils départementaux et régionaux, afin de mettre en place des feuilles de route territoriales. Ces documents permettront d’organiser une gouvernance locale et dé