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Données personnelles : rien à cacher, mais beaucoup à perdre

Nos données personnelles sont partout sur internet, et peuvent être utilisées à très mauvais escient. Дмитрий Хрусталев-Григорьев , Unsplash , CC BY Par  Antoine Boutet , INSA Lyon – Université de Lyon Nos données personnelles circulent sur Internet : nom, adresses, coordonnées bancaires ou de sécurité sociale, localisation en temps réel… et les affaires qui y sont liées se font une place pérenne dans le débat public, du scandale Facebook-Cambridge Analytica au vol de données à la Croix-Rouge , en passant par les récents blocages d’hôpitaux par des rançongiciels (ou ransomware ) et l’ interdiction de l’application TikTok pour les fonctionnaires de plusieurs pays . Mais si l’on sait de plus en plus que nos données personnelles sont « précieuses » et offrent des possibilités sans précédent en matière de commercialisation et d’innovation, il est parfois difficile de saisir ou d’expliquer pourquoi il faudrait les protéger. Quels sont les risques

Le Cloud est une technologie, pas une stratégie

cloud


Expertise proposée par Dan Kuenzig, Vice President of Global Strategy chez Kofax

Dans presque toutes les grandes conférences IT, une personne investit la scène pour parler de l'accélération du rythme des changements technologiques. Probablement l'orateur principal qui donne plusieurs exemples pour aider l'auditoire à saisir la puissance du changement exponentiel que nous vivons aujourd'hui et que nous continuerons de vivre dans l'avenir. Les évangélistes de l'industrie ne sont pas contre le fait que l'on continue de s'acharner sur ce point très important. Et ils ont raison car certains dirigeants ne semblent toujours pas avoir une vision de l'avenir en temps quasi réel. Toutes les industries seront disruptées et ce qui a fonctionné pour les organisations hier ou aujourd'hui ne fonctionnera pobablement pas dans l'avenir. L'intelligence artificielle, le cloud, l'expérience client fluide, le Big Data, la blockchain, l'IoT, la 5G et bientôt l'informatique quantique seront à l'origine d'immenses disruptions.

Cloud: le risque des stratégies anciennes


Dans un grand nombre d'ouvrages qui dévoilent les stratégies permettant de suivre le rythme accéléré du changement et de l'innovation, le cloud reste l'un des principaux moyens pour rester dans la course. Les leaders du secteur et leurs clients vantent souvent les avantages du cloud: la réduction du délai de rentabilisation, l'adoption plus rapide des logiciels et des ressources à la demande, l'agilité accrue, l'écosystème/la tarification facilitant une meilleure innovation, la réduction des coûts, etc.... Ces affirmations ne sont pas fausses, bien au contraire. Toutefois, si les dirigeants s'attendent à des changements, comment se fait-il que certains d'entre eux sont restés bloqués dans l'époque de mainframe?

Plusieurs analystes ont récemment fait remarquer qu'il y a un virage vers le SaaS et le cloud public. En effet, chez les plus grands fournisseurs de cloud, le choix de déploiment se limite à une offre dans le cloud. C'est logique à partir d'un niveau macro-économique: le SaaS/cloud public offre généralement le délai de valorisation le plus court pour les offres de cloud computing afin d'aider à suivre le rythme accéléré de l'évolution. En outre, d'autres analystes ont constaté que la possibilité d'arrêter un contrat cloud justifie son achat. Mais les dirigeants ne tomberont-ils pas dans le piège en croyant qu'il n'y a que deux choix, la vitesse ou l'agilité?

Devenir agile pour rester dans la course


À son apogée, le Blackberry détenait plus de 50% du marché américain et 20% du marché mondial des Smartphones; aujourd'hui, il en détient moins de 0,1%. Selon une récente étude, environ 50% de l'indice S&P 500 disparaîtra au cours des 10 prochaines années si le taux de désabonnement prévu par Innosight se confirme. Même des licornes comme Uber, WeWork et d'autres qui, l'année dernière encore, pensaient qu'elles allaient poursuivre leur ascension fulgurante, montrent maintenant des failles dans leurs modèles financiers. Certaines parmi les plus grandes entrerprises innovantes commencent aussi à montrer leurs craintes face à des mouvements comme le web 3.0 et le retentissement des abus en matière de confidentialité. Les dirigeants d'aujourd'hui deviendront rapidement les retardataires de demain. Quelques exemples du passé en témoignent, et cela ne se produira qu'à un rythme effréné dans l'avenir.

Vers une maturité des stratégies du Cloud


Il y a cependant d'autres tendances qui montrent que les responsables informatiques avertis comprennent qu'il n'y a pas que deux possibilités. Par exemple, la montée en puissance de la conteneurisation des dockers qui permet aux entreprises d'internaliser les dépendances de déploiement et de porter leurs applications de manière plus fluide à travers le cloud. Une portabilité qui peut fournir une agilité et un effet de levier dans les négociations avec les fournisseurs de cloud computing à l'avenir.

Les entreprises continuent de choisir des fournisseurs qui offrent des choix de déploiement avec la même base de code, ce qui permet aux entreprises de passer plus facilement d'une option de déploiement à l'autre (c'est-à-dire on premise, cloud privé avec des outils modernes de conteneurisation comme Docker et Kubernetes, de véritables offres PaaS/SaaaS, et externalisation des processus métier). On voit également des entreprises à la recherche de capacités de plate-forme pour résoudre les problèmes actuels et futurs avec des offres de cloud computing matures dont les fonctionnalités évoluent avec leurs activités. Comme les entreprises cherchent à imposer le changement plutôt que de l'appliquer, elles devraient tenir compte des impacts à court et à long terme de leurs stratégies de cloud computing.

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