Accéder au contenu principal

Quand la veille préserve de l’enfermement informationnel

À l’heure où les algorithmes confinent les individus dans des bulles informationnelles, le travail de sourcing réalisé dans le cadre d’une activité de veille stratégique constitue un bel exemple d’acte concret et efficace permettant d’éclairer véritablement la décision. Par Arnaud Marquant, directeur des opérations chez KB Crawl SAS Dans un rapport prospectiviste issu des derniers Etats Généraux de l’information, plusieurs experts s’attachent à décrire l’information telle qu’elle pourrait être en 2050 (« Le monde de l’information en 2050 : des scénarios possibles », coordination INA, sept. 2024). Ces experts y formulent le vœu selon lequel les assistants personnels générés par l’IA pourraient être à terme gérés par des algorithmes limitant au maximum l’enfermement des citoyens dans les bulles informationnelles. On l’aura compris : l’enjeu est de taille, tant il s’avère que nous sommes actuellement en prise avec cet « effet tunnel ».  Diversifier ses sources pour éviter les angles ...

Le Commandement de l’espace français participe à un nouvel exercice international

 

asterrx
Après AsterX,  le Commandement de l’espace, basé à Toulouse, participe à SACT./ Photo Armées de l'Air et de l'Espace, Jean-Luc Brunet


Début mars, le Commandement de l’espace (CDE), installé à Toulouse avait piloté le premier exercice militaire spatial français baptisé AsterX, un clin d’œil au premier satellite français lancé par une fusée Diamant le 26 novembre 1965, mais aussi à Astérix, le célèbre gaulois de la bande dessinée. Cet exercice tactique et opératif d’entraînement aux opérations spatiales militaires avait mobilisé une soixantaine de personnels et avait reçu la visite d’Emmanuel Macron.

Synergies civilo-militaires

Depuis lundi, le CDE participe à un nouvel exercice international, le Sprint advanced concept training (SACT), évènement pluriannuel organisé par le National space defense center (NSDC) américain. « Pendant toute la semaine, les opérations spatiales de trois centres opérationnels de commandement et de contrôle (Amériques, Océanie et Europe) vont se coordonner sans interruption sur le rythme des trois-huit. Pour la première fois, c’est le CDE qui prendra la direction du centre d’opérations Europe, depuis le site de l’Ecole militaire, à Paris », a précisé mardi soir le ministère des Armées, précisant qu’« à l’instar d’AsterX, SACT s’appuiera fortement sur les synergies civilo-militaires, comme en atteste la participation de Safran Data System et d’Ariane Group, présents en soutien des opérations de suivi de la situation spatiale ».

SACT a pour objectif, en effet, d’évaluer la capacité du secteur commercial à apporter son concours à la mission Protect and defend (Protéger et défendre). Il permet aussi de tester les capacités de l’industrie à suivre et analyser des évènements spatiaux réels complexes.

En décembre 2019, le site Zodiac Data Systems de Colombelles avait été choisi comme centre d’opération européen pour le 3e exercice SACT et avait reçu une trentaine de participants internationaux de la communauté de la surveillance de l’espace – acteurs gouvernementaux et commerciaux – en opérant son service WeTrack de surveillance de l’espace.

Jusqu’à demain, « pour le CDE, cet exercice représente une belle opportunité de développer efficacement de nouvelles compétences en matière de compréhension du domaine spatial et d’identifier des technologies innovantes », a précisé le ministère. « Le retour d’expérience permettra de préciser le contour du périmètre confié aux opérateurs commerciaux dits de confiance pour former à terme une cellule commerciale intégrée aux opérations spatiales militaires. »

WeTrack, innovation de Safran Data Systems

safran

Safran Data Systems, société du Groupe Safran spécialisée notamment dans la télémesure, la communication et la surveillance de l’espace, participe à l’exercice spatial international Sprint advanced concept training. La société a notamment développé WeTrack, une solution de surveillance de l’espace unique au monde. "Notre technologie vient s'illustrer et se distinguer en observant non pas le reflet de la lumière sur les satellites, comme c'est le cas avec les télescopes, mais en analysant les signaux émis par les satellites. Pour ce faire, nous utilisons des capteurs radiofréquences (RF) que nous avons déployés en France, en Asie (Thaïlande) ainsi qu'aux États-Unis. Ces trois bases de capteurs apportent une couverture complète, et des calculs mathématiques permettent de reconstituer la position exacte de l'objet", explique Alexandre Thily, directeur commercial chez Safran Data Systems, sur le site de la société. 

"C'est extrêmement précis : à partir du moment où l'on a marqué un objet, on en a la signature radiofréquence certifiée et on ne peut plus la perdre. Nous pouvons ainsi voir la quasi-intégralité des satellites géostationnaires (satellites commerciaux, militaires ou encore gouvernementaux)."






Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

Comment savoir si je suis touché par un logiciel espion ?

Par Allan Camps, Senior Enterprise Account Executive chez Keeper Security Les logiciels espions sont des logiciels malveillants qui, installés à votre insu sur votre appareil, permettent aux cybercriminels de vous espionner et de voler vos informations privées. Ces informations peuvent ensuite être utilisées par des cybercriminels ou vendues sur le dark web pour commettre des fraudes ou des usurpations d'identité. Il est possible de repérer ces logiciels malveillants sur votre appareil en observant des signes particuliers tels que l'épuisement rapide de la batterie, la surchauffe, l'augmentation du nombre de fenêtres pop-up ou de l'utilisation des données, et la présence d'applications inconnues. Comment détecter un logiciel espion sur votre smartphone Android ou votre iPhone ? Recherchez les applications que vous n'avez pas téléchargées. Les applications que vous n'avez pas téléchargées peuvent se cacher dans votre bibliothèque et contenir des logiciels ...

6 questions sur Zone-telechargement

Quel était ce site ? Zone-telechargement.com était jusqu'à lundi soir l'un des plus gros sites web français proposant de télécharger des contenus numériques illégaux. En grande majorité des films parfois très récents ; des séries télé notamment américaines qui n'étaient pas diffusées en France ; de la musique ; des logiciels et des jeux vidéo. Les séries et les films étaient disponibles en différentes qualités et ceux en langue anglaise étaient sous-titrés grâce à des communautés d'utilisateurs capables de sous-titrer des épisodes de série 24 heures après leur diffusion aux États-Unis. Le site comptabilisait, selon la gendarmerie, en moyenne 140 millions de pages vues par mois et 11 000 téléchargements par jour. La société Alexa affichait Zone-Telechargement à la 11e place des sites les plus visités de France… devant Twitter ! Zone-Telechargement proposait 18 000 films, 2 500 séries télé ; 11 000 documentaires ; 20 943 émissions télé ; plus de 150 000 MP3 mais aus...

Tribune libre. Maison et objets connectés : une véritable French touch

Alexandre Chaverot est président d' Avidsen et de Smart Home International Réjouissons nous que la France soit précurseur dans le domaine de la maison et des objets connectés. Oui, il existe un vrai savoir faire, une véritable « patte » française. Il n'y a qu'à voir le nombre de start-up qui existent et évoluent dans ce domaine là : Sigfox pour la partie protocole de communication, Netatmo sur l'objet connecté autour de la régulation thermique, MyFox sur la sécurité et, évidemment, Avidsen sur l'univers de la maison intelligente. Sans parler des grands groupes comme Legrand , Schneider , Somfy qui travaillent aussi sur ces sujets là et qui nous challengent. A moins que ce ne soit nous, les petites « boîtes » qui les challengions. En tant qu'entreprises françaises, nous n'avons donc pas à rougir par rapport à ce qu'il se passe en Asie ou aux États-Unis en matière de produits et de développement. Le « faire savoir » devient plus que nécessai...