Accéder au contenu principal

Cloud, IA et autonomie stratégique : l’Arcep en première ligne pour une régulation européenne proactive

En matière de cloud et d'intelligence artificielle (IA), la régulation n’est pas un frein : tel est le message que Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep, le gendarme français des Télécoms, est allée porter fin juin à Bruxelles devant les parlementaires européens. Alors que la Commission mène une consultation publique sur l’avenir des politiques en matière de cloud et d’IA, le régulateur français des télécoms défend l'idée de doter l’Europe d’un cadre économique pro-investissement, stable et ambitieux, au service de sa souveraineté technologique. Forte de son expérience dans le secteur des télécoms — où la régulation a permis à la France de devenir le premier pays européen en matière d’abonnements très haut débit —, l’Arcep plaide pour une approche transposable aux infrastructures numériques du futur. Car l’enjeu dépasse de loin le simple déploiement de serveurs ou d’algorithmes car il s’agit d’assurer l’autonomie stratégique de l’Union européenne dans un contexte de dépen...

Les tendances tech de 2019 selon Alteryx

ia


 Par Raphaël Savy, Directeur Europe du Sud, Alteryx

L’IoT, la Blockchain, l’Automatisation des processus métier et l’IA seront les thématiques clés de l’année 2019. Ces tendances technologiques rythmeront les projets IT de nombreuses entreprises dans les prochains mois. L’heure n’est plus à la réflexion, mais à l’action !

L’Automatisation des processus métier : en avant toutes !


Les entreprises reconnaissent, de manière unanime, l’impact économique d’une utilisation optimale des données. Néanmoins, force est de constater que beaucoup d’entre elles ont du mal à les transformer en informations exploitables. Désormais, tirer profit des données pour faciliter la prise de décision ne peut plus être l’apanage d’une personne ou d’un département.
Il est primordial que chaque employé soit habilité, peu importe son acuité technique, afin d’accompagner et accélérer l’automatisation des processus d’entreprise. Pour cela, l’utilisation d’outils d’analyse en libre-service, grâce auxquels les collaborateurs pourront collecter des données issues de sources disparates, permettra de les exploiter et analyser, et ce, dans un environnement sans code. En 2019, on assistera à une large adoption de l’automatisation des processus métier via ces solutions en libre-service.

L’IA, une course ? Non, un sprint


Les entreprises qui ont misé sur le Machine Learning ou l’Intelligence Artificielle, même si elles n’en sont qu’à leurs débuts, ont choisi une approche à long terme, axée sur la compilation des données — souvent dans un centre d’excellence. Cette stratégie sera d’ailleurs le moteur de leur révolution autour de l’IA. Certaines d’entre elles se tournent d’ailleurs vers des éditeurs cloud, tels que Microsoft ou encore Amazon, afin de disposer d’un espace de stockage intermédiaire et qui pourra prendre en charge les différents cas d’usages.
Afin d’accompagner ces stratégies axées sur l’IA, les entreprises doivent se poser les bonnes questions : quelles sont les données disponibles ? Sont-elles accessibles ? De quelles données externes ont-elles besoin afin de se différencier de la concurrence ? Sont-elles exploitables grâce au Machine Learning ? Quelles compétences doivent avoir leurs collaborateurs ? Nécessitent-elles des outils informatiques spécifiques et si oui, comment le département concerné peut-il être impliqué ?
En 2019, il sera primordial que les entreprises puissent répondre à ces questions afin de réellement pouvoir tirer profit du potentiel de l’IA.

Gouvernance et catalogage des données seront au centre de la collaboration


« Gouvernance de données », « catalogage des données » et « lineage de données », seront encore les buzzwords de cette année et resteront au centre des préoccupations des entreprises. Les solutions de catalogue de données traditionnelles sont très lourdes d’un point de vue IT, mais les entreprises ont saisi les bénéfices d’aider l’ensemble des analystes de l’entreprise (les citizen data scientists comme les appelle Gartner) — de différents départements, régions, etc. — à travailler de concert. Cette collaboration, associant l’ensemble des utilisateurs, est essentielle pour repenser la stratégie de l’entreprise autour de la data et l’aidera à penser au-delà des données qu’elle collecte, et se tourner vers des sources tierces, susceptibles de les enrichir et donc obtenir de meilleurs résultats.



Les technologies du Big Data évoluent avec l'augmentation exponentielle de la masse de données disponibles. Il est temps pour les entreprises d'anticiper ces tendances pour avoir une meilleure compréhension des clients, une prise de décision plus rapide et bien plus encore. Il est crucial de relever ces défis qui vont devenir des avantages concurrentiels dans le marché des données.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

6 questions sur Zone-telechargement

Quel était ce site ? Zone-telechargement.com était jusqu'à lundi soir l'un des plus gros sites web français proposant de télécharger des contenus numériques illégaux. En grande majorité des films parfois très récents ; des séries télé notamment américaines qui n'étaient pas diffusées en France ; de la musique ; des logiciels et des jeux vidéo. Les séries et les films étaient disponibles en différentes qualités et ceux en langue anglaise étaient sous-titrés grâce à des communautés d'utilisateurs capables de sous-titrer des épisodes de série 24 heures après leur diffusion aux États-Unis. Le site comptabilisait, selon la gendarmerie, en moyenne 140 millions de pages vues par mois et 11 000 téléchargements par jour. La société Alexa affichait Zone-Telechargement à la 11e place des sites les plus visités de France… devant Twitter ! Zone-Telechargement proposait 18 000 films, 2 500 séries télé ; 11 000 documentaires ; 20 943 émissions télé ; plus de 150 000 MP3 mais aus...

D’IBM à OpenAI : 50 ans de stratégies gagnantes (et ratées) chez Microsoft

  Paul Allen et Bill Gates en 1970 à Lakeside School (Seattle). Microsoft naîtra cinq ans plus tard. Auteur inconnu/Wikimedia Par  Frédéric Fréry , ESCP Business School Insubmersible. Même la vague des Gafa n’a pas vraiment atteint Microsoft. Cinquante ans après sa création, soit une éternité dans le monde de la tech, la firme de Bill Gates et Paul Allen est toujours là et bien là. Retour sur ce qu’on appelle outre-Atlantique, une success-story avec quelques échecs. Cette semaine, Microsoft fête ses 50 ans. Cet article a été écrit sur Microsoft Word, à partir d’un ordinateur équipé de Microsoft Windows, et il sera vraisemblablement publié sur des plateformes hébergées par Microsoft Azure, notamment LinkedIn, une filiale de Microsoft qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs. C’est dire l’influence de cette entreprise qui, en 2024, a dégagé un bénéfice net de 88 milliards de dollars po...

Écrans et santé oculaire : comment protéger nos yeux à l’ère du numérique ?

Par le Dr Camille Rambaud, co-fondateur de l’Institut Voltaire L’omniprésence des écrans dans nos vies transforme notre manière de travailler, de communiquer et même de nous divertir. Mais ce mode de vie connecté à un coût pour notre santé visuelle. Fatigue oculaire, sécheresse, maux de tête, troubles du sommeil : les symptômes de ce que l’on appelle désormais le syndrome de vision artificielle touchent de plus en plus de personnes, et ce, dès le plus jeune âge. Alors, comment protéger nos yeux sans renoncer aux technologies numériques ? Comprendre les risques : l’impact des écrans sur nos yeux La lumière bleue émise par les écrans numériques est l’un des principaux facteurs incriminés. Bien qu’elle soit essentielle pour réguler notre rythme circadien, une surexposition peut perturber le sommeil et provoquer des lésions oculaires à long terme. De plus, le clignement naturel des yeux diminue significativement devant un écran, ce qui entraîne une sécheresse oculaire accrue. Enfin, la pos...