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Téléphone, mail, notifications… : comment le cerveau réagit-il aux distractions numériques ?

  Par  Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au

Banque : Orange dresse le portrait des nouveaux usages

orangebank


L'opérateur Orange présente les résultats de son observatoire européen « l’Afterbanking ». Cette étude, partie intégrante de l’observatoire des usages du digital d’Orange, cherche à comprendre les pratiques des européens en matière bancaire, et s’appuie sur plus de 7 000 interviews réalisées par OpinionWay en France, Espagne, Royaume Uni, Suède et Roumanie.


"Cette étude confirme l’intuition qui a prévalu à la création d’Orange Bank. L’argent devient un produit de consommation comme les autres, sur lequel les clients souhaitent reprendre le contrôle, aidés en cela par les outils digitaux", explique Pour Paul de Leusse, directeur général adjoint du Groupe Orange et directeur général d’Orange Bank,

Les nouveaux comportements de consommation avec le mobile


Le mobile est désormais associé au paiement : 57% des français considèrent que dans 5 ans, le moyen de paiement le plus courant en magasin sera le paiement mobile.

Plus largement, les usages du mobile ont investi le quotidien d’une grande partie des Français. Ces usages ont facilité des pratiques de consommation nouvelles, une recherche du juste prix et de transparence. Plus d’un Français sur deux cherche à améliorer son pouvoir d’achat grâce au digital, ainsi 54% des Français ont déjà utilisé leur mobile pour rechercher des bons plans sur des applications de ventes groupées, de coupons de réductions ou de ventes privées. Sur la transparence, 33% des français ont déjà scanné des produits en magasin avec une application pour connaître leur composition.

La relation à la banque évolue vers plus d’autonomie


Ces nouveaux modes de consommation s’accompagnent d’une plus grande autonomie des français dans la gestion de leur argent : Internet et les réseaux sociaux sont leur première source d’information sur les services bancaires, à égalité avec leur conseiller (49% au national).

La relation avec le conseiller bancaire s’en trouve affectée : 56% des Français estiment que leur conseiller leur est utile, mais ils sont 89% à estimer que les banques pensent d’abord à leurs intérêts avant ceux de leurs clients. C’est donc assez logiquement que 43% d’entre eux  n’ont jamais rencontré leur conseiller et que 51%  déclarent pouvoir s’en passer. L’intelligence artificielle émerge désormais comme une alternative crédible au conseiller : 50% des français  se déclarent prêts à l’utiliser pour communiquer avec leur banque.

Vers une démocratisation de la banque mobile


Aujourd’hui, 21% des Français sont déjà clients d’une banque en ligne ou mobile. Mais l’observatoire démontre qu’ils sont à l’avant-garde d’un mouvement plus large : une deuxième vague représentant également 21%  de la population se déclare prête à ouvrir un compte dans ces banques. Le profil de ces futurs clients des néo-banques est beaucoup plus représentatif de la population française.

Par ailleurs, les banques en ligne ou mobiles ne sont plus cantonnées à un rôle de banque secondaire, 61% des clients ou futurs clients de ces établissements  sont prêts à en faire leur banque principale.



Qui sont les clients Orange Bank dans le Sud-Ouest depuis le lancement

13% des 248 000 clients Orange Bank sont dans la région Sud-Ouest. L’âge médian du client dans la région est de 42 ans, 57% sont des hommes, 43% sont des femmes. En termes de professions : 47% sont ouvriers ou employés, 31% sont artisans, commerçants, cadres, chefs d’entreprise, ou exploitants agricoles, 13% sans activité professionnelle et 10% retraités. 63% des clients Orange Bank dans le Sud-Ouest ont réalisé au minimum une transaction par semaine. Orange Bank est leader des paiements mobiles en France, 12% des paiements mobiles Orange Bank ont été réalisés dans la région Sud-Ouest.

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