Accéder au contenu principal

L’IA au travail : un gain de confort qui pourrait vous coûter cher

Par  Kathleen Desveaud , Kedge Business School L’intelligence artificielle promet un soulagement face à l’ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ? L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers est un sujet majeur , qui a été traité dans de nombreuses études . Si la question de la disparition des emplois retient souvent l’attention, une autre question de fond mérite d’être considérée : comment ces technologies transforment et transformeront-elles concrètement le quotidien, les compétences et la motivation des travailleurs ? L’IA, un remède contre l’ennui au travail ? L’IA est parfois présentée comme un parfait remède a...

Black Friday et fêtes de fin d’année : alerte aux cyberattaques sur les sites d'e-commerce

 

ecommerce

On le sait, chaque grand rendez-vous commercial est l'occasion pour les pirates de sévir et d'attaquer sites et clients de cybercommerce. À l'approche du Black Friday, qui se déroule vendredi prochain, et plus généralement des fêtes de fin d'année, Proofpoint, société spécialiste de la cybersécurité, a lancé ce mercredi une alerte sur le risque de cyberattaques qui pèse sur l'e-commerce français.

17 sur 20 des premiers sites de vente en ligne mal protégés

"60 % des 20 premiers sites de ventes en ligne Français ne protègent pas de manière proactive leurs clients utilisateurs dès lors qu’ils n’adoptent pas le niveau de protection le plus strict recommandé par DMARC (une méthode d'authentification de messagerie standard, ndlr). Pour tous les consommateurs qui seront au rendez-vous en ligne, le risque de se faire piéger par un e-mail frauduleux reste ainsi très élevé", affirme Proofpoint, qui précise que "17 sur 20 des premiers sites de vente en ligne (85 %) en France ont publié un enregistrement DMARC, ce qui signifie que 15 % ne prennent aucune mesure pour protéger leurs clients contre les e-mails provenant de domaines frauduleux."

Et d'ajouter que "seuls 8 sur 20 (40 %) ont adopté le niveau le plus strict et le plus recommandé de DMARC (Reject mode), ce qui laisse les clients de 60 % des principaux sites marchands français largement exposés à la fraude par e-mail."

"Les consommateurs doivent redoubler de vigilance"

"Les cybercriminels usurpent régulièrement le nom de domaine de marques hautement reconnues, entraînant des cyberattaques massives contre les consommateurs. Les acteurs de la menace n’ont pas perdu de temps avec la reprise de l’activité pour propager leurs menaces à des utilisateurs en ligne, certes de plus en plus nombreux et fidèles, mais aussi plus vulnérables car exposés à de grands risques", explique Loïc Guézo, directeur senior Stratégie Cybersécurité SEMEA chez Proofpoint. "Il est de la responsabilité des sites de vente en ligne de s’armer contre ces menaces et de protéger leurs clients via l’adoption et la mise en œuvre des pratiques d'authentification par e-mails standardisés. Par ailleurs, durant les temps forts de consommation tels que Black Friday ou les fêtes de fin d’année, les consommateurs doivent redoubler de vigilance et vérifier la légitimité de tous les e-mails".

D’après les chiffres communiqués par la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), 42 millions de consommateurs ont acheté en ligne durant le deuxième trimestre 2021, soit 1 million de plus que l'année précédente à la même période, selon l'Observatoire des usages internet de Médiamétrie. Autant dure que la fin d'année devrait battre des records de fréquentation.

Les bons réflexes à adopter

Afin d’effectuer ses achats en ligne en toute sécurité, Proofpoint recommande aux consommateurs d’adopter certains réflexes :

  1. Utilisez des mots de passe forts : Ne réutilisez pas deux fois le même mot de passe. Pensez à adopter un gestionnaire de mots de passe pour rendre votre expérience en ligne agréable, en toute sécurité
  2. Attention aux sites "lookalike" : Les cybercriminels créent des sites « lookalike » imitant les marques connues. Ces sites frauduleux vendent des produits contrefaits (ou inexistants), ils sont infectés par des logiciels malveillants et volent de l'argent ou des identifiants.
  3. Évitez les attaques potentielles de phishing et SMiShing : le phishing par e-mail mène à des sites Web non sécurisés qui volent les données personnelles, tels que des identifiants et des données de carte bancaires. Méfiez-vous également du phishing par SMS (SMiShing) et des messages envoyés via les réseaux sociaux.
  4. Vérifiez avant d'acheter : Les publicités malveillantes, les sites Web et les applications mobiles peuvent être difficiles à repérer. Lorsque vous téléchargez une nouvelle application ou visitez un site inconnu, prenez le temps de lire les commentaires en ligne et les plaintes des clients.

 

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

6 questions sur Zone-telechargement

Quel était ce site ? Zone-telechargement.com était jusqu'à lundi soir l'un des plus gros sites web français proposant de télécharger des contenus numériques illégaux. En grande majorité des films parfois très récents ; des séries télé notamment américaines qui n'étaient pas diffusées en France ; de la musique ; des logiciels et des jeux vidéo. Les séries et les films étaient disponibles en différentes qualités et ceux en langue anglaise étaient sous-titrés grâce à des communautés d'utilisateurs capables de sous-titrer des épisodes de série 24 heures après leur diffusion aux États-Unis. Le site comptabilisait, selon la gendarmerie, en moyenne 140 millions de pages vues par mois et 11 000 téléchargements par jour. La société Alexa affichait Zone-Telechargement à la 11e place des sites les plus visités de France… devant Twitter ! Zone-Telechargement proposait 18 000 films, 2 500 séries télé ; 11 000 documentaires ; 20 943 émissions télé ; plus de 150 000 MP3 mais aus...

Deepfakes, vidéos truquées, n’en croyez ni vos yeux ni vos oreilles !

Par  Divina Frau-Meigs , Auteurs historiques The Conversation France Les spécialistes en fact-checking et en éducation aux médias pensaient avoir trouvé les moyens de lutter contre les « deepfakes » , ou hypertrucages , ces manipulations de vidéos fondées sur l’intelligence artificielle, avec des outils de vérification comme Invid-Werify et le travail des compétences d’analyse d’images (littératie visuelle), avec des programmes comme Youverify.eu . Mais quelques cas récents montrent qu’une nouvelle forme de cyberattaque vient de s’ajouter à la panoplie des acteurs de la désinformation, le deepfake audio. Aux États-Unis, en janvier 2024, un robocall généré par une intelligence artificielle et prétendant être la voix de Joe Biden a touché les habitants du New Hampshire, les exhortant à ne pas voter, et ce, quelques jours avant les primaires démocrates dans cet État. Derrière l’attaque, Steve Kramer, un consultant travaillant pour un adversaire de Biden, Dean ...

D’IBM à OpenAI : 50 ans de stratégies gagnantes (et ratées) chez Microsoft

  Paul Allen et Bill Gates en 1970 à Lakeside School (Seattle). Microsoft naîtra cinq ans plus tard. Auteur inconnu/Wikimedia Par  Frédéric Fréry , ESCP Business School Insubmersible. Même la vague des Gafa n’a pas vraiment atteint Microsoft. Cinquante ans après sa création, soit une éternité dans le monde de la tech, la firme de Bill Gates et Paul Allen est toujours là et bien là. Retour sur ce qu’on appelle outre-Atlantique, une success-story avec quelques échecs. Cette semaine, Microsoft fête ses 50 ans. Cet article a été écrit sur Microsoft Word, à partir d’un ordinateur équipé de Microsoft Windows, et il sera vraisemblablement publié sur des plateformes hébergées par Microsoft Azure, notamment LinkedIn, une filiale de Microsoft qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs. C’est dire l’influence de cette entreprise qui, en 2024, a dégagé un bénéfice net de 88 milliards de dollars po...